Paris : la Cour d’Appel annule la piétonnisation des voies sur berges

C’est un nouveau coup dur pour Anne Hidalgo dans son processus de piétonnisation des voies du berges à Paris. Déjà annulé en février 2018, par le  tribunal administratif de Paris, ceci suite à de nombreuses actions menées par des associations, la région Île-de-France, etc… la Cour d’appel de Paris, saisie par les équipes d’Hidalgo, a confirmé aujourd’hui, l’annulation de l’arrêté municipal décidé par la mairie de Paris concernant la fermeture des voies sur berges aux automobilistes.

D’après la Cour d’Appel de Paris, des “inexactitudes, omissions et insuffisances” sont à l’origine, toujours selon la Cour d’Appel de Paris, d’un manque d’informations pour “la population sur des éléments d’appréciation de l’intérêt du projet qui étaient pourtant essentiels”, tout en rajoutant :L’étude d’impact a délibérément occulté une partie notable des incidences du projet sur les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores, notamment en limitant l’analyse de ses effets sur la pollution atmosphérique à une bande étroite autour des berges, sans en étudier l’impact sur les principaux axes de report de trafic, en ne prenant pas suffisamment en compte les effets négatifs dus au phénomène prévisible de congestion du trafic et en s’abstenant d’évaluer les nuisances sonores nocturnes.” La piétonnisation des voies sur berges va donc peut-être être arrêtée mais…

 

Mais cette décision ne signifie pas que les voitures vont faire leur retour à court terme sur les voies sur berges de la Seine car la piétonnisation des voies sur berges est toujours en cours. En effet, Anne Hidalgo a décidé d’un nouvel arrêté le 6 mars 2018. Ce dernier met en avant la protection d’un site du patrimoine mondial de l’humanité, et non l’écologie et la lutte contre la pollution inscrites sur le premier arrêté qui vient d’être définitivement annulé. La mairie de Paris se dit même très confiante. Cependant, le tribunal administratif de Paris a de nouveau été saisi pour statuer sur le dernier arrêté du 6 mars. Affaire à suivre dans quelques jours mais Anne Hidalgo subit aujourd’hui un nouveau revers après le dernier en date d’Autolib’.

La rédaction