Souvenez-vous… en janvier dernier, c’est le 3008 HYbrid4 fort de 300 chevaux à transmission intégrale qui est passé entre nos mains lors d’un essai réalisé en Espagne (à découvrir ou à redécouvrir en cliquant ici). Depuis, l’ADN Peugeot a finalisé le restylage du duo 3008/5008, le nouveau design du SUV ayant été présenté en septembre 2020. De quoi faire coup double pour nous avec l’essai du Peugeot 3008 Hybrid, une simple traction à la face avant novatrice.
Débutons ainsi notre essai du Peugeot 3008 HYbrid en présentant, dans les grandes lignes, les évolutions apportées au SUV avec, principalement, une face avant complètement revue. Ainsi, la calandre est désormais sans cadre et son effet 3D se prolonge jusqu’à un nouveau bouclier. Ce dernier adopte un rendu strié pour encore plus de relief, le tout révélant une belle homogénéité.
Pour affirmer son rang, le Peugeot 3008 profite également d’entrées d’air verticales beaucoup plus sportives que le modèle précédent ainsi que des fameux « crocs lumineux ». A cela s’ajoutent, des optiques avant proches de celles de la 508. A noter que la technologie à LED est de série dès les versions d’entrée de gamme alors que les Full LED équipent d’office le 3008 GT. Selon l’exposition de cette face avant à la lumière, le 3008 semble prendre vie tant il génère de la profondeur et une sorte de mouvement.
Sans vouloir aller trop loin dans la comparaison, la meilleure façon de décrire ce phénomène est néanmoins de présenter le 3008 comme un “X-SUV” car, avec ce “Bleu Vertigo”, la sensation visuelle provoquée est proche de celle connue chez la mutante métamorphe, Raven Darkhölme, alias Mystique dans X-Men. Ce n’est pas devant la façade de l’institut Xavier que le Peugeot 3008 HYbrid révèle cet effet, mais au somptueux Château de Raray du XIIème siècle, là où Jean Cocteau a filmé, en 1946, La Belle et la Bête.
Vu de profil, le Peugeot 3008 révèle beaucoup moins de changement, le constructeur français communiquant sur de nouvelles jantes de 19 pouces baptisées « San Francisco ». Faut-il y voir un signe sur le retour programmé de Peugeot aux Etats-Unis à l’horizon 2023 ?
Quant à la partie arrière du 3008 restylé, elle n’a été que très légèrement revue avec l’apport de nouveaux feux aux 3 « griffes rouges ». Un nouveau traitement transparent fumé pour le bandeau noir et des monogrammes GT redessinés, complètent le tout, ceci à l’identique de ceux situés sur les ailes.
Pour être tout à fait complet au sujet du restylage du 3008, 7 teintes sont désormais disponibles, au choix, avec deux nouveautés, les « Bleu Célèbes » et « Bleu Vertigo » qui complètent ainsi un panel composé jusqu’à aujourd’hui des « Blanc Nacré », « Gris Artense, « Gris Platinium », « Noir Perla Nera » et du superbe « Rouge Ultimate ». Un inédit « Black Pack » apparaît au programme des options pour un rendu sombre très réussi que l’on retrouve sur différents éléments dont la calandre, les barres de toit, ce pack incluant les jantes 19 pouces noires au nom de la capitale des USA, les « Washington » !
Concernant, l’offre 3008 en matière de finitions, elle est structurée avec 3 choix de base « Active », « Allure » et « GT » auxquels on peut ajouter, pour chacune d’entre elles, des packs d’équipements. Vous l’aurez remarqué à la vue de nos photos, c’est bien le « Bleu Vertigo » qui “habille” la carrosserie de notre modèle d’essai, le « Black Pack » (option : 300 €) offrant une silhouette encore plus affirmée au SUV, ce type de rendu aux touches de noir étant largement répandu au sein des catalogues des constructeurs allemands.
Venons-en à l’habitacle du « nouveau Peugeot 3008 » qui avait bien besoin de se mettre à jour en termes de technologies et d’équipements. C’est chose faite avec un écran central tactile à haute définition d’une taille plus grande de 10″. Avant d’évoquer plus en détail l’aspect « high-tech » du restylage du 3008, sachez que le véhicule haut perché « fait le plein » de nouveaux matériaux et autres garnissages dont le « Bois Tilleul » pour une touche encore plus premium.
L’environnement i-Cockpit est de dernière génération avec également une dalle numérique de 12,3″ pour l’instrumentation, ceci comme les aides à la conduite qui bénéficient d’un « upgrade » important afin de se mettre au niveau du marché. Le régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance étendue des panneaux de signalisation débarquent, entre autres, sur le 3008 mais la principale évolution est représentée par le dispositif de vision de nuit « Night Vision » annoncé par Peugeot comme exclusif sur le segment des SUV compacts.
Ces ADAS (Advanced Driver-Assistance Systems) viennent compléter les autres déjà connus sur le 3008 dont font partie, selon les modèles, le dispositif « Advanced Grip Control » qui optimise la motricité, par exemple, en dehors des sentiers battus ainsi que l’aide à la descente, le « Hill Assist Descent Control – (HADC) ». Maintenant que vous savez tout sur le restylage du 3008, place à l’essai routier de la version hybride rechargeable.
Venons-en à la route en étant directs ! En effet, c’est toujours avec un grand plaisir que nous retrouvons une conduite à l’agrément de haut niveau. Dynamique, le 3008 HYbrid est motorisé par un 4-cylindres 1.6 l de 180 chevaux pour 300 Nm de couple auquel est associé un moteur électrique de 81 kW (110 chevaux) situé à l’avant, dans le prolongement de la boîte de vitesses EAT8. Au niveau de la batterie, cette “pile” possède une capacité de 13,2 kWh et permet d’afficher une autonomie de 56 km (WLTP) en mode 100% électrique.
Même si ce 3008 HYbrid perd en dynamisme, la faute au poids de l’ensemble du système électrique, le SUV reste donc agréable à emmener dans les courbes. Son équilibre et sa tenue de route sont alors synonymes de plaisir de conduite. Oui, le Peugeot 3008 est le SUV qui procure le meilleur des sensations au sein des offres des constructeurs généralistes. Le 3008 HYbrid4 de 300 chevaux étant encore plus impressionnant sur ce même critère.
Dans le détail, le 3008 HYbrid affiche 1 760 kilos à vide sur sa fiche technique alors que, par exemple, un 3008 PureTech 180 essence EAT8 ne pèse que 1 320 kilos. En revanche, l’apport de l’électrique est, bien sûr, considérable en termes de puissance et souplesse. En pratique, en mode de conduite “Electric”, il suffit de s’énerver sur la pédale de droite pour activer automatiquement le mode “Hybrid”. Alors, les deux moteurs jouent de concert sachant, qu’après 80 km/h, seul le bloc thermique est en action.
Il faut donc enclencher le mode “Sport” pour profiter des deux mondes à des vitesses supérieures, ceci si la batterie en a la capacité, comprendre s’il reste de la charge. On en vient à évoquer un aspect non négligeable, la gestion “intelligente” de la batterie qui permet, en effet, de conserver toujours un minimum de puissance “à piles”, de l’ordre de 3 km, même si la “jauge électrique” affiche 0 km.
Continuons sur l’usage du 3008 HYbrid en tout électrique qui offre, en réel, une trentaine de kilomètres d’autonomie sachant que, lors de notre essai, nous avons traversé plus de petits villages que de villes. Dans ce dernier cas, des feux de signalisation et autres intersections nous auraient donc permis de régénérer beaucoup plus souvent la batterie, ce qui n’a donc pas été possible dans notre belle campagne française des Hauts-de-France. De châteaux en châteaux forts, difficile également de trouver une borne de recharge. Chez LesVoitures.com, nous préférons mettre à l’honneur notre fantastique patrimoine historique bleu-blanc-rouge.
En d’autres chiffres, ceux des performances, le 3008 HYbrid réalise le 0 à 100 km/h en 8,7 s et peut atteindre 225 km/h de vitesse maximale. Complétons ces données avec celles liées à l’écologie et à la consommation, le configurateur web Peugeot France affichant 29 g/km d’émissions de CO2 en WLTP et 1,3 l/100 km (cycle mixte) pour notre modèle d’essai. Attention, lors de notre balade automnale au volant du 3008 HYbrid, nous avons relevé un 7,3 l/100 km, merci (ou pas) le mode “Sport” ! Comme quoi, répétons-le, on prend du plaisir au volant du SUV.
Enfin, ce 3008 a clairement tout pour plaire avec cette saisissante face avant, un habitacle hyper-moderne, confortable et une sérieuse motorisation hybride. Notamment grâce à l’apport de cette dernière, la “Voiture de l’Année 2017” devrait ainsi continuer à tenir son rang. En interne chez PSA, face aux autres SUV qui partagent la même chaîne de traction hybride (DS 7 Crossback, Citroën C5 Aircross, Opel Grandland X), les 3008 HYbrid et HYbrid4 sont les plus intéressants au niveau de leurs capacités routières. Après, il faut mettre le prix pour s’offrir ce type d’auto, le Peugeot 3008 HYbrid débutant à 49 900 € dans notre configuration d’essai. C’est… la vie de château !
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos et vidéo : LesVoitures.com
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