Audi Q7 : le “salon roulant high-tech” à l’essai…

Voici presque une décennie que le mastodonte aux anneaux, le Q7, parade sur nos routes. 9 années d’une carrière vénérable. Restylé une fois, il n’en reste pas moins que c’est pour un véhicule ce que 45 ans sont pour un homme. Il était grand temps de partir en retraite pour laisser place à la nouvelle génération ! Présenté à la presse en mai, le nouveau Q7 reprend les éléments de son prédécesseur en y ajoutant encore du style et de la technologie.

Au premier abord, force est de constater que la bête conserve son gabarit : 5,05 m de long, 1,97 m de large, un empattement de 2,99 m. Un sacré joujou avec lequel la moindre manœuvre serait un calvaire direz-vous. Et bien non : si la ville n’est pas forcément le terrain de jeu préféré de ce Q7, l’engin s’est avéré très manœuvrable à l’usage. Les dispositifs d’aide à la conduite von Audi n’y sont pas pour rien : quatre roues directrices et l’assistance au stationnement sont au programme. De plus, le Q7 a fondu et est désormais le plus affûté des SUVs de sa catégorie. La nouvelle version revendique un poids proche des deux tonnes, soit 325 kilos de moins que la version précédente. Une prouesse réalisée grâce à l’utilisation massive d’aluminium dans l’habillage, les liaisons au sol, etc… On pouvait donc logiquement s’attendre à une version plus dynamique…

essai-audi-q7-7

Du dynamisme, on en retrouve dans le design. Le nouveau Q7 perd ses rondeurs et se muscle, arborant des lignes et des angles plus définis. Une gargantuesque calandre hexagonale remplace la précédente et vient apporter de l’harmonie dans la gamme. Ses lames couleur aluminium donnent un look résolument sportif au SUV aux anneaux. Une ligne court sur les ailes et portières, de la calandre avant aux optiques de phares arrière, conférant plus de dynamisme au Q7. L’arrière de l’auto est un peu plus carré que sur la précédente version, et les optiques de phares ainsi que les sorties d’échappement reprennent ces formes rectangulaires. L’effet est saisissant, et l’on salue les designers d’Audi pour ce coup de jeune réussi ! L’habitacle est soigné et la finition comme toujours chez Audi : irréprochable !

essai-audi-q7-12

Au regard des performances, pas de déception non plus ! Le nouveau Q7 est disponible avec un V6 3.0 TFSI de 333 chevaux, ou un V6 3.0 TDI de 272 chevaux (celui de notre version d’essai finition S Line). La cure d’amincissement ainsi que ce gain de puissance permettent au Q7 de présenter des performances d’athlète : le 0 à 100 km/h est abattu en 6,5 secondes avec le TDI 272 ! Pas mal du tout pour un “Sumo”. La consommation en cycle mixte annoncée est par ailleurs inversement proportionnelle au gabarit de l’auto : 5,7 l/100 km ! Notons par ailleurs qu’une version V6 3.0 TDI de 218 chevaux est également disponible depuis peu (7,4 s pour le 0 à 100 km/h, 5,5 l/100 km), et qu’un SQ7 de plus de 400 chevaux est dans les cartons pour le printemps 2016 !

essai-audi-q7

Ces nouvelles motorisations sont plus efficientes que les précédentes, au niveau consommation et émissions, et permettent d’abaisser les malus écologiques. Ainsi, la version TDI 272 est pénalisée d’un malus de 900 € contre 6 500€ pour l’ancien TDI 245. La version 5 places du nouveau Q7 dans cette motorisation s’offre donc pour 260 € de moins que le précédent. Une bonne nouvelle, d’autant plus que la version TDI 218 fait chuter le malus à 500 €, du jamais vu pour un SUV !

essai-audi-q7-8

Perte de poids et prise de muscle : le Q7 se dynamise, et cela se ressent dans la conduite. L’imposant SUV bondit dans les accélérations et se montre d’une étonnante stabilité pour un véhicule au centre de gravité haut perché. Les suspensions pneumatiques (option à 2 970 €) font là un merveilleux travail en plaquant l’Audi à la route, tout en ayant l’impression d’être sur un tapis volant. Le résultat est surprenant : d’un confort incroyable, le nouveau Q7 ne prend pas trop de roulis et se laisse mener bon train sur les petites routes de … . Les suspensions pneumatiques permettent par ailleurs de faire varier la garde au sol, de 16 cm sur autoroute à 25 cm en tout chemin. Les ressorts classiques ne permettent eux que de rester à 21 cm.

essai-audi-q7-2015

Vorsprung durch Technick. Le progrès par la technologie, tel était le destin du Q7. Et il faut avouer que l’arsenal déployé est impressionnant, même si de nombreux systèmes sont optionnels. On a déjà mentionné le stationnement assisté, les roues arrière directrices (1 390 €), la suspension pneumatique. Comparativement au Volvo XC90 que nous avons essayé récemment (à revoir ici), le Q7 est largement au-dessus en matière de maniabilité et de comportement grâce à l’apport de ces technologies.

essai-audi-q7-4

A cela viennent s’ajouter des dispositifs d’aide à la conduite, avec un pack assistance à 2 290 €. Celui-ci comprend un mode de conduite semi-automatique de 0 à 65 km/h : le Q7 accélère et ralentit seul en fonction du trafic et de la position des véhicules environnants. Stupéfiant ! Le système Cross traffic stoppe net le Q7 en sortie de stationnement si un véhicule risque de le heurter, tandis que le Turning assist stoppe le Q7 tournant à une intersection si un autre véhicule arrive en sens inverse. A quand une adaptation sans pilote semblable à celle présentée sur la RS 7 ?

essai-audi-q7-14

Ce Q7 millésime 2015 fait donc preuve de beaucoup d’agréments et capitalise sur de nombreux progrès. Plus qu’un tout-terrain à l’épreuve de la rocaille, l’Audi Q7 est un baroudeur de tous les jours, qui vous aidera à emmener votre famille aux quatre coins de l’Europe ! Car si la technologie et les performances sont en hausse, son plus grand atout réside encore dans son habitabilité. La banquette arrière offre un espace présidentiel, et trois adultes de taille normale peuvent y siéger confortablement. Même la troisième rangée, permettant d’ajouter deux sièges en option, l’espace est globalement généreux. En configuration 5 places, le Q7 bénéficie par ailleurs d’un espace de chargement exceptionnel de 890 l. En configuration 7 places, le volume de coffre passe à 290 l. Même si l’un des concurrents directs du Q7, le Volvo XC90, propose une ambiance, une ergonomie de conduite et une qualité de finition supérieure au Q7, ce dernier flirte avec la perfection.

essai-audi-q7-15

Un sans-faute pour ce nouveau Q7 ? Presque. Le seul bémol réside dans les tarifs, à la hauteur des prétentions élitistes du SUV. La version V6 3.0 TDI de 218 chevaux débute à 59 700 €, tandis que la version 272 chevaux essayée (S Line V6 3.0 l TDI boîte tipronic) s’offre à partir de 70 400 €. Le V6 3.0 TFSI 333 se négociera quant à lui pour 67 800 €. Des tarifs de base qui prendront rapidement quelques milliers d’euros d’embonpoint une fois les nombreuses options cochées, bien entendu. Ce nouveau Q7 reste donc une très belle mais onéreuse alternative aux grands monospaces. Heureusement, les clients de ce type de véhicule ne chipoteront pas sur le prix : la moitié des volumes de ventes des précédents Q7 étaient uniquement dus à la version Avus, la plus luxueuse. Avant de découvrir d’autres superbes photos de notre essai, voici le Q7 en vidéo.

Texte : Guillaume Ingelaere

Essai : Laurent Pasquali

Photos : LesVoitures.com – Elodie Esbert

essai-audi-q7-3

essai-audi-q7-9

essai-audi-q7-10

essai-audi-q7-11

essai-audi-q7-13