Reposant sur la plateforme STLA Medium du groupe Stellantis, la DS N°8 affiche des dimensions généreuses : 4,82 m de long, 1,90 m de large, 1,58 m de haut, avec un empattement de 2,90 m. Sa silhouette fastback, entre berline surélevée et SUV coupé, tranche avec les codes actuels du marché. Elle s’éloigne du modèle originel de 1955 tout en revendiquant une identité forte, portée par un style fluide, charismatique et efficient.
Le design extérieur se distingue par une teinte bi-ton étendue, avec capot et toit noirs, l’absence de chromes, un profil élancé et des surfaces vitrées réduites. Les poignées affleurantes, les lignes sculptées et les jantes jusqu’à 21 pouces participent à une aérodynamique soignée. Le coefficient de traînée (Cx) de 0,24 est optimisé par des volets actifs, un becquet arrière et des poignées rétractables. Nostalgie quand tu nous tiens avec, ci-dessous, la superbe Citroën DS d’antan.
Revenons à la grande nouveauté DS Automobiles DS N°8 qui est proposée, au choix, en trois motorisations :
La recharge rapide permet de passer de 20 à 80 % en 27 minutes sur une borne DC de 160 kW. En courant alternatif, la puissance est limitée à 11 kW, sans option 22 kW. La batterie repose sur une architecture 400 V.
Lors de nos essais, la version Long Range FWD de la DS N°8 a confirmé une autonomie réelle de 500 km sur autoroute, soit un Paris-Lyon sans recharge, avec une consommation moyenne autour de 17 kWh/100 km, pouvant grimper à 20 kWh selon le rythme. Le mode One Pedal est disponible, avec trois niveaux de récupération d’énergie via les palettes au volant. Le planificateur d’itinéraire intégré, commun aux modèles Stellantis, s’est montré efficace et intuitif.
Malgré un poids à vide supérieur à 2,1 tonnes, la DS N°8 se montre agile en ville grâce à sa position de conduite surélevée. Les accélérations sont franches, avec un 0 à 100 km/h en 7,8 secondes pour la version « Long Range – FWD ». Le compromis entre dynamisme et confort est bien maîtrisé, même si les versions d’entrée de gamme ne disposent pas de la suspension pilotée « DS Scan Active ». Sur route dégradée, le confort reste au rendez-vous, fidèle aux standards d’une berline premium.
La gamme DS N°8 se décline en deux finitions principales : « Pallas » et « Étoile », avec une version haut de gamme baptisée Jules Verne. L’entrée de gamme « Pallas -FWD » avec 230 ch et batterie de 74 kWh est proposée à 59 200 €, pour une autonomie de 550 km. La version « Étoile – FWD », plus haut de gamme mais dotée de la même motorisation, grimpe à 66 480 €. La version « Long Range – FWD » de 245 ch est disponible à 63 300 € en finition « Pallas », et à 70 900 € en finition « Étoile ». La déclinaison « Jules Verne- FWD Long Range » débute à 76 600 €. En transmission intégrale, la configuration « Étoile – AWD Long Range » de 350 ch est affichée à 74 600 €, tandis que la version « Jules Verne – AWD – Long Range » culmine à 80 300 €.
Chaque finition de la DS N°8 propose une dotation généreuse dès les premiers niveaux, avec des équipements haut de gamme comme les sièges massants, le système audio Focal Electra, la vision nocturne, et l’écran tactile de 16″ avec reconnaissance vocale intégrée. Contrairement à certains concurrents, DS Automobiles inclut de série des éléments souvent facturés en option ailleurs.
L’habitacle de la DS N°8 offre une ambiance raffinée, avec des matériaux nobles et une acoustique soignée. On retrouve une sellerie en cuir Nappa avec surpiqûres « Point Perle », des sièges avant chauffants, ventilés et massants avec DS Neck Warmer, un volant en forme de X, une console centrale flottante, un affichage tête haute, une caméra 360°, un rétroviseur numérique, et un système audio Electra 3D by Focal avec 14 haut-parleurs et amplificateur de 690 W. La recharge Plug & Charge et la fonction V2L jusqu’à 3 kW complètent l’équipement.
Un bémol toutefois : la garde au toit à l’arrière est limitée en raison du plancher haut lié à la batterie, ce qui peut gêner les grands gabarits. Le coffre, motorisé façon hayon, offre une capacité généreuse de 620 l.
Sur le papier, la DS N°8 affiche des arguments solides face aux ténors du segment. Elle revendique jusqu’à 750 km d’autonomie WLTP en version « Long Range – FWD », ce qui la place devant la Tesla Model 3 « Long Range » (702 km) et la BMW i4 eDrive40 (612 km). En revanche, elle ne rivalise pas en termes de puissance pure ou d’accélération : la Tesla abat le 0 à 100 km/h en 3,1 secondes, la BMW en 5,7 secondes, tandis que la DS N°8 reste plus sage avec un temps de 6,9 s. Mais là n’est pas son objectif. La DS N°8 mise sur une expérience de conduite plus feutrée, un confort supérieur et une ambiance intérieure soignée. Elle se distingue par son style singulier, son raffinement à la française et une approche du luxe plus émotionnelle que technologique. Là où Tesla et BMW jouent la carte de la performance brute, DS N°8 propose une alternative élégante, tournée vers le bien-être et l’efficience.
En termes de prix, la DS N°8 reste dans la même fourchette que ses concurrentes, mais avec une dotation de série plus complète. Elle s’adresse à ceux qui cherchent une voiture électrique haut de gamme sans compromis sur le confort, l’autonomie et le style.
Enfin, la DS N°8 ne cherche pas à battre ses rivales sur tous les fronts, mais propose une vision alternative du premium électrique, plus feutrée, plus élégante et résolument française. Elle s’impose comme une vitrine du savoir-faire national, avec des composants produits en France. Si vous recherchez une voiture électrique alliant autonomie, confort et distinction, sans céder à la course à la performance brute, la DS N°8 mérite clairement le détour.
Texte et essai : Alexis Tissier
Photos : DS Automobiles et LesVoitures.com
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