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Prolongateur d’autonomie : comment ça marche cette hérésie écologique ?

Un prolongateur d’autonomie (ou « range extender ») est une solution ingénieuse visant à pallier les limitations d’autonomie des véhicules électriques, tout en maximisant leur efficacité énergétique. Ce dispositif a pour objectif principal d’assurer une alimentation supplémentaire en énergie lorsque la batterie d’une voiture électrique atteint un niveau de charge faible. Cependant, le fait d’intégrer un petit moteur thermique, qui doit être alimenté en carburant, à une voiture électrique, est-ce bien raisonnable, car c’est loin d’être vertueux pour l’environnement ? Bref, on n’ arrête pas le progrès. A noter que la technologie du prolongateur d’autonomie est déjà très répandue en Chine.

Le prolongateur d’autonomie intégré à une voiture électrique est généralement constitué d’un petit moteur thermique, très majoritairement à essence, qui est couplé à un générateur électrique. Alors, comme le dirait Michel Chevalet, « Comment ça marche ? », sachant, qu’en France, Leapmotor, via Stellantis, vient de débuter la commercialisation du SUV C10 REEV (Range Extended Electric Vehicle), en photo ci-dessous.

Le principe technique d’un prolongateur d’autonomie pour une voiture électrique :

  • Activation en cas de besoin : lorsque la charge de la batterie tombe en dessous d’un certain seuil critique, le prolongateur s’active automatiquement.
  • Production d’énergie électrique : Le petit moteur thermique actionne le générateur, qui produit de l’énergie électrique.
  • Alimentation du moteur électrique : cette énergie est soit directement utilisée pour alimenter le moteur électrique du véhicule, soit pour recharger partiellement la batterie.

Il est important de noter que, dans ce système, le moteur thermique ne propulse pas directement les roues, contrairement à une voiture hybride rechargeable de type PHEV par exemple. Dans ce dernier cas, celui d’un PHEV (Plug-In Hybrid Electric Vehicle), le moteur électrique est couplé, à l’avant, directement au moteur thermique. Un autre moteur électrique peut aussi être utilisé pour entraîner les roues arrière, offrant au véhicule une transmission intégrale, comme sur le Renault Rafale E-Tech 4×4 300 ch, en photo ci-dessous.

Insistons bien, car comme vous l’aurez donc compris, le petit moteur thermique qui compose, entre autres, un prolongateur d’autonomie, a donc exclusivement pour rôle de générer de l’énergie pour prolonger l’autonomie d’une voiture électrique. Mais, comme vous l’aurez donc aussi compris, le petit moteur thermique fonctionne à l’aide d’essence…

Les enjeux économiques du prolongateur d’autonomie :

L’implémentation et l’utilisation des prolongateurs d’autonomie soulèvent plusieurs questions économiques :

  • Réduction de l’anxiété liée à l’autonomie :

Pour de nombreux consommateurs, la crainte de tomber à court d’énergie (le fameux « range anxiety ») constitue un frein à l’achat d’une voiture électrique.

Avec un prolongateur d’autonomie, les constructeurs automobiles peuvent attirer de potentiels acheteurs qui hésitent à adopter la transition vers le 100% électrique, en proposant des voitures électriques à haute autonomie.

  • Coût additionnel à la fabrication :

L’intégration d’un prolongateur d’autonomie à une voiture électrique engendre des coûts supplémentaires liés à la conception, à la fabrication et au matériel utilisé (moteur thermique, générateur, etc.).

Ces coûts doivent être équilibrés pour rester compétitifs sur le marché.

  • Consommation de carburants fossiles :

Bien que le prolongateur d’autonomie permette de couvrir de longues distances, son recours au carburant (essence, gaz) soulève des interrogations environnementales et économiques à long terme. Il pourrait créer une dépendance partielle aux combustibles fossiles.

  • Impact sur les réseaux électriques :

En revanche, en limitant la dépendance exclusive aux infrastructures de recharge, le prolongateur d’autonomie peut tempérer l’investissement nécessaire pour développer ces dernières, tout en aidant à gérer les pics de demande.

  • Transition vers des solutions alternatives :

Le prolongateur d’autonomie est souvent perçu comme une solution transitoire, en attendant des batteries plus performantes ou des technologies de recharge ultra-rapides.

Enfin, à Bruxelles, on songerait, à partir de 2035, à autoriser, finalement, la vente de voitures neuves hybrides rechargeables ainsi que des voitures électriques équipés d’un prolongateur d’autonomie, en complément d’imposer l’achat d’une voiture 100% électrique

La rédaction

Photos : Leapmotor et LesVoitures.com

Publié par
Frédéric Martin

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