Au jeu des 7 familles MINI possède plus que toute autre marque avec 7 + 1 modèles ! Sans compter les déclinaisons en cabriolet, roadster et les séries spéciales. Et comme la plupart des familles, MINI possède son trublion. Est-ce pour cette raison que la MINI John Cooper Works GPII ne fait pas partie à part entière du clan ? Comparons l’impétueuse JCW GPII à la plus originale des MINI, la Paceman Cooper S All4.
Tout les sépare et tout les rapproche ou presque…La MINI polyvalente, la Paceman et sa turbulente sœur, la MINI John Cooper Works GPII sont dos à dos, pour un « duel » familial. Commençons par la JCW GPII qui a été produite à 2000 exemplaires.Voici donc le chiffre qui détermine la positon d’exclue (+1) de la MINI JCW GPII. A cela s’ajoute un tempérament hyper sportif inspiré par des voitures telles que la Porsche GT3 RS dépourvue de toute polyvalence, et avec seulement deux places.
Les performances et les qualités dynamiques de la MINI JCW GPII ont en effet de quoi créer des tensions au sein de la famille. Le moteur modifié 1,6 litre turbocompressé de la plus sulfureuse des MINI développe 218 chevaux et propose un couple de 260 Nm voir 280 Nm avec la fonction « Overboost ». A l’accélération il faut maîtriser la petite bombe mais pour encore plus d’adrénaline ! Les défauts de la MINI GPII procurent tellement de plaisir qu’on les rebaptise aussi vite en traits de caractère et pas des moindres. Peu confortable mais très ferme, l’auto est littéralement scotché à la route grâce aux suspensions à ressorts optimisées et réglables. Un trousseau de clés est livré avec la voiture afin de les élever ou les abaisser.
Ainsi, la MINI JCW GPII ne fait qu’une bouchée des routes sinueuses ! On comprend dès les premières courbes que le dernier bébé de la dynastie MINI est né avec des gênes destinés à la piste. La direction de l’auto est entre autres très directe. A la décélération pas besoin de tendre l’oreille pour savourer un « bang » d’échappement à faire sursauter les animaux de compagnie passant sur le bord de la route, du vécu ! Et c’est « pire » à l’accélération, à défaut du silence, à chaque fois que l’on écrase l’accélérateur la MINI de « compét » devient une bête féroce, un vrai bonheur. Mais la MINI reste domptable car même quand la perte d’adhérence arrive, l’auto est hyper réactive et saine, à cet instant précis défaut et plaisir font cause commune pour un pur moment de joie automobile !
Le 0 à 100 km/h est abattu en 6, 3 s et aucun autre membre de la famille MINI ne pourra rattraper la JCW GPII car elle propose une Vmax de 242 km/h. Pour passer cette fuerie (qui n’a rien de mini) sur le bitume, la GPII est équipée de pneus Kuhmo route/piste 215/40WR17. Quant au freinage, brutal et déconcertant d’efficacité sur les premiers arrêts. En effet, la Mini JCW GPII profite des freins de la BMW Série 1 M Coupé. Ils sont composés de disques avant de 330×25 mm et d’étriers Brembo à six pistons, redoutable ! Le seul vrai défaut de la GPII vient de la commande de boite qui manque de précision. Pour nourrir la bête, il faudra passer régulièrement par le « puits » (comme dirait Jacques Villeneuve) avec les 9,5l/100km annoncés. Côté tarif la MINI JCW GPII s’affiche à partir de 37 900 €, le malus écologique vous coûtera 1500 € (165g/km d’émissions de CO2).
Quant au design de l’auto, une seule livrée possible en gris tonnerre métallisé avec un toit peint couleur argent. les gros logos GP sont aussi imposants que le charme sportif de la petite bombe. L’aileron arrière fixe en fibre de carbone est superbe comme les jupes latérales. Deux autres éléments exclusifs à la GPII apparaissent sous la forme de la grille de calandre et de jantes 17 pouces au dessin très racé. Des étriers de freins aux rétroviseurs, en passant par le pare-choc avant, les rappels de couleur en rouge font ressortir le côté nerveux et sanguin du plus sulfureux modèle de la famille MINI. Et là où la GPII s’arrête, au bout du bitume, la MINI Paceman Cooper S All4 prend le relais dans les champs avec sa splendide sagesse…
Après la MINI des égoïstes fans de sensations fortes, place à la MINI Paceman Cooper S All4. Mix entre un crossover urbain et un coupé la Paceman affirme son rang de membre le plus original du clan MINI. Chic et haut sur pattes, la Paceman dégage une bonhomie musclée ! Sa « tronche » n’a rien à envier à la GPII, deux caractères visuels si différents mais proches dans l’expression ! Et le Paceman peut être fier de se distinguer de toutes les autres MINI et même de la GPII par la position horizontale de ses phares arrière. Joufflue et avec ses jantes de 19 pouces, l’auto semble sortir tout droit d’un dessin animé ou d’une bande dessinée, petits et grands tomberont sous son charme.
Sous le capot, le même cœur que la GPII mais sans optimisation soit le 4 cylindres 1,6 litre turbo qui développe cette fois 184 chevaux. Le couple de la Paceman est identique à celui du trublion (hors overboost) avec 260 Nm. Et malgré le poids élevé de l’auto par rapport à la plus grande de ses sœurs de l’ère BMW, la Hatch, la Paceman propose de très bonnes performances avec un 212 km/h « en vitesse à ne jamais atteindre » et un honorable 7, 2 s pour le 0 à 100km/h.
Même si le comportement du Paceman est forcément pataud face à la GPII, il est néanmoins plus que correct pour une auto très haute. Il est même très réactif et joueur notamment en mode Sport ! Les quatre roues motrices All4 apportent une polyvalence à toute épreuve sur les routes de campagne. Joueurs comme nous sommes, nous sommes passés de la MINI JCW GPII à la Paceman en un clin d’œil et c’est un exercice de conduite drôle : de l’extrême, de l’ultra dureté à la souplesse et au confort…
A l’intérieur de la Paceman, l’ADN de la famille MINI est omniprésent ! L’habitacle du « Cross Coupé » dégage un charme débordant avec les gros compteurs et les boutons style avion. L’ambiance nocturne très spéciale découverte sur la GPII est à son apogée dans la Paceman, en un mot : Fan ! A croire que notre photographe Alexandre Besançon s’est endormi dans l’auto pour savourer cette autre ambiance colorée. La Paceman affiche un tarif « chic » et donc assez élevé avec 31 500 € au départ avec le même malus écologique que la GPII, soit 1500 € (157g/km d’émissions de CO2).
Concluons avec un proverbe qui nous vient d’un pays vers lequel tous les constructeurs automobile tournent leur regard, la Chine : Quand tout va bien on peut compter sur les autres, quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille. Même si tout va bien pour la marque à l’hélice, BMW a appliqué, par ces temps difficiles, ce proverbe à la lettre (chinoise) près… Et le succès est au rendez-vous !
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Texte : Fred LA
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