Lormauto s’était fait connaître du grand public lors du Mondial de Paris 2022, où elle dévoilait une version entièrement électrique de la Renault Twingo I. Son approche allait bien au-delà du rétrofit classique, qui consiste à remplacer le moteur thermique par un système électrique intégrant moteur et batterie. En effet, Lormauto proposait une rénovation complète des trains roulants, surtout la suspension et du système de freinage. Les sièges, incluant la mousse et la sellerie, étaient remis à neuf, et de nouveaux pneus pouvaient aussi être montés sur la Renault Twingo rétrofitée. Ce n’est pas tout, car Lormauto pouvait aussi nettoyer, voire remplacer, les moquettes et à repeindre le tableau de bord en noir pour rehausser la qualité perçue. Point important : Lormauto a bénéficié, dans un premier temps, du soutien de Bpifrance, dans le cadre d’un appel à projets émis par la banque publique, puis…
Sur LinkedIn, dès le 20 mai, Frank Lefèvre (co-fondateur et Vice-Président de Lormauto) avait déjà vivement critiqué, le revirement de Bpifrance, en écrivant : « Alors qu’un plan de financement avait été mis au point avec le ministère de l’Industrie, Bpifrance a réécrit les règles en cours de route. Accord politique balayé. Urgence ignorée. Engagements requalifiés. Avenir industriel piétiné. Et mutisme total de Nicolas Dufourcq, DG de Bpifrance mais aussi administrateur de Stellantis, quand on s’étonne de ses choix. »
Puis, toujours sur LinkedIn, on peut aussi lire, cette fois sur la page Lormauto : « Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance , mais aussi administrateur de Stellantis, est actuellement un des hommes les plus puissants de la sphère publique. Il tient dans sa main la quasi intégralité des entreprises françaises par le jeu de prises de participations et d’octroi de subventions. En shootant Lormauto, il vient de shooter la filière française du retrofit automobile. Après donc avoir réglé les problèmes techniques, commerciaux, industriels et réglementaires, il nous appartient maintenant régler les problèmes politiques. »
Le principal obstacle à l’essor du projet Lormauto semblait être le coût de la conversion. À 24 000 €, une Twingo rétrofitée affichait un prix comparable à celui de citadines électriques neuves comme la Citroën ë-C3 ou la Fiat Grande Panda, plus modernes et offrant de meilleures performances. Les aides gouvernementales pour le rétrofit varient selon les revenus : 5 000 € pour les plus modestes, 1 500 € pour les foyers intermédiaires, et aucune pour les ménages aisés. Certaines régions, comme l’Île-de-France, PACA, Toulouse ou Grenoble, proposaient des subventions locales pouvant atteindre 6 500 €, mais ces aides restaient limitées. Même avec ces dispositifs, la Twingo électrique rétrofitée de Lormauto peinait à convaincre, notamment en raison de sa puissance de seulement 52 ch et de son autonomie restreinte à 100 km en ville. Mais, grâce à Bpifrance, Lormauto aurait pu proposer une offre beaucoup plus attractive et dans l’air du temps, soit une location pour environ 100 €/mois. Ce ne sera donc jamais le cas.
Enfin, avouons qu’un certain conflit d’intérêt ressort du dossier Loramauto qui créé clairement une certaine polémique autour de Bpifrance et de Stellantis.
La rédaction
Photos: Lormauto
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