Kia continue son offensive en Europe. Après le SUV Sportage et la nouvelle version de la grande berline Optima, le salon de Genève 2016 a été le théâtre de la révélation du Niro. Positionné par le constructeur sud-coréen comme un crossover du segment C-SUV, il est uniquement proposé avec une motorisation hybride et c’est une première pour Kia. Alors que vaut le Niro essence-électrique sur un marché au sein duquel la concurrence entre les thermiques fait rage ?
Pour présenter le Niro, il est important de commencer par son gabarit. Ce dernier, d’une longueur de 4 355 mm, se positionne entre un crossover dit urbain comme le Captur (L : 4 122 mm) et un SUV. Ainsi il est plus court qu’un Nissan Qashqai (L : 4,379 mm) ou que son grand frère Sportage (L : 4 480 mm) supérieur en longueur de 12,5 cm. L’autre chiffre important pour les crossovers et SUV est celui de la garde au sol. Celle du Niro s’élève à 16 cm, comme le Qashqai. C’est 10 cm de moins que le Captur. Le Kia Niro est donc une proposition compacte unique en son genre.
Le design du crossover est moderne et sobre. A noter que ses lignes ont été dessinées conjointement par les bureaux du style situés en Corée du Sud et aux Etats-Unis. A l’avant, les courbes sont classiques mais réussies avec un dessin en X formé par des feux saillants, qui plongent vers la calandre « Tiger Nose », et le bouclier qui remonte vers le centre. Ceci grâce à des éléments au rendu métallique et brillant telles des griffes. Les extrémités du bouclier sont plus originales avec des entrées d’air qui assoient et affirment un beau caractère. On n’en demande pas moins à ce type de véhicule.
Les flancs du Niro sont discrets, peut-être un peu trop simples mais il suffira d’opter pour les jantes en alliage de 18″ pour dynamiser ce profil. Quant à l’arrière, il est à nos yeux hyper-attractif et homogène. Sans trop en faire, les stylistes ont réussi à développer un design tout en galbe, et qui dégage une forte identité. Le becquet épouse joliment de grands feux longilignes et le petit diffuseur projette le bouclier vers le haut. En matière de teintes, le Niro est proposé au choix en Blanc Sensation, Gris Acier, Blanc, Noir Ebène, Gris Ardoise, Rouge Rubis et Bleu Lagon.
A l’intérieur, notre Niro d’essai haut de gamme en finition Premium, le plus haut niveau après les Motion et Active, propose une ambiance austère. Ceux qui recherchent du classique et du sérieux seront conquis alors que le marché tend vers de l’originalité. Ainsi, tout est parfaitement en place et bien positionné. Les différents espaces sont bien définis par des lignes verticales ou horizontales. Cela engendre une ergonomie de haut niveau. On trouve le plus naturellement possible toutes les commandes à portée de mains. La position de conduite est idéale et l’affichage des paramètres est surprenant de lisibilité.
Autre point fort, l’habitabilité du crossover qui pourra accueillir de grands gabarits à l’arrière. Seul point noir, une boîte à gants trop petite. Le volume de chargement, si important pour une famille, est un peu juste (427 l). Il faut bien de la place pour les batteries.
Le meilleur du Niro est représenté par ces nombreux équipements. Dès le premier niveau de finition, Motion, on trouve un volant gainé de cuir, la direction assistée électrique, l’alerte au franchissement de ligne, les feux à LED, le système ISOFIX, l’affichage des compteurs sur un écran TFT LCD 3,5″, les commandes au volant, un écran multimédia 5″, la climatisation automatique et même un purificateur d’air. Le second niveau Active, qui devrait représenté le cœur des ventes, dispose en plus et principalement, de radars de parking, de la caméra de recul, d’un système de navigation à écran tactile 7″, d’une sellerie cuir-tissu. Le niveau Premium propose logiquement tout ce qu’il est possible d’avoir au niveau du design, du confort et des aides à la conduite. Seul le toit ouvrant électrique est en option (800 €). Ce dernier est en fait le Pack COOL, l’un des quatre Packs d’options avec les Pack Design et Confort (option sur Active, de série sur Premium). Le Pack SECURITE AVANCEE est intelligemment le seul disponible en Motion (freinage d’urgence autonome, régulateur adaptatif).
Place à l’essai routier. Le Kia Niro est motorisé par un 4-cylindres en ligne 1.6 l GSi à injection directe 16 soupapes qui développe 105 ch. Accompagné du moteur électrique, la puissance cumulée est de 141 ch (à 5 700 tr/min) pour un couple combiné de 265 Nm (entre 1 000 et 2 400 tr/min). Le bloc thermique à cycle de combustion Atkinson et le système électrique sont couplés à une boîte à double embrayage à 6 rapports DCT (mode Eco et Sport) s’il vous plaît ! Elle génère des passages de rapports doux et rapide, un must ! En ville, le Niro est dans son jardin, pour reprendre un terme écologique cher aux objectifs de la marque sud-coréenne. Avec une consommation hyper-basse, il saura séduire les petites familles. Surtout, encore une fois, que son habitabilité, son agilité et son confort sont faits pour la jungle urbaine. Souple et silencieux, le Niro est un gage de conduite sans stress. Ceci même avec des jantes de taille élevée (18″) comme lors de nos tests. Sur autoroute, le Kia Niro est à l’aise mais il ne faudra pas attendre de fortes reprises lors de dépassements. Le poids élevé (1 500 kilos) du crossover hybride le « retient ». Avec 5 personnes à bord et un coffre plein, le Niro peut bien sûr évoluer sans problème lors de longs trajets, mais il faudra se contenter de la file de droite ou du milieu.
Lors de notre essai, nous avons également parcouru les superbes routes montagneuses de la région de Barcelone vers Terrassa. Le Kia Niro a alors montré ses limites. Son freinage manque de mordant. Malgré un énorme travail réalisé sur les vibrations et les bruits, efficace en ville, les montées et descentes espagnoles ont fait ressortir le bruit du moteur surtout en mode Sport. Mais l’utilisation de ce dernier s’est révélée être indispensable dans de telles contrées. Il faut aussi passer en mode manuel, pour se sortir des épingles en jouant sur les rapports. Alors qu’en ville et sur autoroute, l’amortissement et les suspensions se sont montrés de très bon niveau, en montagne, ils se sont avérés un peu juste. Il faudra donc adopter un rythme modéré, de balade sur ce type de trajet escarpé pour jouir également de la motorisation hybride car lors de notre périple, le Niro a affiché plus de 10 l/100 km.
Du côté des chiffres, ils sont évidemment impressionnants en matière de consommation et d’émissions de CO2. Affichée par Kia à 3,8 l/100 km en ville, nous avons réussi, au retour vers l’aéroport, de consommer 3,9 l/100 km le plus facilement du monde grâce au mode Eco, c’est incroyable et un fort argument de ventes pour le Niro ! Les émissions de CO2 sont très faibles, 88 g/km. Comme évoqué précédemment, il faudra conduire tranquillement sur autoroute, la vitesse maximale étant de 162 km/h, certes bien au-dessus des 130 km/h réglementaires. Le 0 à 100 km/h est anecdotique : 11,5 s. Depuis le début de cet « essai hybride », une question est sûrement venue à votre esprit. Le Kia Niro est-il éligible au bonus écologique de 750 € ? Et bien oui malgré qu’initialement ce n’était pas le cas, comme l’explique le constructeur : « Lors de son homologation initiale, la puissance déclarée par les ingénieurs de la marque a été de 8 kW pendant 30 minutes alors que ces 8 kW correspondaient en réalité à une puissance délivrée pendant 40 min, et non 30 min. Aussi, sans aucune modification technique opérée sur le Nouveau Kia Niro, car le véhicule délivre une puissance de 10,1 kW pendant 30 minutes, le 1 er crossover hybride de Kia a été soumis à une nouvelle homologation, qui a été validée avec succès. »
Concluons avec des chiffres des plus intéressants, ceux des tarifs, en rappelant que Kia propose une garantie de 7 ans ou 150 000 km. Le Kia Niro s’affiche à 29 990 € en Motion, 28 990 € en Active et 32 990 € en Premium. Plus grande mais moins bien équipée, la référence des hybrides mondiales s’offre à partir de 30 400 €. On parle bien sûr de la Toyota Prius (136 ch hybride). En version haut de gamme Lounge, la Prius est beaucoup plus chère que le Niro Premium. La japonaise affichant un tarif à partir de 37 250 €. On est également en droit de comparer le Niro à la berline hybride Toyota, l’Auris dont le premier prix est de 25 200 €. Le Niro est plus esthétique, mieux équipé et esthétiquement dans le vent comparativement aux deux Toyota citées. Et le critère de choix numéro 1 est le design pour beaucoup. Pour une famille dont les déplacements se font en majorité en ville, le Kia Niro représente une forte alternative et une offre exclusive, économique et écologique sur laquelle il va falloir compter. Le voici en vidéo.
Texte, essai et photos : Frédéric Lagadec
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