Pour sa première sortie publique il y a quelques jours, l’étude de style Divine DS a fait une apparition remarquée au concours Chantilly Art & Elegance Richard Mille qui se tenait le week-end dernier au château de Chantilly. Les passionnés d’automobiles ont pu y admirer le concept-car de la nouvelle marque française qui entend redorer le blason du groupe PSA.
La Divine DS, estampillée uniquement du sceau DS et abandonnant complètement les chevrons, marque en effet la naissance d’une marque à part entière, qui vient s’ajouter à Peugeot et Citroën. DS sera désormais à PSA ce qu’Infiniti est à Nissan ou encore Lexus à Toyota : une marque “Premium” séparée de la marque grand public. On ne peut que féliciter Carlos Tavares de ce changement de stratégie. Ce concept est donc l’occasion pour Thierry Metroz, directeur du design DS, de définir et présenter les futurs codes stylistiques de la nouvelle marque.
Le design se veut audacieux, musclé et compact. Comparée à ses cousines DS4 et DS5, le concept-car s’abaisse. D’une longueur de 4,21 m sur 1,98 m de largeur, il est surtout marqué par une hauteur d’1,35 m seulement, ce qui lui confère une certaine sportivité. La calandre imposante reflète la lumière et brille de mille feux. Les lignes sont acérées jusqu’à l’arrière, où les courbes reprennent subtilement le dessus.
Les portières avant s’ouvrent en élytre, tandis que l’ouverture des portes arrière est inversée. De quoi vous faire remarquer même lorsque vous êtes garés ! Le chrome vient souligner chaque détail, de la calandre aux optiques arrière. Aucune vitre à l’arrière : le toit façonné en écailles se prolonge jusque sur le hayon, tout comme l’épine dorsale d’un reptile se prolonge jusque sur sa queue. Une caméra de recul assiste cependant le conducteur dans ses manœuvres.
La motorisation ne fait pas défaut, puisque la Divine DS est dotée du 1.6 THP déjà présent sur la RCZ R. Rappelons que ce quatre cylindres turbocompressé développe tout de même 270 chevaux à 6000 tr/min et 330 Nm de couple dès 1900 tr/min. De quoi procurer des sensations honorables au cocher qui mènera ce carrosse.
Mais la grande force de DS, c’est surtout la personnalisation. C’est avec la personnalisation que la DS3 est venue chasser sur les terres des MINI, et que la marque DS s’est imposée comme un acteur incontournable des citadines personnalisables. Pour ce concept Divine DS, trois dress-codes doivent pouvoir être interchangés en 15 minutes. C’est ce que DS appelle l’hypertypage, comprendre hyperpersonnalisation. Le premier univers se nomme The mâle.
Il s’agit d’un intérieur sobre, masculin, alliant fibre de carbone et cuir patiné. Le second univers se nomme Parisienne chic et se veut ambassadeur de l’élégance à la française, en référence à la haute couture. L’intérieur se pare dans cette déclinaison d’un cuir fin couleur ivoire, allié à du satin plissé, brodé, orné de perles et de cristaux. Les broderies sont le fruit d’une collaboration avec la Maison Lesage. La dernière finition est la Fatale Punk. Un cuir matelassé noir parsemé de cristaux Swarovski envahit alors l’habitacle. Ces cristaux font écho aux cristaux présents dans les optiques de phares. Oui, comme sur la toute nouvelle Mercedes Classe S Coupe.
Avec cette Divine DS, qui sera dévoilée officiellement au Mondial de l’Automobile de Paris début octobre, DS ambitionne clairement de concurrencer les ténors allemands du premium. Sur le concept présent à Chantilly, les inscriptions DS Spirit – Paris ornaient le haillon, à la manière des grandes maisons de mode et de parfum. En tirant parti d’une histoire prestigieuse et d’un luxe, d’un savoir être à la française, DS réussira peut-être à leur ravir des parts de marchés à l’étranger. C’est tout ce qu’on leur souhaite en tous cas. Pour la France, ce sera certainement un peu plus ardu.
Texte : Guillaume Ingelaere
Photos : Citroën – DS
