FLEXY repose sur une navette électrique rail-route de douze places baptisée « CARFLEX », capable de circuler aussi bien sur route que sur rail grâce à un système de roues innovant développé par Michelin à qui l’on doit aussi le Citroën Mille Pattes, une DS à 11 roues. Cette double aptitude rail-route lui permet de s’insérer facilement dans les territoires ruraux et périurbains, en utilisant des infrastructures ferroviaires abandonnées tout en rejoignant le réseau routier lorsque cela est nécessaire. L’objectif est clair : désenclaver des zones mal desservies, fluidifier les déplacements en échappant aux embouteillages et proposer une solution collective, accessible et décarbonée. Les premiers essais grandeur nature sont annoncés pour 2026, avec une mise en service envisagée à l’horizon 2028. Rappelons que la définition du mot « voiture » dans le Larousse est, entre autres, la suivante : Véhicule ferroviaire destiné au transport des voyageurs (par opposition au wagon, utilisé pour le transport des marchandises).
FLEXY réunit plusieurs acteurs complémentaires autour de la SNCF. Michelin apporte son savoir-faire historique en matière de pneumatiques et de systèmes de roulement, avec la technologie de roues hybrides rail-route au cœur du dispositif. La jeune entreprise Milla Group, spécialisée dans les navettes autonomes et électriques, contribue à la conception et à l’intégration des véhicules. Le centre de recherche Railenium, dédié à l’innovation ferroviaire, assure quant à lui l’expertise scientifique et technique, notamment sur la sécurité et l’homologation. Ensemble, ces partenaires forment un écosystème qui associe grands groupes, start-up et recherche publique pour donner vie à une nouvelle génération de mobilité adaptée aux territoires.
Sur le plan technique, FLEXY se distingue par une conception à la fois simple et innovante. La navette CARFLEX fonctionne entièrement à l’électricité grâce à des batteries lui offrant une autonomie d’environ 200 km. Elle atteint une vitesse de 70 km/h sur rail et jusqu’à 80 km/h sur route, ce qui la rend adaptée aux trajets de proximité et aux dessertes rurales.
Le projet FLEXY de navette électrique rail-route n’est toutefois pas exempt de limites. La capacité réduite de la navette restreint son impact sur les flux de voyageurs, et sa vitesse modeste la place davantage en concurrence avec l’autocar qu’avec les trains régionaux classiques. La remise en état des petites lignes, même allégée, représente un investissement conséquent, auquel s’ajoutent les coûts liés aux plateformes d’insertion et à la maintenance d’une technologie encore expérimentale. Enfin, son statut hybride entre rail et route soulève des questions réglementaires et de sécurité qui devront être résolues avant toute généralisation.
Enfin, FLEXY et la navette CARFLEX apparaissent ainsi comme une Micheline du XXIe siècle, à la croisée de l’innovation technologique et de la mobilité durable. S’il parvient à surmonter ses défis techniques et économiques, il pourrait devenir un symbole de renaissance pour les territoires ruraux et une vitrine du savoir-faire français en matière de transport.
La rédaction
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