Abarth 595 : l’héritage politiquement correct de la Biposto !

La réputation de la petite bombe italienne n’étant plus à faire depuis 2008, la firme au Scorpion se devait tout de même de relancer la machine selon quelques critères liés à l’actualité. Comme nous pouvons en juger, le niveau de performance des petites citadines sportives monte à vue d’œil. Abarth disposait d’une source d’inspiration rationnelle avec l’existence de la très radicale 695 Biposto. Une véritable Abarth sortie des circuits véhiculant l’expérience de la compétition sur la route. Il ne restait plus qu’à réutiliser les acquis de la Biposto sur les séries plus standards. La nouvelle génération Abarth est en route !

Comme sa devancière, la nouvelle Abarth 595 sera disponible en coupé et en cabriolet avec pour fil conducteur les trois motorisations correspondant aux trois versions 595, 595 Turismo et 595 Competizione. Avec l’objectif avoué de renforcer le caractère Abarth de la citadine, le 1.4 litre T-Jet devait gagner en violence. L’entrée de gamme se retrouve donc avec 145 ch et la version Turismo grimpe à 165 ch. Quant à la Competizione, elle reste au stade très correct de 180 canassons. Parmi les nouveautés mécaniques, un premier argument de choix vient changer la donne auprès la Turismo qui dispose dorénavant d’un turbo Garrett GT 1446. Mais l’atout indéniable de cette nouvelle génération concerne sans nul doute la Competizione, qui malgré son absence de gain de puissance, découvre les joies du différentiel à glissement limité mécanique. Un élément signé Abarth D.A.M. pour Differenziale Autobloccante Meccanico, directement issu la Biposto qui va enfin donner un caractère sportif à la petite italienne. L’atout majeur d’un autobloquant intervenant au niveau de la motricité de l’auto en appui, en sortie de courbe ou encore sur une surface humide, la 595 Competizione va enfin jouer dans la cour des grands. Ajoutons à cela les suspensions Koni FSD (également présentes sur la Turismo) et l’équilibre de l’ensemble sera digne d’une vraie voiture de course.

Mais une charmante italienne soigne son apparence. La jupe avant se voit plus ajourée afin de favoriser encore un peu plus l’admission d’air dans la mécanique et le refroidissement de l’ensemble. L’arrière quant à lui dispose d’un diffuseur plus conséquent, qui va jouer un rôle prépondérant sur la stabilité à haute vitesse d’un si petit gabarit. Le profil de l’auto se change pas vraiment si ce n’est par l’arrivée des nouvelles jantes en alliage de 17’’ Granturismo qui au-delà d’un design réussi sont 7% plus légères que les précédentes et font preuve d’une ventilation du système de freinage 50% plus importante. Là encore, l’intérêt pour la performance n’est pas masqué. La signature lumineuse prend un nouveau souffle avec l’arrivée des LED pour les feux de jour et les phares poly-elliptiques attribués à la 595 et la 595 Competizione. Le xénon est consacré uniquement à la version Competizione.

L’intérieur reste digne des devancières avec un niveau de finition et d’agrément très poussé pour une auto de ce segment. Que cela soit pour les amoureux du luxe et de la classe à l’italienne, ou les plus sportifs des passionnés du Scorpion Abarth, l’atmosphère de la nouvelle 595 fera des heureux. Les éléments dérivés une fois encore de la Biposto, les sièges-baquets développés par Sabelt pour encore le volant à méplat entretiennent avec réussite la réputation de «  la plus petite des supercars » attribuée à la Biposto. L’infotainment de son côté passerait presque au second plan vu l’orientation résolument sportive de cette 595. Néanmoins la présence du Uconnect relié à l’écran tactile de 7’’ HD joue la carte de la modernité sans décevoir avec l’ensemble des standards actuels. Les amoureux de technologie embarquée ne seront pas en reste, et les puristes attachés aux simples performances sur piste pourront profiter de cette évolution technologique pour suivre leurs chronos en direct de leur habitacle. Le tout relié par un système de périphériques de sortie assuré par Beats Audio qui assure le spectacle au cas où le travail de l’échappement ne suffirait pas.

Cette nouvelle mouture semble une fois encore bien née est prête à affronter la concurrence sans avoir à pâlir. Avec de tels arguments, la réussite de la nouvelle Abarth 595 ne semble pas si difficile à atteindre.

Texte : Guillaume Pons

Photos : Abarth