Belgique : les pompiers contre le stationnement des voitures électriques en sous-sol

Les voitures électriques sont de plus en plus présentes sur nos routes et dans nos villes. En matière de risque d’incendie, comparativement aux véhicules à quatre roues thermiques, les véhicules dits “propres” ne sont pas plus touchés par les incendies causés par une défaillance technique. En revanche, il est beaucoup plus délicat, pour les pompiers, de venir à bout d’un incendie d’une voiture électrique. C’est pourquoi du côté de nos amis belges, des “soldats du feu” militent pour interdire le stationnement des voitures électriques en sous-sol.

Rappelons que les voitures et autres véhicules fonctionnant à l’aide de carburant GPL et, non équipés d’une soupape de sécurité, sont interdits de stationnement dans les parkings de type sous-terrain. En sera-t-il de même bientôt pour les voitures électriques, hybrides, hybrides rechargeables et, surtout, pourquoi ? Tout simplement car, les modules des batteries des voitures “à piles” sont en lithium-ion, ces composants étant très difficiles à faire descendre en température une fois en feu puis, éteints. La méthode la plus efficace étant de plonger, pendant une durée d’environ 70 h, le véhicule électrique dans une benne remplie d’eau. Mais, comment effectuer cette opération dans un parking souterrain ?

A titre d’exemple, en 2019, en extérieur au Pays-Bas, des pompiers ont plongé une BMW i8 (hybride rechargeable PHEV) dans un bac pour faire descende la température. C’est à découvrir ou redécouvrir en cliquant sur l’image située ci-dessous.

voitures électriques

Enfin, un autre problème est à prendre en compte en cas d’incendie d’une voiture électrique à savoir que les pompiers ne sont pas tous formés à ce jour à ce type d’intervention et manquent aussi d’expérience. A cela s’ajoute, aussi, un problème écologique. En effet, d’après l’EMPA, le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche suisse, les eaux utilisées pour éteindre des incendies de voitures électriques révèlent une charge chimique 70 fois supérieure aux valeurs dites “limites” autorisées, là-bas, pour les eaux usées industrielles !

La rédaction

Photo : LesVoitures.com et DR