En pleine polémique sur les ralentisseurs illégaux qui pourraient prochainement être légalisés a posteriori, par l’État français, ce qui représenterait un scandale, le budget alloué à l’entretien et à l’exploitation des routes en Île-de-France reste désespérément figé à 170 millions d’euros. Cette dernière donnée est hélas identique à celle d’il y a dix ans comme l’indique le rapport accablant de la Cour des comptes : « Plus généralement, qu’il s’agisse d’entretien courant, de requalification ou de modernisation et d’aménagement, la DiRIF n’a pas bénéficié d’une attention particulière, si l’on excepte la mise en sécurité des tunnels, qui a donné lieu à la mise en œuvre d’un programme d’investissement coûteux, mais nécessaire. Au contraire, son budget global d’entretien et d’exploitation se situe, en euros courants, au même niveau qu’il y a dix ans, de sorte qu’elle ne semble pas être pleinement associée à l’effort entrepris depuis 2017 au niveau national. »
En parallèle, sur les routes d’Île-de-France, le trafic ne cesse de croître et les besoins explosent. L’essentiel des dépenses va à des réparations en urgence, au détriment de l’entretien préventif, pourtant plus économique et durable. D’ailleurs, chaque printemps, de nouveaux nids-de-poule apparaissent un peu partout. Rappelons que, récemment, selon une longue étude menée cette fois au niveau national par le CEREMA, 76 % des ponts communaux français seraient également en « mauvais état ».
Revenons en chiffres sur la situation des routes nationales (RN) en Île-de-France. Selon la Cour des comptes, 29 % des routes de l’Île-de-France sont considérées en « bon état », pour une moyenne nationale à 51 %. Des « entretiens de structure » sont à réaliser sur 36 % du réseau, ce qui représente la pire situation de France. Seule la direction des routes de la région Méditerranée est encore plus à plaindre, avec 37 % de son réseau qui nécessite des interventions que nous qualifierons de profondes.
La DiRIF, en charge de ce réseau, fait face à une crise interne : perte d’attractivité, baisse des effectifs, mouvements sociaux récurrents, procédures disciplinaires peu appliquées. Le pilotage technique et financier est fragmenté, les audits sont interrompus, et la mise en œuvre des politiques nationales de sécurité routière reste superficielle. Quant à l’accidentologie, elle demeure mal comprise, faute de données consolidées.
Enfin, au sommet, l’État semble avoir déserté ses responsabilités. Le rapport dénonce un pilotage budgétaire défaillant, l’absence d’une vision stratégique claire, et une expertise technique en recul. Tandis que les infrastructures s’effondrent lentement, les usagers poursuivent leur trajet sur un réseau en perdition, le reflet d’une gouvernance en panne ?
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
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