Peugeot 3008 : la voiture de l’année 2017 ? L’essai du très ambitieux SUV

Si nous avions pu découvrir il y a quelques mois les lignes séduisantes du nouveau SUV de la marque au lion, et si le grand public a pu le toucher du doigt lors de la quinzaine du Mondial de l’Automobile, nous étions à son volant il y a quelques jours sur les magnifiques routes de Toscane. Notre objectif : découvrir l’ampleur du travail qui a été réalisé pour créer le très attendu Peugeot 3008…

Dès le premier contact, la joie a pu se lire sur nos visages, nous retrouvions enfin, dans un environnement urbain puis plus naturel, ce fabuleux engin que nous avions découvert en studio lors de son reveal en mai dernier : à revoir ici.

Le design plutôt chargé du SUV pouvait par endroits nous sembler un peu “Too mutch”, mais une fois remis dans un contexte adapté, tout semble prendre sa place sans fausse note. La face avant très agressive n’en fait pas trop mais assure une bonne dose de violence visuelle. Tout comme la signature visuelle arrière en forme de “griffes” qui offre le taux de testostérone nécessaire à cette voiture familiale. Et très vite nous avons compris que ce nouveau venu sera dans le coup face à une concurrence des plus acharnées.

Les premiers kilomètres parcourus sur l’autoroute en disaient déjà beaucoup sur ce qui allait nous attendre. Si nous connaissions déjà la beauté de la ligne extérieure, l’intérieur se présentait plutôt comme un fantasme inassouvi. Les dernières évolutions du fameux i-Cockpit assurent un spectacle sans précédent en proposant une atmosphère définitivement futuriste. Néanmoins l’ensemble reste accessible et ludique. Malgré une flopée de détails croustillants à prendre en main, nous créons facilement contact avec cette merveilleuse instrumentation.

Afin d’atteindre ce niveau d’homogénéité, trois éléments jouent un rôle prépondérant. Tout d’abord, l’écran face au conducteur met en avant une multitude d’informations accessibles selon plusieurs modes de présentation plus ou moins chargés. Un écran mis en exergue par un second élément fondamental, le volant compact à double méplat, qui contrairement à d’autres véhicules, trouve ici tout son sens. Même si l’appréhension était de mise lors de la première prise en main, il s’avère être tout à fait adapté à l’utilisation que l’on peut souhaiter avoir d’un tel SUV.

Quant à l’écran central tactile de 8″, il permet de gérer cet arsenal technologique. Et si cela ne suffisait pas, une batterie de touches « piano » se trouve à portée de main pour valser de la navigation vers votre playlist par exemple, d’une seule pression du doigt. Le tout étant intégré à un design ergonomique des plus réussis agrémenté d’une commande de boîte de vitesses à la forme aussi parfaite qu’indispensable.

A l’arrière, même si l’intensité du spectacle est forcément moins forte, il n’en reste pas moins efficace visuellement. L’atmosphère générale de l’habitacle est préservée avec un espace tout à fait respectable. Afin d’enfoncer le clou, le coffre offre un volume de chargement de 520 litres soit 159 litres de plus que son prédécesseur. Une évolution qui n’a pas été abordée à reculons. Un point non négligeable lorsque l’on prend note que la banquette arrière ne coulisse pas, contrairement aux modèles concurrents.

Mais que serait une telle déferlante de qualités technologiques sans une mécanique à la hauteur ? C’est pourquoi les bureaux d’études de Peugeot ont misé sur une impressionnante flotte de moteurs aussi bien en essence qu’en diesel avec en ligne de mire la norme Euro 6 déjà bien maîtrisée par la marque française. Nous retrouvons donc du côté de l’essence deux 1,2L PureTech 130 S&S accouplés à la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports standard ou très basse consommation (BC), sans oublier bien sûr la boîte de vitesses automatique EAT6. A cela s’ajoute une 3ème proposition essence, à savoir le “musclé” 1,6L THP 165 S&S EAT6.

Du côté du diesel, ce ne sont pas moins de 6 déclinaisons moteur/boîte qui sont proposées. Trois 1,6L BlueHDi S&S allant de 100 et 120 ch accouplés aux boîtes manuelles à 5 rapports (BVM5 pour le 1,6L BlueHDi 100 uniquement), 6 rapports (BVM6),  BVM6 BC ou automatique EAT6. S’en suivent deux 2,0L BlueHDi de 150 et 180 ch respectivement accouplés à la boîte BVM6 et EAT6. Notre 3008 d’essai étant cette version diesel ultime, la fameuse GT à la coupe franche (option). N’oublions pas de mentionner l’excellence du système Advanced Grip Control qui offre un gain de motricité accru en cas de besoin urgent. Un détail intéressant pour le bon père de famille qui ne souhaite pas rester coincé à l’approche des stations de ski lors des vacances d’hiver ou à la sortie d’une ornière boueuse de retour du pique-nique dominical.

Revenons-en à cet essai réalisé dans une ambiance climatique “aux frontières du réel”. Elle nous a transporté au volant d’un réel outil familial au comportement inattendu. C’est lorsque nous avons rejoint les routes escarpées du Rallye Mille Miglia que nous avons pu prendre conscience d’un comportement tout à fait étonnant. Le SUV vire à plat grâce à une suspension ferme et efficace. Même si l’on en vient à chahuter un peu ce gros bébé, le châssis ne semble jamais mis à défaut et encaisse sans rechigner l’armée de bosses qui jalonnent ces routes italiennes. Notre moteur de 180 ch se suffit à lui-même dans un silence notable. Le couple impressionnant du diesel de 400 Nm (à 2 000 tr/min) fait le travail et peu importe le dénivelé, le SUV Peugeot s’en tire sans mal. Et pour les papas les plus en retard, le mode Sport saura donner un brin de caractère supplémentaire qui nous ferait presque envisager le côté indispensable d’une version GTi pour ce superbe 3008.

Du coté des chiffres, la Peugeot 3008 GT réalise le 0 à 100 km/h en 8,9 s. Sa vitesse maximale est de 207 km/h. Ses consommations sont communiquées pour 5,5 l en ville, 4,4 l sur autoroute et 4,8 en cycle mixte. Et contrairement à nos images, pas de nuage de malus en vue grâce à ses 124 g/km émis.

En conclusion, le SUV 3008 représente un réelle nouveauté à un niveau de prestation jamais vu. L’entrée de gamme débute à 25 900 € en essence (1,2L PureTech 130 S&S BVM6) et le tarif maximal de 41 650 € est celui de notre GT. La gamme de prix ira donc crescendo selon les 4 niveaux de finition Acces, Active, Allure, GT-Line et la GT. La concurrence a du souci à se faire car la référence des SUV est bien née. Le lion n’a pas affûté ses griffes pour la beauté du geste, la Voiture de l’Année 2017 risque fort d’être la Peugeot 3008, c’est une réalité. Transition toute trouvée pour conclure en vidéo…

Texte et essai : Guillaume Pons et Frédéric Lagadec

Photos : Frédéric Lagadec




Publié par
Frédéric Martin

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