Sur un tracé raccourci de près de la moitié de sa longueur, à cause de vents violents, Simone Faggioli a mené sa Nova Proto NP01 thermique vers une victoire aussi méritée que symbolique. Véritable légende des courses de côte en Europe, auréolé de onze titres continentaux, le pilote florentin ajoute ainsi une ligne prestigieuse à son palmarès. Jamais, depuis la création du Pikes Peak International Hill Climb (PPIHC) en 1916, un Italien n’était parvenu à hisser son nom au sommet du classement général. C’est donc désormais chose faite. Le prototype Nova Proto, conçu dans les ateliers de l’ancienne firme Norma dans les Hautes-Pyrénées françaises, s’est illustré par sa légèreté et son agilité. Des atouts cruciaux dans une montée réduite à sa seule première moitié, entre la ligne de départ et la cabane de Glen Cove, au cœur de la section forestière.
Revenons sur le fait qui a changé la donne pour Romain Dumas, à savoir des rafales de vent violentes balayant les altitudes supérieures de la montagne, jugées trop dangereuses par l’organisation. Privés des secteurs 2 et 3, les pilotes n’ont pas évolué tout en haut de la montagne culminant à 4 301 m, jusqu’à la ligne d’arrivée historique du Pikes Peak International Hill Climb (PPIHC). En haute altitude, la raréfaction de l’oxygène avantage les prototypes électriques alors que les voitures de course thermiques perdent en puissance. Résultat : Simone Faggioli a été favorisé avec sa Nova Proto NP01.
Deuxième au classement général et vainqueur de la catégorie Open, Romain Dumas a tout de même offert un spectacle de haut vol aux commandes de la Ford Super Mustang Mach-E. Habitué des défis techniques et multiples vainqueur à Pikes Peak, il n’a rien laissé au hasard sur la portion disponible du parcours.
« Le run s’est vraiment bien passé, mais c’est frustrant de ne pas avoir pu exprimer le plein potentiel de la voiture. C’est dans les secteurs plus élevés qu’on aurait pu faire la différence sur les thermiques. Avec cette version électrique de la Mustang, l’altitude aurait pu être notre meilleure alliée. »
Malgré cette contrariété, Dumas a fait preuve de sportivité :
« Ce n’est pas surprenant que Simone me batte. Il est d’une précision redoutable. On a quand même gagné la classe, c’est une grande satisfaction. »
Enfin, ce PPIHC 2025 restera comme une édition à part, à la fois marquée par les caprices du ciel et par le choc des technologies. Si la victoire de Faggioli célèbre l’ingénierie automobile classique des prototypes thermiques, celle de Dumas rappelle que l’avenir électrique n’est pas une hypothèse, mais une réalité déjà bien ancrée. Cependant, les débats techniques et stratégiques autour des performances comparées entre les voitures thermiques et les 100 % électriques s’en trouvent relancés. Concluons avec la vidéo en caméra embarquée de la victoire de Simone Faggioli.
La rédaction
Photos : Ford Performance et Pikes Peak International Hill Climb
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