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Audi Q3 Sportback e-hybrid : l’efficience au rendez-vous du premium, essai

Audi renouvelle son SUV compact Q3 avec une troisième génération au design modernisé et une plateforme optimisée, lui permettant d’intégrer des motorisations hybrides rechargeables et micro-hybrides. Ainsi, la firme allemande a annulé le restylage du Q3, prévu pour 2023, pour développer une toute nouvelle version disponible aujourd’hui en deux types de carrosserie, classique et coupé Sportback. C’est dans cette dernière déclinaison que nous vous proposons de découvrir notre essai de l’Audi Q3 Sportback e-hybrid de 272 ch de type PHEV (Plug-In Hybrid Electric Vehicle) en finition « S line ».

Depuis son lancement en 2011, le SUV compact Audi Q3 s’est écoulé à plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde. Quant à la déclinaison Sportback au style de coupé, introduite avec la seconde génération, elle a rencontré un succès particulièrement fort en France, où elle représente plus de 50 % des ventes du modèle. Les normes européennes de plus en plus strictes en matière d’électrification ont conduit Audi à revoir sa gamme compacte et à adopter la plate-forme MQB Evo, optimisée pour des motorisations hybrides de différents niveaux. La précédente génération de l’Audi Q3 reposait sur la plate-forme MQB standard, proposant uniquement des motorisations thermiques et une version hybride rechargeable durant une courte période, un schéma devenu obsolète au fil des années. Ce passage à l’architecture MQB Evo rapproche le Q3 de modèles comme le Volkswagen Tiguan et lui permet d’accueillir des avancées technologiques de dernière génération. Débutons notre essai de l’Audi Q3 Sportback e-hybrid (hybride rechargeable – PHEV) en présentant son design. En termes de dimensions, l’Audi Q3 Sportback e-hybrid est long de 4,53 m, large de 1,86 m, haut de 1,56 m, pour un empattement de 2,68 m.

Le design du nouvel Audi Q3 évolue sensiblement, avec des lignes plus douces qui tranchent avec les angles marqués du modèle précédent. La face avant se distingue par une calandre élargie, placée plus haut, et des prises d’air latérales marquées, accompagnées de blocs optiques sur deux niveaux. Les feux de jour, très fins, sont positionnés à la lisière du capot, tandis que les projecteurs, plus imposants, adoptent une forme carrée sous ces derniers.

En option (2 500 €), Audi propose un éclairage « Matrix LED », permettant une gestion fine de l’illumination ainsi que des fonctionnalités innovantes. Par exemple, une alerte lumineuse projetée sur la chaussée peut compléter l’indicateur de rétroviseur pour prévenir le conducteur de la présence d’un véhicule dans son angle mort. Plusieurs séquences d’éclairage animées sont également disponibles pour l’accueil et la mise en route du véhicule.

À l’arrière, la signature lumineuse du SUV Audi Q3 2025 suit une approche similaire avec des feux OLED sur deux niveaux, disponibles en option (1 200 €), ainsi qu’un bandeau lumineux placé un peu plus bas. Le bouclier arbore une large grille factice rappelant les prises d’air frontales, renforçant l’aspect dynamique du véhicule. Avant notre essai routier de l’Audi Q3 Sportback e-hybrid, ouvrons les portes du SUV au style de coupé, pour découvrir en détail son habitacle.

Le nouvel Audi Q3 marque une rupture nette avec son prédécesseur, surtout côté cockpit. Le conducteur découvre une large dalle incurvée qui modernise l’expérience de conduite. L’instrumentation numérique de 11,9″ séduit par sa clarté, tandis que l’écran tactile central de 12,8″ adopte Android Automotive, garantissant fluidité et intuitivité.

Les raccourcis pour désactiver rapidement les aides à la conduite, l’accès direct aux réglages essentiels comme la température ou le recyclage d’air, ainsi que les connexions sans fil Apple CarPlay et Android Auto renforcent l’ergonomie. La possibilité de télécharger des applis natives, dont YouTube, et une commande vocale dopée à l’intelligence artificielle achèvent de convaincre.

La qualité perçue de l’habitacle de l’Audi Q3 Sportback reste globalement élevée grâce aux contre-portes en Alcantara rétroéclairé et à l’insert en aluminium sur la planche de bord. Mais en dessous, les plastiques plus basiques et les surfaces laquées noires, sensibles aux traces, déçoivent. L’absence de levier de vitesses n’a pas libéré plus de rangements qu’auparavant : emplacement pour smartphone, double porte-gobelet et espace sous accoudoir demeurent inchangés.

Aux places arrière, le Sportback sacrifie davantage le confort : garde au toit préservée, mais banquette coulissante sur 13 cm, dossiers moins inclinables et sensation d’espace plus étriquée malgré des jambes correctement accueillies sur les places latérales. Au centre, le tunnel et la fermeté du dossier rappellent que l’hospitalité reste secondaire.

En ce qui concerne le coffre, les Q3 et Q3 Sportback affichent des volumes identiques : 488 l en configuration standard, jusqu’à 575 l  avec banquette avancée et dossiers redressés, au détriment de l’habitabilité arrière. Le plancher plus encombré réduit toutefois la capacité de 42 l par rapport à l’ancien modèle, notre version d’essai e-hybrid de l’Audi Q3 Sportback tombe à 375 l. D’un SUV à un autre, d’un premier à la teinte « Gris Daytona métallisé » à un second en « Bleu Navarre », place à l’essai routier de l’Audi Q3 Sportback e-hybrid de 272 ch.

Côté technique, l’Audi Q3 Sportback e-hybrid embarque une batterie de 19,7 kWh utiles, suffisante pour rouler au quotidien comme une électrique. Les 115 ch du moteur électrique doivent composer avec les 1 900 kg (en ordre de marche) du SUV, ce qui limite les relances au-delà de 80 km/h. Mais les 330 Nm de couple assurent des départs vifs et une vitesse de pointe de 130 km/h, accompagnée d’un léger grondement simulant des passages de rapports. En mode combiné, le quatre-cylindres essence porte la puissance totale à 272 ch et 400 Nm, offrant des accélérations franches, parfois trop pour les seules roues avant sur chaussée humide.

Une fois la batterie vide, l’Audi Q3 Sportback e-hybrid  se comporte comme un hybride classique, en privilégiant ses phases électriques au démarrage et lors des changements de rapports. Entre l’électrique et le thermique, les transitions restent douces, mais les appels de puissance entraînent des rétrogradages plus bruyants. Le mode « Dynamic » révèle alors un châssis très efficace et une direction progressive agréable en épingles. De quoi apprécier ce SUV haut de gamme qui se joue de toutes les configurations de route, même les plus sinueuses.

Le Q3 Sportback e-hybrid peut recevoir, via  le « Pack Tech Pro » facturé 3 250 €, une suspension pilotée à deux valves qui ajuste indépendamment compression et détente ainsi qu’une direction progressive. Comme évoqué dans le paragraphe précédent, le résultat est donc convaincant, sauf en mode « Confort », paradoxalement trop souple pour nous et générateur de légers mouvements de caisse. Le mode « Balanced », actif par défaut, reste le plus adapté au quotidien.

Venons-en à l’autonomie et la consommation de cet Audi Q3 Sportback e-hybrid. Lors de notre essai nous avons relevé une consommation moyenne très intéressante à 6,6 l/100 km, après avoir roulé un peu plus de 80 km en « tout électrique » (donnée constructeur : 120 km en WLTP). Des chiffres plutôt solides surtout que nous avons évolué sur des routes vallonnées, aux multiples courbes, en Toscane. De quoi, en ville, assurer largement les déplacements quotidiens en « tout électrique » sans recharger tous les jours, avec l’obligation d’avoir, à la maison ou au bureau, une borne de recharge pour se faciliter la vie.

Enfin, pour conclure notre essai de l’Audi Q3 Sportback e-hybrid, ce SUV devrait, comme le veut l’expression « rencontrer sa clientèle », surtout grâce à son efficience, mais aussi grâce à son design attractif, son habitacle high-tech et ses capacités routières de haut niveau. Tout cela a un prix, à savoir à partir de 63 050 € pour notre version d’essai, soit un budget conséquent. Alors, pourquoi ne pas choisir, pour les gros rouleurs, la version Sportback diesel TDI de 150 ch, bien moins puissante certes, mais plus économe au niveau des consommations et pour un tarif largement inférieur fixé à partir de 54 600 € en « S Line » (hors malus écologique).

Texte et essai : Thomas Martin

Photos : Audi et LesVoitures.com

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Thomas Martin

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