S’il y a bien un endroit sur cette planète où les détracteurs du downsizing automobile cherchent l’espoir, il s’agit certainement de Detroit. Le 12 janvier 2015, Cadillac y présentera sa nouvelle CTS-V. Il s’agira du véhicule de série le plus puissant jamais produit pas le constructeur de la ville que l’on surnomme “Motor City”.
Cette version supersportive de la CTS, badgée V, vise bien entendu la concurrence allemande des BMW M et Mercedes AMG. Les modèles sous-jacents sont bien entendu les BMW M5 (560 chevaux) et Mercedes-AMG E63 S (585 chevaux). L’équivalent du côté des Audi RS est un peu plus difficile à trouver. La RS 5 (450 chevaux) est un coupé, tandis que la RS 7 se positionne sur un segment un peu différent de celui de la CTS berline. La comparaison n’est toutefois pas si bête, car la CTS-V sortira probablement en coupé, et les acheteurs de l’américaine sont susceptibles d’être intéressés par ces modèles aux anneaux. A première vue, les indétrônables allemands sont plutôt sereins, derrière leurs autos gavées d’électronique.
Pour rivaliser avec ces germaniques qui ont toutes en commun le cœur, un V8 gavé par un ou deux turbocompresseurs, Cadillac n’avait d’autre choix que de doter sa CTS-V d’un V8 suralimenté. Le “réacteur” en question n’est autre que le V8 6.2 turbo de la Corvette Z06, développant dans cette version 640 chevaux pour (accrochez-vous bien) 855 Nm de couple. Cette débauche de puissance n’est transmise qu’aux roues arrière, pur-sang américain oblige, par une boîte automatique à 8 rapport dotée d’un différentiel à glissement limité. Un contrôle de départ arrêté aide à canaliser toute cette fougue lors de démarrages énergiques, et on se demande comment la boîte peut résister à une telle charge. Mais le constructeur a fait des miracles, et le 0 à 100 km/h est abattu en 3,7 secondes pour une vitesse de pointe annoncée à 322 km/h. Tiens, les allemands ont cessé de rire.
La boîte automatique offre un sélecteur au volant pour plus d’ergonomie. Deux systèmes électroniques home-made ont été améliorés sur cette nouvelle CTS-V : le “Magnetic Ride” ainsi que le “Performance Traction Management System”. Le premier permet de piloter l’amortissement tandis que le second gère la puissance transmise à chaque instant à l’essieu arrière. Quatre modes de conduite sont disponibles et agissent sur les paramètres de l’auto par l’intermédiaire de ces deux systèmes : Touring, Sport, Circuit ainsi que Neige. Le comportement routier sportif de cet élégant monstre à quatre roues est encore renforcé par une rigidité du châssis accrue de 25%. Pour arrêter la belle bête, Cadillac a fait confiance à des étriers Brembo à six pistons, qui agissent respectivement sur des disques de 390 et 365 mm à l’avant et à l’arrière. Enfin, des pneus Michelin Pilot Sport Plus montés de série sur des jantes alliage de 19″ achèvent de coller l’auto à la route.
Esthétiquement, la CTS-V reprend sans concession les codes visuels de la marque : une auto profilée, des lignes acérées et une découpe anguleuse. Le capot embossé nous ramène aux bonnes vieilles Muscle Cars d’antan et leurs écopes légendaires, tandis que les prises d’air latérales et les quatre sorties d’échappement rappellent le tempérament de feu de l’engin. Des inserts de chrome se chargent tout de même de rappeler l’ADN bourgeois de la marque. Soulignons enfin qu’un pack carbone sera disponible en option, dotant la belle d’une jupe, d’un spoiler et d’un diffuseur arrière en fibre tressée.
A l’intérieur, des sièges baquets Recaro prendront soin de vos fesses pendant que vous vous divertirez, soit en pilotant dignement ce sacré joujou, soit en jouissant des fonctionnalités de son équipement multimédia. A vous de voir. Ces sièges en cuir avec Alcantara rappellent la vocation sportive du modèle, tout en s’intégrant parfaitement dans un intérieur cossu digne de toute Cadillac.
Pour vous faire votre propre opinion sur cette nouvelle Cadillac CTS-V avant sa présentation à Detroit, voici une vidéo exceptionnelle. On y découvre l’auto faisant hurler son moteur et crisser ses pneus dans un Detroit abandonné et ravagé par la crise économique.
Si les acquéreurs américains pourront prendre livraison de leur bolide à partir de l’été 2015, les européens devront attendre le printemps 2016. Patience donc ! Ça vous laisse au moins encore un Noël pour économiser.
Texte : Guillaume Ingelaere
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