Seat : Road trip “glissant” en Laponie

Le constructeur ibérique le sait, nous ne sommes pas des pilotes, pourtant la technologie 4Drive, comprenez transmission intégrale, nous en a fait l’illusion. Road trip en Laponie, terrain de jeu idéal pour un test grandeur nature.

Etrange. La vue du hublot de notre avion pour rejoindre l’équipe Seat n’avait rien d’habituelle. Où est donc passé l’éternel voyage presse direction Barcelone, les espagnols seraient-ils devenus complètement givrés ? Roissy Charles-De-Gaulle en point de départ, pour une destination où les tapas n’ont pas leur place, dans quelques heures nous serons dans le grand froid, en Finlande. Point de chute, la région des 10 000 lacs, territoire mythique marqué dans son ADN par la compétition automobile et les exploits d’Ari Vatanen.

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9 heures du matin, température extérieure -20 degrés. Autant vous le dire tout de suite, il fait meilleur dans votre frigo. Nous sommes dans la ville de Kuusamo, nichée au nord du pays pour négocier quelques courbes urbaines bien enneigées. Bolide du jour, le Seat Ateca, premier SUV de la marque à pointer le bout de son nez, héritier de tentatives plus ou moins réussies en matière de Off-Road comme l’Altea FreeTrack ou plus récemment la Leon Xperience. Ateca nous a fait oublier tout ça, même si lui non plus n’est plus une fraîche nouveauté. Sa frimousse aguiche, son format séduit, et les performances sont là. Il ne craint pas la neige, ni la glace d’ailleurs, tenue de route impeccable quelle que soit l’adhérence, on se sent bien et en sécurité.

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Un SUV polaire parfait donc ? Disons que la recette sur le papier s’y approche. En guise d’ingrédient, le meilleur du groupe Volkswagen en matière de technologie avec un style plutôt jeune et dynamique. Cerise sur le gâteau, le système 4DRIVE, une transmission intégrale intelligente, entièrement autonome, histoire d’adapter automatiquement le comportement de la voiture aux changements d’adhérence. Ce n’est donc pas une transmission permanente, disons que l’Ateca est capable tout seul de repartir la motricité pour une meilleure stabilité. Bluffant dans nos conditions, on s’amuse avec les différents modes de conduite en laissant de côté le mode « race ». Oui, on le redit, nous ne sommes pas des pilotes ! Et j’oubliais, tout ça n’est pas non plus une nouveauté…

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On poursuit notre voyage sur les routes de Laponie. Si l’Ateca nous bluffe (à en croire les délais de livraisons de plus de 6 mois maintenant, nous ne sommes pas tout seuls à le penser), que dire des paysages qui nous entourent ? Magique sans doute, on manque de superlatifs, un spectacle de milieu de journée inoubliable, bercé par la sobriété du 2.0 l TDI de 190 ch. “Quel pied”, du couple, des bonnes relances, un moteur complétement adapté à notre situation finlandaise. Etrange encore une fois. Seat nous l’a confirmé, le diesel pourtant si prisé sur ce genre de modèle se fait courser sur le marché par l’essence. Plus d’1/3 des ventes, du jamais vu, peut-être un changement de mentalité, ou le matraquage politique contre le diesel, qui sait ?

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Revenons à nos moutons, enfin à nos rennes, les kilomètres défilent, on range l’Ateca pour un autre 4Drive, libéré et délivré (mes excuses pour cette référence au dessin animé « la reines des neiges » mais entre deux articles il m’arrive de temps en temps de garder mon neveu de 5 ans).

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C’est fou comme une simple appellation peut vous faire vibrer. Cupra, cela vous dit quelque chose ? Une potion magique sportive administrée à forte dose aux modèles espagnols. 300 ch sur une leon ST, version break de la berline, idéal pour les papas trop pressés (là  encore, n’y voyez encore aucune référence, le célibat a aussi du bon). Direction les lacs gelés pour une séance de pilotage façon « Holiday on ice » près de Ruka.

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Rouler sur un lac. Sur le papier, ce n’est pas très rassurant, entre l’eau, les pneus légèrement cloutés de notre Cupra ST et 80 centimètres de glace seulement. Bref, on se lance, Sébastien Loeb n’a qu’à bien se tenir. L’ESC est activé, le mode Cupra enclenché, et les 300 ch se déchainent. On a eu peur ? Non. Le 4Drive assure le coup, gère la glisse et rattrape les pertes d’adhérence sans problème. 1er tour bouclé, maintenant on déconnecte tout. Ce n’est plus la même voiture. La motricité est d’un autre niveau, chaque entrée de virage se transforme en exercice de pilotage. Le train avant ne perd jamais le rythme, l’arrière vous corrige le moindre écart de trajectoire en sortie de virage, ca paraît presque facile.

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Presque trop, à force de prendre confiance et de se laisser aveugler par les performances du 4Drive sur glace, on peut sortir vite fait comme certains de mes camarades reporters. Sans conséquence rassurez-vous. On recommence, on corrige ses erreurs (déjà bien gommées par la transmission intégrale), il faut être doux avec la direction.

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17h00… Notre aventure s’achève ici en Laponie, trop courte et tellement dépaysante à la fois, on en redemande. Avant de repartir vers la capitale, nous avons tenu à vous faire un dernier cadeau. La maîtrise totale d’un ancien quadruple champion du monde des rallyes dans les années 80/90. Juha Kankkunen. Toujours à bord d’une Cupra ST, toujours sur notre circuit glacé. Un pilotage subtile et efficace, on avait l’impression qu’il se promenait, une facilité déconcertante qui peut vraiment énerver et qui prouve une fois encore que piloter est un vrai métier. Kiitos (merci en Finnois).

Texte : Florian Martin

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