Citroën DS3 Racing Cabrio : l’essai de la “décoiffante bombinette” !

A ceux qui pensaient que le Premium français n’avait aucune chance face à nos voisins d’outre-Rhin, le badge DS, désormais marque à part entière du groupe PSA, rétorque par une gamme complète de modèles aboutis, séduisants, voire même performants comme pour notre bombinette du jour. Après les DS3 Racing et DS3 Cabrio, il eut été surprenant que la marque française ne profite pas de ces succès pour mélanger les deux variantes.

La DS3 Racing Cabrio représente donc un mariage réussi que nous avons consommé sans retenue. Du haut de ses 207 chevaux et 275 Nm de couple pour 1 190 kilos (25 kg de plus que le coupé), la DS3 Racing Cabrio vient chatouiller les références du segment que sont les Clio RS, Fiesta ST, Fiat 500C Abarth Esseesse, mais aussi et surtout MINI Cooper S. Cette dernière, équipée du même moteur que la Citroën, pardon, DS, est sa cible principale, pour ne pas dire son inspiratrice.

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Ainsi, les possibilités de personnalisation de la DS3 rappellent la petite anglo-bavaroise, avec la possibilité par exemple d’opter pour un toit contrasté. Le moteur de la petite française lui procure des accélérations convaincantes, à défaut d’un caractère réellement rageur. Toutefois, le 1.6 THP, développé en collaboration par BMW et PSA (la MINI est donc également une cousine mécanique de la DS3), offre des prestations de premier rang et un excellent agrément.

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Notre version matte “Moondark” met en évidence le caractère sportif de cette version survitaminée. Le style est réussi et ne laisse pas indifférent, entre touches modernes (feux arrières à effet 3D) et sportives (carbone sur les passages de roues et à l’intérieur), la petite DS porte fièrement son style original. Il s’agit là d’une série limitée à seulement 100 exemplaires, reconnaissable à ses bandeaux Rouge Carmin verticaux sur les flancs, également présents dans l’habitacle. Dommage cependant qu’il ne s’agisse que d’autocollants, leur durée de vie risque d’en pâtir. Nul doute que la DS3 Racing Cabrio sera, par la suite, proposée en version non limitée.

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En effet, il serait fort dommage de ne limiter ce plaisir qu’à 100 heureux élus. Volant en mains, la plus chic des citadines françaises se métamorphose en sportive accomplie. Le moteur offre une vigueur de premier plan à tous les régimes, avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,5 secondes et un 1000 mètres départ arrêté en 26,5 secondes ! La direction ultra vive est un régal et l’auto se place au doigt et à l’œil. La motricité est bonne en sortie de courbe, bien qu’on note tout de même quelques effets de couple dans la direction. L’amortissement est bien calibré et le châssis offre des réactions saines, avec un comportement globalement neutre, voire légèrement sous-vireur, ce qui rassurera les pilotes en herbe. Une réussite en termes de plaisir de conduite.

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Mais la DS3 Racing Cabrio n’est pas une sportive radicale et inconfortable. Elle offre même un excellent équipement, avec un combiné GPS Bluetooth (non tactile malheureusement) et de superbes baquets Recaro noirs et rouges. La finition se rapproche désormais des standards germaniques, ce qui est un beau compliment. Côté habitabilité, pas de miracle à attendre étant donné le gabarit restreint. En revanche, l’accès au coffre est extrêmement réduit, évitez les objets et bagages encombrants ! Le moteur s’apprécie également en conduite coulée, où son couple à bas régime – 275 Nm à 2000 tr/mn – et sa souplesse font merveille.

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La force de la DS3 Racing réside dans ces compromis. Elle offre du punch et une tenue de route de premier ordre aux amateurs de conduite sportive, mais évite les tassements de vertèbres et n’oblige pas à jouer sans cesse du levier de vitesse pour dénicher un couple haut perché. Cette version Cabrio ajoute le plaisir du plein air à ces qualités, puisqu’il suffit d’une pression sur un bouton pour décapsuler la petite française (selon deux positions, dont une qui réduit la rétrovision à néant) et ce jusqu’à 120 km/h, en faisant une auto polyvalente et très agréable à vivre.

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Côté tarif, là encore, on s’approche des standards germaniques. En effet, à 34 990,00 € plus les 900,00 € du malus (149 g/km de CO2), la petite française s’aligne sur la MINI Cooper S JCW Cabrio. Autant dire que l’addition est un peu salé, justifiée par le caractère exclusif de cette série limitée, fort bien équipée. Les 100 heureux élus se réjouiront de ces nombreuses qualités. Les plus sportifs, quant à eux, prieront pour que Citroën Racing donne une véritable petite sœur à la DS3 WRC, une version extrême et allégée pour pilote du dimanche. Étant donné les antécédents de Carlos Tavares, nouveau patron de PSA (à l’origine notamment de la résurrection prochaine d’Alpine), on peut y croire !

Texte, essai et photos : Alexandre Besançon

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