Si la destruction de radars est devenue une pratique classique lors des mobilisations, une initiative plus insolite a vu le jour ces dernières semaines. Plutôt que de casser les appareils, des manifestants ont décidé de les neutraliser en les décorant comme des sapins de Noël, recouverts de guirlandes lumineuses et entourés de faux cadeaux. Une manière symbolique de détourner l’usage de ces équipements, tout en profitant de la saison des fêtes pour donner une visibilité accrue à leur mouvement. Plusieurs photos de radars en mode sapin de Noël sont visibles sur la page Facebook de la FNSEA 45. Sur X, une vidéo a aussi été mise en ligne.
Cette forme de contestation a émergé dans le Loiret, où la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) 45 et les Jeunes Agriculteurs ont habillé plusieurs radars. Les cartons déposés au pied des installations portaient des slogans clairs : « Mercosur », « Importation sans traçabilité », « Concurrence déloyale ». Le message était explicite : dénoncer une politique commerciale perçue comme menaçante pour l’agriculture française.
Rapidement, l’initiative s’est propagée. Dans la Vienne, une dizaine de radars autour de Poitiers ont été décorés de la même manière par les Jeunes Agriculteurs, tandis que le département de l’Indre a connu des opérations similaires. L’objectif affiché est simple : empêcher ces radars de générer des recettes pour l’État, en signe de protestation contre des décisions jugées injustes.
Toutefois, cette stratégie festive n’a pas été adoptée par l’ensemble des syndicats. La Confédération paysanne et la Coordination rurale ont préféré des méthodes plus radicales, allant jusqu’à organiser des blocages de routes ou à procéder à la destruction pure et simple des radars. Deux visions différentes de la contestation, l’une symbolique et détournée, l’autre plus frontale.
Du côté des automobilistes, l’accueil est contrasté. Beaucoup saluent l’idée de rendre les radars inopérants, estimant que cela réduit le risque de contraventions. En revanche, les blocages de routes suscitent davantage de mécontentement, car ils perturbent directement la circulation et exaspèrent les usagers. La Sécurité routière ne peut que constater les dégâts.
Reste la question juridique. La loi est claire : qu’il s’agisse d’apposer des autocollants, de réaliser des graffitis, d’occulter ou de bâcher les vitres d’un radars, l’auteur des dégradations s’expose à une sanction pouvant aller jusqu’à 15 000 € d’amende, assortie d’une peine d’intérêt général. Une limite légale qui rappelle que, derrière l’humour des sapins de Noël, la contestation peut avoir des conséquences lourdes.
La rédaction
Photos : Facebook FNSEA 45
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