Petite sœur de la CTS-V, l’ATS-V lorgne sur les parts de marché des BMW M3 et M4. Dévoilée au North American International Auto Show, il y a bientôt un an, l’ATS-V se décline en deux versions, berline et coupé. Alors que ses versions de base sont motorisées par un 4-cylindres 2.0 l turbo de 276 ch, les modèles V-Series en développent 470 ! Sur les terres de BMW, dans un paysage automnal magnifique, voici la Cadillac ATS-V Sedan à l’essai…
A notre arrivée à l’aéroport de Munich, toute la gamme V-Series nous attendait. Et à la vue des ATS-V et CTS-V, nous aurions pu facilement nous imaginer à Detroit ou à Washington. Le style que partagent les Cadillac V-Series marque fortement, et avec une fierté non dissimulée, les origines de ces voitures si particulières aux yeux des européens.
Plus compacte que la grosse CTS-V, l’ATS-V Berline mesure 4,69 m de long et 1,97 m de large mais elle n’en paraît pas moins sculpturale et extravagante. C’est d’ailleurs ce terme que nous avons employé pour l’essai de la CTS-V (à retrouver ici). Quant au coupé, il affiche une hauteur qui est réduite de 28 cm comparativement à la berline. Il en résulte une habitabilité des places arrière trop restreinte surtout qu’intrinsèquement, l’ATS-V Coupé ne dispose que de deux portes.
A l’intérieur, l’ATS-V est beaucoup moins cossue que la CTS-V. Le contraste est saisissant, même s’il faut avouer que les Américains progressent en matière de finition. Les matériaux choisis sont d’excellente qualité, mais il manque encore de la précision dans l’assemblage et certains éléments sont trop basiques, à l’image de la commande de boîte de vitesses ou encore le plexiglas de l’écran du tableau de bord. En revanche, une fois assis au volant de l’ATS-V Sedan, le confort est optimal.
Finalement l’atmosphère qui se dégage est bien du haut de gamme, surtout pour le modèle Premium. Il offre de série les sièges Recaro noirs, les inserts en aluminium brossé, le daim et des garnitures en fibre de carbone du plus bel effet.
Une fois sur les superbes routes de la campagne munichoise, le V6 3.6 l biturbo LF4 fait décoller les feuilles mortes ! D’une puissance de 470 chevaux (à 5 850 tr/min), la propulsion badgée V-Series se montre très joueuse. Plus sensible que la CTS-V en entrée de virage, la direction de la berline transmet des informations aussi brutes que précises ce qui est très appréciable quand il faut maîtriser une telle puissance. Le couple de 603 Nm arrache tout sur son passage sachant qu’il est disponible très tôt (à 3 500 tr/min), Le poids de l’auto élevé (1 775 kg) ne se fait pas ressentir. Seule la boîte automatique à 8 rapports n’est pas très rapide. Mais cela n’estompe qu’à peine les sensations ressenties sur les routes en lacets que nous avons allègrement empruntées, le mode Sport enclenché bien sûr. Nous avons été particulièrement séduits par le châssis de cette berline ultra-rapide. On sent, à travers l’équilibre parfait de cette nouvelle “Muscle Car” le travail important effectué par les ingénieurs du “nouveau monde”.
Équipée des dernières technologies développées par Cadillac, comme la suspension adaptative Magnetic Ride Control et un différentiel électronique à glissement limité, l’ATS-V se joue des pièges de la route. On peut cependant lui reprocher une trop grande fermeté en ville. Et quand le moment de freiner se fait sentir, le système Brembo (370 mm 6 pistons à l’avant – 339 mm 4 pistons à l’arrière) se révèle être d’un mordant redoutable, à piler ! Cela peut être perçu comme un manque de sensibilité. Il faut en effet un petit temps d’adaptation pour comprendre qu’il faut être doux avec la pédale de gauche. Quant à la sonorité impressionnante de la sulfureuse ATS-V, elle n’a pas d’égale. A haut régime, on est auditivement dans du “show à l’américaine” !
Du côté des performances, l’ATS-V n’a rien à envier aux berlines à hautes performances allemandes. Nous avons même suivi sur quelques centaines de mètres une Nissan GT-R avant que celle-ci ne s’envole, l’un des grands moment de notre essai sur un tronçon d’Autobhan non limité. La Cadillac ATS-V Berline et la Coupé partagent les mêmes données : 0 à 100 km/h en 3,9 s, vitesse maximale de 304 km/h. Les chiffres de consommation et d’émission de C02 sont hélas impressionnants avec respectivement 11,6 l/100 km en cycle mixte, valeur que nous avons littéralement explosée en Allemagne ! Et il faudra s’affranchir de 8 000 € de malus (265 g/km) pour s’offrir l’attrayante Cadillac ATS-V.
En conclusion, la Cadillac ATS-V Berline nous a surpris. Malgré ses défauts au niveau de son habitacle, une boîte automatique pas assez rapide, et des freins “on/off”, sa puissance élevée, son comportement sans faille et ses technologies rattrapent tout. Sa “gueule” massive et originale saura séduire ceux qui cherchent de l’originalité et du caractère. C’est bien ce dernier terme qui définit au mieux l’ATS-V, une berline rageuse très loin d’être aseptisée. Le modèle Premium, riche en équipements, s’offre à partir de 76 400 €. C’est le tarif le plus agressif (hors malus écologique) du marché des berlines sportives, Cadillac a réellement inventé une “Muscle Car” moderne…
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : Alexandre Besançon
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