Situé à quelques kilomètres de Reims, le tracé de 7,816 km a accueilli pas moins de 14 GP de France entre 1938 et 1966, avant de cesser définitivement son activité en 1972. Le circuit de Reims-Gueux, bordé de bâtiments encore debout, reste marqué par ses tribunes monumentales couvertes de publicités d’époque à la gloire d’Elf et de Total, témoins d’une époque où la course automobile se mêlait à l’essor industriel et énergétique français.
Selon les propos recueillis par Le Parisien, le maire de Gueux, Jean-Pierre Ronseaux, insiste sur l’importance de préserver ce patrimoine : « Pour ses cent ans, on va organiser une grande manifestation en septembre prochain. Mais ce qu’on veut surtout c’est renforcer son accessibilité ». Les travaux prioritaires concernent la célèbre « Tour-Restaurant sur piste », dont les fenêtres doivent être remplacées pour protéger l’édifice des intempéries. « Les fers sont oxydés dans les poutres, il va falloir reprendre avec des enduits spécifiques pour entretenir le bâti », souligne l’édile.
Le programme de réhabilitation du circuit de Reims-Gueux prévoit une première phase de chantier au printemps 2026, avec une livraison attendue à l’été. La restauration complète s’étalera sur plusieurs années, en lien avec la DRAC et les services des Affaires culturelles de l’État. L’ambition est claire : transformer ce site en un pôle touristique majeur, capable d’attirer bien au-delà des passionnés d’automobiles. « On veut faire installer des panneaux pour raconter son histoire, créer des circuits touristiques et développer l’activité de ce site. La première chose est donc de rendre ces bâtiments plus attrayants et plus confortables pour accueillir des touristes », résume le maire.
Le circuit de Reims-Gueux conserve une aura intacte auprès des amateurs de véhicules historiques. Chaque année, des rassemblements de voitures d’exception s’y tiennent, rappelant les exploits de légendes comme Juan Manuel Fangio, qui y remporta son premier GP de France en 1950 (Alfa Romeo 158) en F1. Entre 1950 et 1966, Fangio s’est ainsi imposé à trois reprises sur ce tracé, inscrivant Reims-Gueux dans la légende mondiale du sport automobile : en 1950, puis en 1951 avec Alfa Romeo 159, une victoire partagée avec Luigi Fagioli selon le règlement de l’époque et en 1954 au volant de la mythique Mercedes-Benz W 196 (photo ci-dessous).
Le président du Grand Reims, Arnaud Robinet, voit dans cette restauration une opportunité de développement économique et culturel : « J’ai une envie, partagée avec le maire de Gueux : faire un vrai pôle touristique et attractif, notamment en y transférant le musée de l’automobile de Reims, qui retrace l’histoire du circuit, avec un pôle de restauration et un lieu événementiel autour de l’automobile ».
Au-delà de la passion sportive, c’est bien un patrimoine à sauver. Dernier circuit routier de F1 encore visible en Europe, Reims-Gueux incarne un siècle d’histoire automobile et industrielle. Sa réhabilitation vise à préserver un héritage unique, tout en l’inscrivant dans une dynamique contemporaine de tourisme et de mémoire. Les mécènes, entreprises et particuliers, sont désormais appelés à contribuer à ce chantier qui ambitionne de redonner vie à un site mythique, symbole de l’âge d’or de la vitesse et de l’innovation.
La rédaction
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