Lorsque Renault a présenté sa quatrième mouture de Clio, l’attente des afficionados de Renault Sport était de mise après une Clio 3 des plus réussies. Il est bien sûr toujours difficile de passer après une telle pointure, mais les ateliers de Dieppe ont bizarrement rencontré cette difficulté à chaque réédition de la Clio. Il était donc temps de mettre cette nouvelle Clio 4 RS entre les mains de notre pilote essayeur Laurent Pasquali.
Outre une déception relativement majoritaire quant au design presque trop sage de cette R.S., l’intérêt lié au niveau de performance de cette Clio a pris le dessus. On oublie donc les ouïes dans les ailes avant, les gros freins Brembo, et on s’attarde sur deux paramètres majeurs que sont le retour à la suralimentation et l’arrivée de la boîte de vitesses EDC. Le petit 1.6 l sort donc ses 200 ch devenus un standard obligatoire à ce jour. Le deuxième point qui va finalement jouer un rôle prépondérant au fil de notre essai, la boîte EDC à double embrayage. Le défi était alors de proposer une transmission suffisamment sportive pour tirer la quintessence du châssis Renault Sport au sujet duquel nous n’avions aucun doute.
Après quelques kilomètres et quelques enchaînements à un rythme soutenu le ressenti de notre pilote essayeur est plutôt positif. L’agrément des palettes au volant est très correct, et le système de sélection au levier de vitesses placé dans le bon sens (tirer pour passer un rapport et pousser pour rétrograder) est très appréciable. La vitesse de passage assuré par la boîte à double embrayage permet d’entretenir un rythme de conduite éperdument sportif pour les grands enfants qui souhaiteront aller chatouiller quelques vibreurs le week-end. Même si l’aspect visuel de l’ensemble n’attire pas forcément l’œil affûté de l’amoureux de sportives, le niveau de performance reste selon nous plus qu’au niveau pour assurer la relève.
Une belle bête qui malgré son potentiel sportif indéniable reste sous les 8 l/100 km en usage urbain et peut chuter à 5,1 l/100 km en sortant des villes. Cependant soyons clair avec un fait, une fois libérée des différents feux rouges et autres ralentisseurs, il sera difficile de retenir la fougue de cette petite bombe et par conséquent de contenir la consommation moyenne. Les émissions de CO2 restent quant à elles plafonnées à 133 g/km. Un compromis relativement correct pour un budget de départ de 26 050 euros.
Texte : Guillaume Pons
Photos et essai : Laurent Pasquali
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