Il y a un an, nous avons pris le volant du plus petit SUV Mercedes-Benz EQA (L : 4,463 m). Avec ses 4,684 m, le nouveau EQB est donc le « grand frère » de l’EQA, les deux SUV partagent tout, de leur design, jusqu’à leurs équipements, en passant par leurs différentes motorisations. Débutons notre essai du SUV électrique Mercedes-Benz EQB en présentant son style.
La silhouette du Mercedes-Benz EQB est logiquement très proche de l’EQA. On retrouve donc, à l’avant, une calandre pleine qui ne fait qu’un avec les optiques. Cet ensemble à l’aspect homogène et lisse surplombe un bouclier aux accents sportifs apportés par la finition « AMG Line ». Cela offre une petite dose d’agressivité visuelle à celui qui est destiné aux familles nombreuses.
De profil, la carrosserie de l’EQB s’étire au maximum pour pouvoir accueillir deux sièges supplémentaires. Les designers de chez Mercedes-Benz ont fait le choix judicieux d’offrir, aux passagers des deux dernières places, une large ouverture vers l’extérieur. Esthétiquement parlant, le petit décrochage des surfaces vitrées, situé au-dessus des ailes arrière, évite d’alourdir les lignes du SUV électrique allemand.
Livré de série, en « AMG Line », avec des jantes d’une taille de 18 pouces, notre EQB d’essai repose sur des jantes de 19 pouces optionnelles à 5 doubles branches. Ces dernières participent à alléger le style très massif de l’EQB. A noter que des jantes de 20 pouces peuvent aussi être commandées. En termes de teinte, notre EQB 350 4Matic d’essai est « habillé » d’un « Rouge Patagonie métallisé Manufaktur » plutôt plaisant à regarder.
Vue de l’arrière, la chute du toit de l’EQB est, bien sûr, très droite. Ce n’est clairement pas sous cet angle que le Mercedes-Benz EQB est le plus attractif mais, son intérêt est ailleurs. Pour le reste, on retrouve, à l’identique de l’EQA et des autres Mercedes-EQ, un grand bandeau lumineux qui fait le lien avec les deux feux. C’est l’occasion de rappeler que le SUV EQC soit, la toute première voiture 100% électrique du constructeur allemand a marqué, en 2018, le lancement de la marque EQ. Oui, ces deux dernières lettres « EQ » (pour Electric Quotient), correspondent à une marque à part entière, il va falloir s’habituer à écrire Mercedes-EQ.
Avant l’essai dit « routier » du Mercedes-Benz EQB, ouvrons les portes de notre grand SUV d’essai. Nous retrouvons, avec plaisir, une atmosphère à la fois high-tech et raffinée chère à la marque d’outre-Rhin. La pièce maîtresse de cet habitacle luxueux et parfaitement agencé est représentée par le système MBUX à la grande dalle composée de deux écrans de 10,25″, l’un étant dédié au conducteur en tant qu’instrumentation digitale. L’autre écran central est, quant à lui, tactile. Il permet de gérer tous les paramètres de l’auto, infodivertissement et GPS inclus, etc… Le MBUX, c’est toujours, et aussi, la très efficace et sympathique commande vocale « Hey Mercedes » à la voix féminine qui pourrait faire tomber amoureux plus d’un père de famille, attention !
Comme évoqué en introduction de cet essai du Mercedes-Benz EQB, le modèle 350 4Matic est commercialisé essentiellement en « AMG Line ». Il en résulte une ambiance clairement sportive avec, notamment, la présence de sièges Sport conducteur/passager, d’un volant sport aux multiples commandes et à méplat. A cela s’ajoute, une superbe sellerie « Similicuir Artico / microfibre Dinamica » aux surpiqûres rouges. On notera aussi l’apport d’un éclairage d’ambiance spectaculaire fourni, de série, sur notre EQB d’essai 350 4Matic AMG Line.
En matière d’équipements embarqués, l’EQB ne manque de rien, loin de là, telle une « navette spatiale ». Dans ce domaine, Mercedes-Benz excelle. A titre d’exemple, rappelons que la grande berline 100% électrique EQS, la plus petite EQE et le tout nouveau SUV EQS disposent de l’incroyable technologie Hyperscreen. Cependant, ce qui nous intéresse clairement, c’est l’habitabilité de l’EQB même si nous reviendrons sur l’intelligence électrique de ce SUV à 7 places, ceci une fois à son volant.
Modulaire à souhait, le Mercedes-Benz EQB bénéficie d’une banquette arrière coulissante (sur 14 cm) et rabattable alors que les deux derniers sièges, livrés de série pour le marché automobile français, sont également rabattables. Il en résulte un espace de vie grandiose pour les occupants de la deuxième rangée de sièges, même avec un plancher rehaussé, la faute à l’intégration des batteries.
Les deux passagers qui seront assis aux deux dernières places ne devront pas dépasser environ une taille de 1,65 m, au risque de toucher le plafond avec leur crâne. Cela laisse clairement de la marge pour accueillir deux enfants, voire deux adolescents. Au niveau de son volume de chargement, l’EQB affiche, sur sa fiche technique, les valeurs suivantes : de 465 à 1 620 l (en 7 places). Attention, ces données correspondent, respectivement à celles avec les deux sièges arrière rabattus et tous les sièges rangés. Vous l’aurez compris, il reste très peu d’espace de chargement lorsque l’EQB est en configuration pour accueillir 7 personnes. Place à l’essai, proprement dit, du Mercedes-Benz EQB 350 4Matic.
Contrairement à l’EQB 250 4Matic (140 kW/190 ch) au seul moteur électrique qui entraîne les roues avant, l’EQB 350 4Matic dispose d’une seconde machine électrique montée sur son essieu arrière, ce qui en fait un SUV électrique à transmission intégrale, d’où la dénomination « 4Matic ». Dans les environs de Nazaré, sur les superbes routes qui longent la côte portugaise, le Mercedes-Benz EQB, d’un poids (à vide) conséquent de 2 175 kilos, s’élance avec un punch notable propre aux voitures électriques, son couple de 520 Nm étant disponible instantanément. Au volant du SUV, on profite d’un espace géant, une sensation accentuée par le toit ouvrant panoramique (option).
Comme sur l’EQA, on trouve le plus naturellement du monde les commandes de l’auto. En termes de confort ressenti, il est d’excellent niveau, ceci pour plusieurs raisons. Pas un bruit extérieur ou un autre provenant du mobilier vient troubler notre agréable balade automobile. De plus, notre EQB d’essai est doté d’amortisseurs adaptatifs (option). Attention, il ne s’agit pas de la suspension pilotée « Airmatic » mais, d’une option à 1 200 € qui permet de raffermir, en mode « Sport », les trains roulants, les 3 autres modes de conduite étant les suivants : « Individual » (personnalisable), « Comfort » et « Eco ».
Nous n’avons pas utilisé les termes précédents « balade automobile » par hasard. En effet, l’EQB s’emmène à allure modérée en privilégiant le mode « Comfort ». A vive allure, même s’il reste sain et très sûr pour les mouvements de caisse qu’il génère, le lourd SUV Mercedes-EQ manque d’agilité, sa seule vocation étant de transporter parents et enfants. Au moment de freiner, nous avons apprécié la bonne sensibilité provoquée par la pédale de gauche, ceci malgré la présence d’un système de récupération d’énergie au freinage. Sur des terrains un peu plus hostiles, l’EBQ sera aussi très à son aise, en montagne ou ailleurs.
Revenons à la route car, sur certaines portions dégradées que nous avons empruntées à son volant, l’EQB nous a réellement surpris par ses capacités à encaisser certains soubresauts. En ville, pas de panique, l’EQB est suffisamment maniable et les différentes caméras et écrans mis à disposition du conducteur permettent de passer presque partout.
S’il y a bien un point sur lequel les ingénieurs de chez Mercedes-EQ sont clairement des experts, c’est celui qui concerne la gestion de l’énergie électrique. La charge de la batterie (capacité utile de 66,5 kWh) est ainsi préservée par l’intelligence électronique intégrée à l’EQB. En utilisant les données de navigation, le SUV saura ralentir tout seul à l’approche d’une courbe marquée ou, encore, d’un rond point. Pour cela, il faudra enclencher le mode « D auto » de récupération d’énergie, via les palettes au volant, deux autres modes « D – » (récupération maximale) et « D + » (légère récupération ») sont aussi au programme. Précisons que Mercedes a simplifié le fonctionnement des modes qui optimisent, ou pas, la récupération d’énergie. Sur l’EQC, ils étaient, d’ailleurs, trop nombreux pour une bonne compréhension. De surcroît, il faut savoir que la navigation est calculée automatiquement en prenant en compte le niveau de charge de la batterie. S’il en manque, l’EQB vous accompagnera gentiment vers la borne de recharge située sur votre parcours ou aux alentours.
Sur l’instrumentation digitale, on s’amuse à lire les indications très précises qui indiquent la manière dont conduire pour arriver, à bon port, sans passer par la case recharge. C’est à la fois ludique, très formateur et cela donne envie de rouler de façon zen, sans se rappeler les performances de l’EQB 350 4Matic : 0 à 100 km/h : 6,2 s – vitesse maximale : 160 km/h.
Notre choix de roulage s’est donc naturellement porté sur le « combo » qui associe les modes « Comfort » et « D Auto ». Ainsi, nous avons, excusez-nous l’expression, avalé les kilomètres en oubliant littéralement le fait d’être au volant d’un SUV électrique d’un poids qui dépasse donc les 2 tonnes.
On en vient donc à l’autonomie de l’EQB 350 4Matic qui est donnée, en cycle WLTP, entre 395 et 423 km. En pratique, sur un parcours valloné et aux nombreux virages serrés, nous avons relevé une consommation de 23,4 kWh/100 km soit, une autonomie réelle de 298,20 km. Concernant la recharge de l’EQB, elle est possible à une puissance maximale de 11 kW en courant alternatif (AC). Il ne faudra alors, par exemple, sur une borne Ionity, qu’environ 30 minutes pour passer de 10 à 80 % de charge avec une puissance maximale de 100 kW.
Pour conclure notre agréable essai du Mercedes-Benz EQB 350 4Matic, avouons que nous ne nous attendions pas à prendre autant de plaisir à rouler tranquillement à son volant. Le constructeur allemand, expert du domaine des trains roulants, fait donc fort en commercialisant un premier SUV 7 places sur le marché des véhicules électriques. Encore une fois, il ne faudra pas en demander trop à l’EQB à la « force électrique tranquille » mais, diablement efficace sur le plan de son confort. Malgré une autonomie quelque peu décevante, si on la compare à la concurrence (Tesla Model Y Grande Autonomie : 533 km), l’EQB est, de toute façon, une offre unique grâce à ses 7 places. En version EQB 350 4Matic, il s’offre à partir de 64 650 € (hors bonus écologique). Alors après la série télé Sept à la maison des années 90, « Sept en SUV électrique » grâce à Mercedes-EQ. Retrouvez, ci-dessous, au terme de ce reportage, d’autres photos de notre essai du Mercedes-Benz EQB 350 4Matic.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com et Mercedes-Benz
Vidéo : LesVoitures.com
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