Si vous pensez déjà avoir vu le Citroën C5 Aircross, pas de panique, c’est tout à fait normal. En effet, le nouveau SUV familial Citroën a fait sensation lors du Mondial de l’Auto 2024, sous la forme d’un concept-car (photo ci-dessous). Cette fois, c’est donc le modèle de grande série que commercialise, depuis septembre dernier, le constructeur automobile français. Débutons notre essai du Citroën C5 Aircross, l’une des 7 voitures retenues en finale pour l’élection de la « Voiture de l’Année 2026 », par la présentation de ses dimensions et de son design.
Basé sur la plate-forme STLA Medium du groupe Stellantis, le Citroën C5 Aircross 2025 affiche, sur sa fiche technique, une longueur en hausse de 4,65 m par rapport au premier C5 Aircross. 4,75 m de long, c’est aussi 11 cm de plus que le Peugeot 3008. L’empattement du C5 Aircross de nouvelle génération est également en hausse avec 2,78 m, garantissant une habitabilité de haut niveau.
En matière de style, le C5 Aircross 2025 est très proche du concept-car évoqué précédemment, et tant mieux. Sur un segment très concurrentiel où les offres de SUV familiaux sont nombreuses, sachant que le design d’une voiture est l’un des critères de choix les plus importants, ce C5 Aircross est clairement dans l’air du temps, en reprenant le nouveau style Citroën apparu sur les C3 et C3 Aircross, sans oublier de citer les C4 et C4 X restylés.
À l’avant, les optiques à double étage sont plus fines et graphiques en matière de dessin. Selon les modèles, les « Matrix LED » pourront équiper le SUV familial français. Cette même face avant très travaillée fait apparaître des lignes graphiques et acérées, tout en étant incomparable, logiquement, au Peugeot 3008. Il en résulte, visuellement, un « nouveau visage » plutôt attractif.
De profil, on retrouve la même philosophie de style avec des lignes tendues et des galbes marqués dans leurs angles. Le « nouveau coup de crayon » apporté au C5 Aircross, c’est aussi une affaire de détail. À ce titre, observez bien le bas de caisse du SUV qui intègre une petite ailette située derrière les roues avant. L’optimisation aérodynamique a donc été au cœur du développement du C5 Aircross. Quant aux jantes, elles vont jusqu’à une taille de 20 pouces pour le modèle 100 % électrique, alors que les autres, à partir de l’entrée de gamme, seront livrés avec des jantes de 18 pouces et 19 pouces. Précisons notre Citroën C5 Aircross d’essai, en finition « Max », profite des belles jantes de 20 pouces « Obsidian » facturées en option 450 €. À cela s’ajoutent deux autres options, la teinte « Blanc Okenite » (980 €) et le « Toit bi-ton Noir Perla Nera » (350 €).
Vu de l’arrière, le C5 Aircross 2025 est encore plus travaillé niveau design, voire peut-être un peu trop pour ses phares. On notera que la ligne creusée qui définit le profil haut du SUV se prolonge donc jusqu’à des feux au relief important. Comme tous les SUV modernes dignes de ce nom, le C5 Aircross intègre un bandeau noir qui habille son hayon tout en faisant le lien entre les feux. Plus bas, le pare-chocs est proéminent, normes de sécurité automobile obligent. Sous cet angle, les similitudes avec le Peugeot 3008 se devinent, cette fois, un peu plus.
Avant de prendre la route, pour notre essai du Citroën C5 Aircross PHEV, ouvrons ses portes. L’habitacle du SUV familial se distingue par une organisation très géométrique, pensée pour optimiser l’espace et mettre en valeur un écran tactile central de 13″ et une instrumentation numérique de 10″. Le grand écran d’infodivertissement domine la console centrale de manière inclinée. Parfaitement pensée, cette même console intègre notamment une zone de recharge par induction pour smartphone, un équipement désormais incontournable dans ce segment. Le volant, d’un diamètre bien proportionné, souffre toutefois d’une ergonomie perfectible : les commandes tactiles, placées trop près du cerceau, peuvent être activées involontairement par la paume, ce qui nuit à la précision d’utilisation.
La qualité perçue est plutôt valorisante malgré quelques limites. On salue le revêtement textile appliqué sur la planche de bord et les panneaux de porte, qui apporte une touche chaleureuse, ainsi que la sellerie « Advanced Comfort » dotée d’une mousse à double densité, proposée de série sur l’ensemble de la gamme. Ces éléments renforcent le confort et traduisent un effort réel de montée en gamme pour le Citroën C5 Aircross 2025 qui pourrait ainsi être titré « Voiture de l’Année 2026 ».
En revanche, certains choix de matériaux trahissent une volonté de contenir les coûts. Le plastique rigide qui recouvre la partie supérieure de la planche de bord reste acceptable grâce à un rendu visuel soigné, mais celui utilisé sur le haut des portières, zone de contact direct avec les occupants, déçoit davantage. Même constat pour les bacs de porte dépourvus de feutrine, qui accentuent la sensation de simplicité, et pour le vide-poches sous la console, difficile d’accès et réalisé dans un plastique recyclé dont l’aspect manque de raffinement. Au final, l’ensemble compose un intérieur contrasté : moderne et bien équipé sur le plan technologique, mais encore marqué par des concessions visibles en matière de matériaux et de finition.
En termes d’habitabilité, le nouveau Citroën C5 Aircross abandonne les trois sièges arrière indépendants et coulissants, hérités de l’ère des monospaces, pour des raisons de coûts. Une perte notable, partiellement compensée par une habitabilité en progrès grâce à un empattement allongé de 6 cm, offrant davantage d’espace aux jambes et des dossiers désormais réglables en inclinaison.
La banquette arrière bénéficie aussi d’équipements pratiques : bacs de porte, double poche au dos des sièges avant, grille de ventilation et deux prises USB-C. L’espace disponible surpasse celui d’un Peugeot 3008 ou d’un Renault Austral, confirmant la vocation familiale du SUV. Enfin, le coffre profite pleinement de l’augmentation du gabarit : avec 651 litres, il établit un record dans la catégorie, dépassant même l’ancien C5 Aircross PHEV limité à 600 l sièges avancés. Place à l’essai routier du Citroën C5 Aircross PHEV.
Dès les premiers mètres, le Citroën C5 Aircross rappelle sa vocation première : offrir un confort de haut niveau. Les ralentisseurs sont absorbés avec une facilité déconcertante et, au fil des kilomètres, le toucher de route confirme cette impression de douceur. L’amortissement, rendu possible par les suspensions à butées hydrauliques progressives, double à l’avant, simple à l’arrière en raison de l’essieu semi-rigide, demeure une référence dans la catégorie. De nouveau, cela pourrait clairement jouer en faveur du C5 Aircross pour le gain du trophée « Voiture de l’Année 2026 ».
Mais le confort ne se limite pas à la souplesse. La tenue de caisse se montre rassurante : le SUV ne s’écrase pas exagérément au freinage, ne tangue pas sur chaussée dégradée et conserve une assise correcte en virage. Pour autant, inutile d’y chercher une vocation sportive. Le train avant manque de vivacité, la direction privilégie logiquement le confort à la précision chirurgicale et la pédale de frein conserve une consistance variable selon la récupération d’énergie. Des limites connues sur tous les véhicules électrifiés et 100 % électriques.
Sous le capot, la version hybride rechargeable de 195 ch cumulés assure des performances suffisantes pour un usage polyvalent. L’apport instantané du moteur électrique garantit des relances franches, et le 0 à 100 km/h est couvert en 7,7 s. En conduite apaisée, la transition entre thermique et électrique se fait avec une fluidité appréciable, renforçant la sensation de sérénité. Seule ombre au tableau : sous forte sollicitation, le 4-cylindres se fait trop entendre, sans toutefois compromettre l’agrément général.
Le nouveau Citroën C5 Aircross hybride rechargeable progresse nettement en autonomie tout électrique, désormais annoncée à 86 km WLTP contre 54 km auparavant. Mais l’évolution ne se limite pas à la batterie : la gestion du système hybride a été optimisée pour éviter un fonctionnement trop binaire. Résultat, même batterie vide, le SUV se rapproche d’un full hybride, grâce à une récupération d’énergie plus efficace et une répartition plus fine entre thermique et électrique. Lors de notre essai sur route vallonnée, avec la batterie déchargée et sans conduite économique, preuve du plaisir pris au volant du SUV, la consommation moyenne relevée s’est établie à 7,1 l/100 km.
Tout l’intérêt d’un tel SUV réside dans son autonomie totale, sous réserve de pouvoir le recharger régulièrement pour disposer d’une batterie toujours chargée. Le nouveau C5 Aircross hybride rechargeable conserve le 1.6 l turbo essence de 150 ch, mais adopte une inédite boîte ë-DCS7 à triple embrayage et sept rapports, déjà vue en version simplifiée à six vitesses sur l’hybride léger de 145 ch. Cette transmission intègre désormais un moteur électrique de 125 ch, en hausse par rapport aux 110 ch de l’ancien PHEV de 225 ch.
La montée en puissance de l’électrique se traduit aussi par une batterie portée à 21 kWh bruts (17,8 utiles), soit une progression de 59 %. La recharge reste limitée à 3,7 kW en série, mais une option à 7,4 kW (facturée 400 €) permet de réduire les temps d’attente. Dans tous les cas, une recharge complète sur prise domestique assure une autonomie retrouvée en une nuit.
Pour conclure notre essai du Citroën C5 Aircross PHEV de 195 ch, il reste fidèle à sa réputation de référence en matière de confort, tout en offrant désormais davantage d’espace à bord et un coffre plus généreux. Plus familial que jamais grâce à ses dimensions accrues, il séduit aussi par une modernité pragmatique, incarnée par un système multimédia clair et accessible, loin des excès technologiques. Certes, la qualité de finition n’atteint pas toujours les standards des meilleurs du segment, mais l’ensemble conserve une cohérence remarquable : un SUV spacieux, accueillant et bien équipé, proposé à un tarif plus compétitif que nombre de ses rivaux. Notre Citroën C5 Aircross PHEV d’essai s’affiche à un prix catalogue de 45 490 €. Alors, le C5 Aircross décrochera-t-il le trophée de « Voiture de l’Année 2026 » ? Peut-être, sachant qu’il a beaucoup d’atouts.
La rédaction
Photos : Citroën et LesVoitures.com
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