Celles et ceux qui nous lisent et suivent l’actualité automobile de manière assidue se souviennent de la berline Ioniq apparue en 2016 en hybride, hybride rechargeable et en 100% électrique. Cette fois, le Ioniq 5 inaugure donc une famille 100% électrique dont le style et les technologies devraient amener le constructeur sud-coréen au top des ventes. Disponible depuis le 15 juin en concession, le nouveau SUV « à piles » démarre fort puisque plus de 400 bons de commande ont déjà été signés, l’objectif de Hyundai France étant d’en enregistrer 4 000 sur une année pleine en 2022. Débutons l’essai du Hyundai Ioniq 5 par la présentation de son design digne d’un concept-car ou, d’une voiture du futur.
D’une longueur de 4,635 m, d’une largeur de 1,890 m pour une hauteur de 1,647 m, le Hyundai Ioniq 5 fait apparaitre des lignes ultra-modernes. Sachez que son dessin est quasiment identique au concept-car Hyundai 45 EV Concept du salon de Francfort 2019. Remontons un peu plus le temps… En effet, cet Hyundai 45 EV Concept est une vision néo-rétro d’un premier concept-car beaucoup plus ancien, le Hyundai Pony Coupé Concept de 1974 (photo ci-dessous).
Pour ceux qui penseraient que le concept-car Pony Coupé de 1974 ressemble à la DeLorean DMC-12, c’est tout à fait logique, Giorgetto Giugiaro (Italdesign) ayant signé les lignes de l’étude de style Pony ainsi que celles de la voiture devenue un mythe intemporel grâce à la saga Retour vers le futur ! Revenons au présent, à 2021, en considérant également que le Ioniq 5 peut être visuellement perçu comme une berline surélevée.
A l’avant, le « regard » du Ioniq 5 nous projette littéralement dans une autre dimension automobile. Au bout d’un capot plat est plongeant, les optiques à LED qui équipent le SUV sont comme encastrées dans une calandre noire pleine et rectiligne. Ce choix stylistique très graphique résume à lui seul la philosophie avant-gardiste portée par le bureau de style Hyundai. Les feux rectangulaires pourraient d’ailleurs très bien sortir de l’univers du jeu vidéo Minecraft.
Plus bas, c’est tout aussi tendu avec un bouclier pointu qui est soutenu par un sabot de protection aux deux grandes ouvertures pour créer un autre effet de largeur. Sous cet angle, les cassures situées aux extrémités du capot permettent de faire ressortir les galbes des ailes.
De profil, on retrouve, comme pour la grande majorité des SUV, les incontournables protections de passages de roues. Cependant, les designers de chez Hyundai ont réinventé ce code visuel en leur apportant un rendu strié qui dynamise au plus haut point le look du Ioniq 5. Ainsi, même à l’arrêt et avec les jantes de 20 pouces « Diamant » (option), on a réellement l’impression que le SUV roule !
A autre code visuel indispensable à un SUV, autre traitement novateur. On évoque ici, les bas de caisse métallique du Ioniq 5. Enfin, une marque automobile a fait le choix d’éradiquer les disgracieux éléments en plastique noir présents sur beaucoup trop de véhicules hauts perchés. Il nous faudrait un site internet dédié exclusivement au Iioniq 5 tant il y a à écrire sur son design époustouflant à l’image des lignes latérales qui coupent en biais les flancs du SUV. Ajoutez à cela des poignées de porte affleurantes, une forte inclinaison du toit et des portes-à-feux réduits et, vous obtiendrez un concept-car vendu de série. Lors de notre essai du Hyundai Ioniq 5, les passants et autre touristes présents dans la belle ville de Valence ont joué les curieux et n’ont cessé d’observer avec joie le SUV. Des jeunes espagnols ont même couru derrière la voiture, c’est du vécu !
Vu de l’arrière, le Hyundai Iioniq 5 génère toujours et encore un aspect acéré et homogène car, les concepteurs du SUV ne sont pas tombés dans la surenchère. On remarque alors, comme pour l’avant, d’autres larges et fines ouvertes pour le becquet et le bouclier mais, ce qui saute aux yeux, c’est le bandeau aux multiples carrés lumineux. On ne se lasse pas de le regarder, un peu comme si on nous avait offert notre première console de jeu vidéo il y a de cela 40 ans ! Qui ne se souvient pas de la « balle carré » du premier jeu vidéo de l’histoire, Pong ? Avant de passer à la route pour l’essai du Hyundai Ioniq 5, présentons son incroyable habitacle.
Il est rare de ressentir un tel plaisir à l’ouverture des portes d’un SUV. On est littéralement saisi par plusieurs sensations qui se résument à une expression : « Waouh ». Pour commencer, grâce à son empattement « géant » de 3,0 m et à sa largeur de 1,890 m, le SUV « à piles » asiatique propose un espace de vie automobile grandiose. De surcroît, l’agencement des sièges, de la planche de bord et du poste de conduite libère encore plus de place. Sur la photo ci-dessous, nous vous invitons à observer la place libérée pour les jambes et l’absence d’une console centrale.
Pour faire ressentir à ses occupants une perception d’habitabilité jamais vue sur un SUV électrique, les designers de l’intérieur du Ioniq 5 ont étiré au maximum la planche de bord et les appui-bras des portes. A noter aussi la présence astucieuse de très nombreux rangements, la qualité des matériaux étant plus que correctes comme leurs différents assemblages. On émettra cependant une réserve concernant le bandeau décoratif des contre-portes qui est trop fragile à l’usage.
Une fois assis au volant du SUV, on plonge dans une ambiance à la fois zen et futuriste. Tout tombe parfaitement sous la main avec, pour exemple, le sélecteur de la boîte d’un format conséquent situé à la droite du conducteur sur le volant et celui dédié au mode de conduite positionné au plus proche de la main gauche. Mis à part les boutons qui permettent de gérer la climatisation, tous les autres dédiés aux paramètres de l’auto et aux aides à la conduite ont tous disparu ou ont été habilement intégrés. Le large écran tactile (12,3″) joliment juxtaposé à côté de l’instrumentation numérique (12,3″), ceci dans le but de former un véritable cockpit futuriste, n’a rien à envier aux voitures dites « premiums ». On en vient aux aides à la conduite de dernière génération dont la dotation est plus que généreuse dès le premier niveau de finition « Intuitive », les deux autres étant les « Creative » et Executive ». Le Hyundai Ioniq 5 répond ainsi à la catégorie des voitures autonomes de niveau 2. D’autres petites attentions technologiques dédiées au conducteur font aussi du Ioniq 5, selon les modèles, un véhicule haut de gamme : affichage vidéo des angles morts, caméra à 360°, commande vocale facile et efficace à l’utilisation, etc…
Revenons sur l’habitabilité du SUV Ioniq 5 en précisant que les passagers arrière profiteront, bien sûr, d’un maximum d’espace. En termes de volume de chargement, il est de 527 l et peut atteindre 1 587 l une fois les sièges rabattus et avancés, la banquette arrière coulissante pouvant être rabattue en 60/40. Comparativement à deux autres véhicules hauts perchés électriques, le coffre du Ioniq 5 est néanmoins moins spacieux, banquette arrière en place (Skoda Enyaq iV : 585 l – Volkswagen ID.4 : 543 l). Nous y voilà ! Place à l’essai proprement dit du Hyundai Ioniq 5.
Dans une atmosphère zen, high-tech et raffinée, on prend immédiatement un réel plaisir à emmener le SUV Hyundai sur les portions utilisées pour le tracé de F1 du GP d’Europe disputé à Valence de 2008 et 2012. En ville, le Ioniq 5 s’est révélé très agréable à conduire. Maniable malgré un rayon de braquage qui n’est pas le meilleur du segment des SUV électrique, sa direction est à la fois confortable et précise et sa pédale de frein nous a plus qu’agréablement surpris. En effet, à cause du sytème de récupération d’énergie au freinage, lorsque l’on actionne les freins d’une voiture électrique, on ne sent généralement pas grand chose. Cela demande un certain temps d’adaptation pour adapter la force d’appui de son pied droit. Sur le Ioniq 5, c’est tout le contraire. En moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, on se sent sécurisé par les freins. On peut alors jouir de 3 niveaux pour récupérer plus ou moins d’énergie électrique tout en laissant le SUV freiner presque tout seul, un 4ème niveau « e-Pedal » parfaitement paramétré offre, cette fois, la possibilité de ne plus toucher à l’accélérateur à l’approche d’un rond point ou d’un feu de signalisation. Comme précisé plus haut, notre Ioniq 5 d’essai est équipé de jantes de 20 pouces mais, elle ne gâchent en rien le confort ressenti en ville.
Sur route, on peut s’amuser avec le mode « Sport » pour profiter d’un vrai effet catapulte même si le Ioniq 5, comme on dit, pèse son poids (plus de 2 000 kilos pour notre modèle d’essai). A cet instant, on ressent clairement les 224,6 kW/306 ch de puissance de notre Ioniq 5 d’essai au couple de 605 Nm ! Mais, nous avons préféré le mode “Comfort” en utilisant le second niveau de récupération d’énergie au freinage au mode « Eco », ce dernier pouvant devenir « vital » lorsque la batterie passe dans le rouge, comme sur un smartphone.
Reposant sur la nouvelle plateforme E-GMP du groupe Hyundai-Kia, le Ioniq 5 dispose de trains roulants plutôt efficaces développés pour générer un maximum de confort. Il ne faudra donc pas trop s’emballer dans les courbes et virages serrés. Dans ces conditions de roulage, lors de notre essai du Hyundai Ioniq 5, un roulis important s’est fait sentir. Là où Hyundai fait fort avec le Ioniq 5, c’est sur son agrément de conduite, pardon, le bien-être offert à ses occupants à allure modérée.
En chiffres, le Ioniq 5 dans sa configuration à 306 chevaux à transmission intégrale affiche, sur sa fiche technique, un 0 à 100 km/h réalisé en 5,2 s et une vitesse maximale de 185 km/h. Un autre chiffre est particulièrement intéressant, celui de la capacité de sa batterie : 72,6 kWh. Venons-en donc à l’autonomie du Ioniq 5…
Sur le papier, notre Ioniq 5 d’essai équipé de jantes de 20 pouces possède une autonomie de 430 km (WLTP). Avec des jantes de 19 pouces, cela passe à 460 km. En cycle mixte, cela donne, toujours en donnée constructeur, une consommation de 19 kWh/100 km (avec les jantes de 20 pouces). Lors de notre essai du Ioniq 5, nous avons relevé une consommation de 20,1 kWh/100 km, ce qui est donc très proche des 19 kWh/100 km officiels. Résultat : 361,19 km d’autonomie réelle, de quoi partir en week-end ou en vacances sans trop de stress quand le réseau des stations de recharge français sera à un niveau correct, ce qui est très loin d’être le cas à ce jour en matière d’implantation de bornes, de fiabilité et d’entretien, bref ! Il va falloir que les automobilistes français convaincus par l’achat d’une voiture électrique patientent encore quelques années…
Au niveau de la recharge de la batterie, le Ioniq 5 n’a rien à envier aux Porsche Taycan et Audi RS e-tron GT, le SUV intégrant la technologie 800 V qui donne accès à une puissance de recharge pouvant atteindre 350 kW. Cette dernière donnée est bien plus élevée que celle affichée par le Volkswagen ID.4 (jusqu’à 125 kW). En pratique, dans le meilleur des mondes, 18 minutes sont nécessaires pour passer de 10% à 80% de batterie. On en revient au paragraphe précèdent qui évoque le réseau français des stations de recharge. Pour passer moins de 20 minutes branché sur un dispositif à 350 kW, il faudra aller chercher une borne Ionity sur l’autoroute. Ce sera donc beaucoup plus long (environ 60 minutes) avec un système de 50 kW. Futuriste, technologique, le Hyundai l’est tout en étant avant-gardiste. En option, il est possible de l’équiper d’un toit avec panneaux solaires intégrés. Par beau temps, Hyundai annonce jusqu’à 5% de batterie récupérés. Ce n’est pas tout car, le Ioniq 5 est une pile à lui seul. Grâce à sa technologie V2L, il peut alimenter n’importe quel appareil électrique (110V/230 V). On peut alors imaginer recharger une autre voiture électrique directement avec le Ioniq 5, ceci à puissance de jusqu’à 3,6 kW.
En conclusion de notre essai du Hyundai Ioniq 5, un vent nouveau souffle déjà sur le nouveau marché de la voiture électrique avec ce SUV qui fait clairement la différence. Au-delà de son style venu du futur, de son habitacle hyper-agréable et des ses multiples technologies, le Ioniq 5 assurera de longs trajets en famille. On aurait, certes, espéré ressentir plus de dynamisme à son volant mais, l’essentiel n’est pas là pour ce type de véhicule. Disponible en versions 125 kW/170 ch (propulsion – batterie 58 kWh), 160 kW/218 ch (propulsion – batterie 72,6 kWh) et donc en 224,6 kW/306 ch (4 roues motrices – batterie 72,6 kWh) HTRAC à 2 moteurs, le Ioniq 5 s’offre à partir de 43 600 €. Notre Ioniq 5 d’essai haut de gamme affiche un tarif de départ de 59 900 € soit un montant assez élevé. A ce titre, c’est près de 10 000 € supplémentaires comparativement au Skoda Enyaq 80 Sportine (150 kW/204 ch – propulsion – batterie 82 kWh) mais, voyager dans le futur en 2021, cela n’a, peut-être, pas de prix !
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : Hyundai et LesVoitures.com
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