Le salon Rétromobile est le rendez-vous annuel des passionnés de belles anciennes. Il est également devenu, à travers les éditions, un événement incontournable de l’enchère automobile.
RM allié de Sotheby’s, Bonhams et Artcurial se disputent donc la primeur de pouvoir proposer les plus belles, les plus rares et les plus chères voitures au monde à un public plus qu’averti mais également très restreint. En la matière, Artcurial, représentée par Matthieu Lamoure, directeur de la branche automobile, cumule les trésors et les records. Lors de l’édition précédente du salon, une vente record s’est d’ailleurs tenue avec l’enchère Baillon et l’adjudication de la fameuse Ferrari 250 GT ayant appartenu à Alain Delon pour plus de 16 millions d’euros.
Cette année encore, Artcurial, en proposant plus de 120 voitures, a créé l’événement. Hier, le 5 février s’est tenue la vente dont la pièce maîtresse était la Ferrari 335 Sport Scaglietti de 1957 qui a été adjugée 28 millions d’euros (32 075 200 € avec les frais). Dotée d’un V12 dont la cylindrée est passée à 4.1 l pour délivrer la puissance de près de 400 ch, elle porte le nom du célèbre carrossier Scaglietti et le châssis numéro 0674 (Lot 170). En dehors de sa rareté (elle ne fut produite qu’à 4 exemplaires), c’est son palmarès et son histoire qui justifient un tel prix.
Compétitions prestigieuses remportées à son volant par des pilotes d’exception, Sir Stirling Moss pour ne citer que lui, propriétaires non moins exceptionnels comme Maurice Trintignant, elle fut également la première à dépasser les 200 km/h en vitesse moyenne au Mans.
Bien plus que la valeur supposée de ces voitures, il convient de s’interroger sur leur aspect purement mercantile. Depuis quelques temps déjà, nous assistons à une vraie explosion de la cote des voitures dites de collection. En lieu et place de « salon Rétromobile », d’aucuns n’hésitent d’ailleurs plus à le nommer « salon des investisseurs » tant il est vrai que la passion cède le pas bien souvent au placement financier pur. Les achats coups de cœur sont remplacés par des achats dit de placements. Gageons que cette Ferrari tout comme ces Bugatti EB 110 ou encore ces Diablo ne restent pas enfermées dans un garage comme un objet dont on attend qu’il prenne de la valeur.
Certains propriétaires qui ont vu la valeur de leurs voitures multipliée par trois ou quatre en l’espace de quelques années sont contraints, en raison de primes d’assurances devenues astronomiques, de ne plus en profiter comme par le passé en participant moins à certaines manifestations.
Néanmoins, en une petite décennie, Paris a su devenir « le pendant hivernal des ventes estivales de Pebble Beach », d’après Matthieu Lamoure, et s’imposer non seulement comme une place mais également un marché pour ce qui est du négoce. L’enjeu déclaré avec cette vente était de battre tous les records.
Rendez-vous donc l’année prochaine afin de prendre de nouveau le pouls du marché.
Texte : Charles Oulan
Photos : Artcurial
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