Avant de débuter l’essai du Skoda Enyaq iV 80, « plantons le décor » d’un marché automobile qui profite au constructeur tchèque depuis le début de l’année. De mois en mois, Skoda grappille des parts de marché. De janvier à fin avril, la marque du groupe Volkswagen a établi un nouveau record avec 1,97% de part de marché. L’Enyaq iV débarque donc en concession dans les meilleures conditions. C’est en Touraine que nous avons pris son volant. Débutons notre essai en présentant le style du SUV électrique.
D’une longueur de 4,649 m, le Skoda Enyaq iV dépasse le Volkswagen ID.4 de 6,5 cm. Il en est de même pour sa largeur (+ 2,7 cm avec 1,879 m) alors que sa hauteur est légèrement inférieure (- 1,5 cm avec 1,616 m), Toujours comparativement au SUV électrique allemand, l’Enyaq iV affiche un empattement de 2,765 m plus court même si la différence entre les deux SUV se joue presque au millimètre (2 ,771 m pour l’ID.4). Ces données permettent d’apporter un premier élément de réponse à la question posée en introduction. Visuellement, ce qui est le plus marquant, c’est néanmoins une philosophie de design très différente entre l’Enyaq iV et le Volkswagen ID.4.
A l’opposé du style rond et épuré des voitures allemandes électriques de la famille ID, le bureau de style Skoda a fait le choix de conserver un design identique aux autres modèles thermiques et hybrides de son catalogue. A l’avant, l’Enyaq iV fait apparaître des lignes anguleuses à tous les niveaux tout en conservant presque une « vraie calandre ». Cette dernière s’étire en pointe vers de grandes optiques au « regard incisif ». Plus bas, on appréciera l’absence d’un sabot de protection au rendu métallique, un élément dont on commence à se lasser car omniprésent sur les SUV. Bientôt, une spectaculaire calandre « Crystal Face » illuminée (à l’arrêt) de 131 LED sera disponible. Croyez-nous, elle fait son effet !
De profil, ce sont les protections des passages de roues qui ont été bannies par Skoda et, tant mieux. Reposant sur de grandes jantes de 21 pouces, notre Skoda Enyaq iV de teinte « Gris Artic » a fière allure aux côtés de la fourmi géante, la sculpture créée par Michel Audiard et le Giant Lost Dog d’Aurèle. Sous cet angle, on remarque une chute de toit inclinée qui se poursuit vers un petit becquet, ce qui allége d’autant plus la silhouette du grand SUV 100% électrique. D’autres lignes et creux étirent le SUV, ce qui participe à son dynamisme.
Vue de l’arrière, c’est tout aussi réussi mais plus massif avec, de nouveau, un caractère très graphique soutenu par des feux à LED qui élargissent visuellement le SUV électrique. Encore une fois, le bouclier arrière n’intègre pas, comme pour l’avant, de protection. Un dessin d’une voiture haut perché, moins c’est chargé, plus c’est attrayant, bravo Skoda !
Notre essai du Skoda Enyaq iV se poursuit à l’intérieur. En un clignement d’œil, on est plus que bluffés par cet habitable clairement premium et, surtout, très accueillant. Non sans humour, seul le logo Skoda nous rappelle que nous sommes à bord d’une voiture électrique tchèque tant les finitions et le choix des matériaux sont parfaits. Ce ne sont pas moins de 7 ambiances qui sont disponibles selon les modèles sur l’Enyaq iV, du « simple » tissu « Studio » jusqu’à la « Sportline » (Alcantara/Cuir) en passant par les « Loft », « Lodge », « Lounge », « Suite » et « ecoSuite », notre Enyaq iV d’essai répondant à la finition « Suite ».
On ressent clairement les efforts réalisés par Skoda en termes de conception d’habitacle. C’est très spacieux et un maximum ergonomique avec des petits détails « qui tuent » comme cette console centrale « suspendue ». Toutes ces attentions peuvent être résumées avec le programme « Simply Clever » qui inclut bon nombre d’astuces (rangements, banquette arrière rabattable depuis le coffre, gratte-givre accessible facilement du hayon, accoudoir utilisable comme une table à l’arrière, etc..).
Sur le plan des technologies embarquées et équipements, l’Enyaq iV profite, bien sûr, de l’expertise Volkswagen. L’écran tactile central de 13″ est de série à partir de la version 60 et la vision tête haute à réalité augmentée est au programme. A l’opposé, l’instrumentation digitale est, hélas beaucoup trop petite, de la taille d’une fourmi (5,3″) ! Nous reviendrons sur un autre défaut de l’intérieur de l’Enyad iV lors de notre essai routier. Face à l’espace de vie automobile du Volkswagen ID.4, l’Enyaq iV fait beaucoup mieux en étant plus complet, cossu et pas du tout simpliste.
Quant aux aides à la conduite, elles répondent au critère du haut de gamme avec, selon les modèles, la conduite semi-autonome de niveau 2 principalement grâce à l’apport du système « Travel Assist » : régulateur de vitesse adaptatif (ACC), maintien dans la voie (Lane Assist) avec reconnaissance des obstacles, Traffic Jam Assist, Emergency Assist, etc… Comme vous pouvez le remarquer les assistances à la conduite ne manquent pas sur le premier EV (Electric Vehicle) Skoda.
L’Enyaq iV, c’est aussi une habitabilité remarquable que ce soit à l’avant comme à l’arrière même si la banquette arrière est fixe. Cette dernière est rabattable en 60/40 mais, c’est le volume de coffre de 585 l (banquette en place) qui impressionne, son accès étant plutôt facile. Par rapport au Volkswagen ID.4, c’est 42 l de plus ! Place à l’essai routier du Skoda Enyaq iV.
Comme évoqué plus haut, le Skoda Enyaq iV est un « gros bébé » ! Cependant, dès les premiers kilomètres parcourus autour de l’île où a été bâti le somptueux château d’Azay-le-Rideau, un joyau de la Renaissance, le SUV compact s’est montré très maniable. Son moteur électrique étant positionné à l’arrière, cela permet de libérer de la place sur l’essieu avant. Il en résulte un rayon de braquage de seulement 9,3 m qui. Attention, toujours en ville, il faudra néanmoins être vigilant et bien appréhender son gabarit sachant que la direction répond présent en étant plutôt précise et réactive.
Très confortable en condition urbaine malgré ses grandes jantes de 21 pouces, notre SUV familial l’est aussi en dehors grâce au DCC (Dynamic Chassis Control). On peut alors jouer avec les différents mode de conduite (« Eco », « Comfort », « Normal », « Sport », « Individual ») pour configurer son « Enyaq iV préféré ».
A l’accélération, les plus de deux tonnes de l’engin empêchent de profiter de « l’effet catapulte » propre aux voitures électriques mais les 150 kW/204 ch et son couple de 310 Nm restent suffisants pour mouvoir l’Enyaq iV 80. Précisons que dans quelques mois, les déclinaisons 80x et RS à deux moteurs électriques afficheront les puissances respectives de 195 kW/265 ch et 220/300 ch qui seront donc envoyées aux quatre roues. Pour être tout à fait complet, l’Enyaq iV est aussi disponible en versions 50 (109 kW/150 ch) et 60 (132/180 ch). Revenons à notre essai de l’Enyaq iV 80.
A son volant, on ressent une certaine facilité, comprendre que le SUV électrique tchèque est plutôt dynamique en se situant juste en-dessous du Volkswagen ID.4. L’Enyaq iV offrira surtout un très bon agrément de conduite lors de « voyage au long cours » pour toute la famille. Sur la route, une légère sensation de roulis se fait ressentir, le mode « Sport » aidant à gagner en agilité. Il sera clairement utile sur les routes sinueuses mais, il faudra privilégier le mode « Comfort » pour, bien sûr, une question d’autonomie. C’est d’ailleurs ce mode « Comfort » que nous avons donc très majoritairement utilisé durant l’essai du Skoda Enyaq iV. Lors des phases de freinage, il faut prendre en considération le poids de l’auto mais, l’Enyaq iV sait se montrer rassurant. Il en est de même, sur route, pour sa direction.
Encore une fois, l’espace de vie automobile de l’Enyaq iV est exceptionnel en termes de bien-être et de standing. Sur ces derniers points, l’Enyaq iV fait beaucoup mieux que l’ID.4 trop simpliste et moins raffiné. La vision tête haute à réalité augmentée ajoute une dose high-tech très pratique. Venons-en à ce qui nous a gêné à savoir les reflets de la planche de bord sur le pare-brise. Plane, longue et chargé de trop d’éléments en relief, la planche de bord se reflète beaucoup trop et occasionne, par beau temps, un « obstacle » au champ visuel.
Sur le plan des performances, l’Enyaq iV 80 réalise le 0 à 100 km/h en 8,6 s et peut atteindre 160 km/h. Pouvons-nous inclure l’autonomie de 537 km du SUV électrique au sein du paragraphe « Performances » ? La réponse est « OUI » en utilisant les modes de conduite « Eco » et « Comfort » voire « Normal » tout en adoptant une conduite coulée pour laquelle l’Enyaq excelle. Lors de notre essai du Skoda Enyaq iV, nous avons relevé, en roulant sur une petite portion d’autoroute, une consommation de 21,7 kWh/100 km soit après un calcul qui n’a rien d’être scientifique, une autonomie réelle de près de 355 km.
Avant de conclure, passons par la case recharge. Lors de l’essai de l’Enyaq iV 80, nous avons choisi, non pas de recharger la batterie sur une borne Ionity mais sur un station de recharge Vinci Autoroutes (réseau Corri-Door), pourquoi ? Pour tester la fiabilité de ce réseau. Sans aucune surprise, l’une des bornes était en panne, au grand désarroi d’un couple de retraité qui avait besoin de recharger sa voiture électrique… Bref ! 50 kW de puissance de recharge sont disponibles sur ces bornes Vinci Autoroutes. A noter qu’il faudra commander l’option « Recharge ultra rapide CC 125kW / tarifs préférentiels Ionity » pour bénéficier d’une haute puissance de recharge. Sur le papier, Skoda annonce de 5 à 80 % de récupération d’énergie en 38 minutes. Comme on dit, excusez-nous l’expression, « on est large » quand cela fonctionne en ce qui concerne la station de recharge.
En conclusion de notre essai du Skoda Enyaq iV, ce SUV est parfaitement positionné pour les familles qui souhaitent passer à une mobilité électrique. Son design attrayant, son intérieur haut de gamme et grandiose ainsi que ses capacités routières en font, comme vous l’aurez compris, un concurrent plus que sérieux à l’ID.4. Il faudra néanmoins cocher pas mal d’options pour jouir d’un Enyaq iV « haut de gamme ». Niveau tarif, l’Enyaq iV 80 s’offre ainsi à partir de 36 050 € (en version 50) et atteint 50 330 € en finition « Sportline » (version 80), ceci hors bonus écologique.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos et vidéo : LesVoitures.com (Thomas de Chessé)
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