Lancé en 2015 sur le marché automobile international, le Mercedes-Benz GLC s’est, depuis, écoulé à plus de 2,6 millions d’unités. Le SUV GLC peut donc être considéré comme un véritable best-seller. Le constructeur automobile d’outre-Rhin ne se concentre pas uniquement sur son avenir 100% électrique, loin de là. Pour preuve, la nouvelle génération du GLC est proposée avec une motorisation diesel. Prochainement, d’autres offres de Type PHEV (hybrides rechargeables) du GLC “débarqueront sur la planète auto”. Un prometteur GLC 300de de 333 ch est ainsi annoncé pour 122 km d’autonomie en mode tout électrique. D’ici là, direction l’Espagne, entre Barcelone et Valence, pour l’essai du Mercedes-Benz GLC 220d 4Matic (197 ch – micro-hybridation 48 V) en finition “AMG Line”.
Débutons notre essai du Mercedes-Benz GLC 220d 4Matic en présentant son style et son gabarit. Ce concurrent direct aux Audi Q5 et BMW X3 étant plébiscité par de très nombreux clients, il fallait donc le faire évoluer dans la continuité visuelle du premier modèle restylé en 2019. Cependant, précisons que tout a été revu sur le nouveau GLC qui repose sur une plateforme de dernière génération. En termes de dimensions, le nouveau GLC, c’est 4,72 m de longueur, soit un gain de 6 cm. Quant à son empattement, il progresse à 2,89 m (+ 1,5 cm) alors que sa largeur n’évolue pas (1,89 m), ceci presque à l’identique de sa hauteur (1,64 m), avec – 4 mm. Tous ces chiffres étant, bien sûr, mis en comparaison avec l’ancien GLC.
Le design du nouveau Mercedes-Benz GLC évolue donc en douceur. A l’avant, on remarque des optiques joliment travaillées avec une sorte d’encoche qui vient faire le lien avec la grille de calandre. Notre GLC d’essai profitant de la finition “AMG Line” aux accents sportifs, une première sur le GLC.
De profil, on retrouve des lignes plutôt classiques très proches du premier GLC. Les rétroviseurs ont néanmoins été positionnés plus en arrière avec un montage plus moderne grâce à un support de type drapeau. Pour les amateurs de jantes qui nous lisent, sachez que celles qui équipent notre GLC d’essai son en option : jante AMG de 20 pouces multibranches.
Toujours de profil, on remarque que le nouveau Mercedes-Benz GLC est visuellement plus dynamique. Pourquoi ? Car la dernière surface vitrée latérale s’étire beaucoup plus vers l’arrière et sa partie basse remonte légèrement. A cela s’ajoute, des ailes arrière plus marquées pour leur galbe. Les designers de chez Mercedes-Benz ont aussi repensé les rétroviseurs du SUV allemand. Ils sont désormais positionnés plus en arrière avec un montage plus moderne grâce à un support de type drapeau.
Cela n’a pas été pensé juste pour un effet de style moderne et pour “alléger” les flancs du SUV car, selon les finitions, le Mercedes-Benz GLC progresse au niveau de son coefficient de pénétration dans l’air : de 0,31, auparavant, à 0,29 pour cette nouvelle version.
Lors de notre essai du nouveau Mercedes-Benz GLC, nous avons surtout constaté que la partie arrière du SUV premium fait apparaître, cette fois, de gros changements. La surface vitrée a été dessinée de manière plus rectiligne et les optiques sont quasiment identiques à celles des modèles compacts du catalogue Mercedes avec, notamment, un bandeau lumineux. Sous cet angle, le Mercedes-Benz GLC fait donc, excusez-nous l’expression “un peu moins SUV”.
Avant de passer à la route et à des chemins rocailleux et boueux pour notre essai du Mercedes-Benz GLC 220d 4Matic, découvrons ensemble l’habitacle high-tech du SUV. Sur ce dernier point, les évolutions sont très importantes avec, de nouveau, un agencement repris aux autres modèles Mercedes, cette fois les berlines comme la nouvelle Mercedes-Benz Classe C : instrumentation digitale montée de façon flottante de 12,3″, ceci sans casquette – écran central tactile de 11,9″ incurvé qui suit les courbes de la console centrale, volant sportif pour la finition “AMG Line”, aérateurs positionnés plus haut sur la planche de bord, etc… De nouveau, on se sont plus assis derrière le volant d’une berline que d’un SUV.
Comme dans toutes les Mercedes-Benz les plus haut de gamme, l’ambiance proposée par le nouveau GLC est particulièrement agréable avec un savant équilibre entre des technologies apparentes des matériaux d’excellente qualité. Chaque acheteur d’un GLC peut personnaliser, à souhait, son “espace de vie automobile” de la console centrale aux sièges en passant par d’autres inserts et garnitures. Les marques automobiles allemandes ne sont-elles pas connues pour proposer un maximum d’options ?
La transition est toute trouvée, de très nombreux packs optionnels étant presque “obligatoires” pour profiter du meilleur de la technologie Mercedes-Benz dont la conduite autonome de niveau 2. Pour exemple, le “Pack d’assistance à la conduite Plus” est facturé 2 950 € alors qu’un “Assistant de signalisation routière” coûte 400 €. La très pratique “Réalité augmentée MBUX” dédiée à la navigation s’offre pour 500 €.
L’habitabilité du nouveau GLC est grandiose. L’espace offert au conducteur et à son passager est plus que suffisant. Il en est de même pour ceux qui voyageront assis sur la banquette arrière du SUV. L’autre point fort révélé par le nouveau Mercedes-Benz GLC s’adresse aux pères de famille aisés. L’accès au coffre est facile et la capacité de chargement est spectaculaire : 620 l (sièges arrière en place) pour notre modèle d’essai. Attention, sur les modèles PHEV, la faute à la présence du système de recharge et d’une grande batterie. Néanmoins, cela restera plus que convenable avec 470 l (sièges arrière en place).
Venons-en à notre essai routier du Mercedes-Benz GLC 220d. A ce titre, l’équipe presse de Mercedes-Benz France nous a concocté un road trip aux fabuleux paysages et routes variées. Dans les belles vallées espagnoles à l’asphalte en parfait état, digne d’un circuit de Formule 1, le GLC 220d s’est vite révélé comme un “dévoreur de kilomètres”. A ses commandes, le confort est clairement exceptionnel. On en oublierait presque que l’on conduit une voiture diesel. L’insonorisation est parfaite et les trains roulants ne laissent rien remonter dans notre dos et nos mains.
Equipé du “Pack Dynamique” (option : 3 400 €), notre Mercedes-Benz GLC 220d d’essai “n’a peur de rien”. Le SUV, d’un poids conséquent de 2 020 kilos, se comporte d’une manière plutôt bluffante dans les courbes et autres virages serrés. De surcroît, les informations transmises dans le volant sont précises presque comme sur… une plus petite berline et les freins le sont aussi tout en étant très sûrs.
Le “Pack Dynamique” inclut la suspension pilotée Airmatic ainsi que les roues arrière directrices soit, une technologie qui procure une aisance de haut niveau au SUV, sans oublier de citer le système 4Matic (transmission intégrale) de série sur tous les GLC. Si vous n’aviez qu’une seule case option à cocher sur le bon de commande d’un GLC, ce serait donc le “Pack Dynamique”.
Passons au moteur du GLC 220d soit, un 4-cylindres en ligne turbo diesel d’une cylindrée de 1 993 cm3. D’une puissance de 197 ch pour un couple de 440 Nm, ce bloc est donc associé à un dispositif dit à “micro-hybridation 48 V”. Un alterno-démarreur offre ainsi jusqu’à 23 ch et 200 Nm supplémentaires au SUV. Cela se sent à chaque changement de rapports en offrant du “punch” au moteur diesel. Ce système électrique a, surtout, pour objectif de réduite la consommation du SUV. On est loin, très loin d’un simple argument commercial. Annoncé entre 5,2 – 5,9 l/100 km en termes de consommation, le GLC 220d a affiché, lors de notre essai, un incroyable 6,7 l/100 km.
Attention, nous avons roulé en ville, très peu sur autoroute et beaucoup plus sur des routes larges puis, plus sinueuses ainsi que sur une portion off-road. NON, le diesel n’est pas mort même s’il ne faudra pas s’attendre à de franches reprises, le GLC 220d fait, à nos yeux beaucoup plus que le job que l’on lui demande, voire, encore plus en-dehors des sentiers battus. Au niveau des performances, le GLC 220d est annoncé pour un 0 à 100 km/h réalisé en 8,0 s et 219 km/h de vitesse maximale. Concernant la boîte de vitesses automatique 9G-Tronic du SUV allemand, elle est à la fois réactive et sage, comprendre qu’elle ne génère aucun à-coup. Cela va de pair avec le confort que nous avons ressenti..
A l’approche des chemins tortueux faisant partie du parcours de notre essai du Mercedes-Benz GLC 220d, nous nous sommes posés une question que beaucoup de futurs propriétaires du nouveau GLC se poseront aussi : Peut-on réellement aller jouer dans les cailloux et dans la boue avec un SUV haut de gamme, sans risquer d’abîmer sa belle carrosserie ? La réponse est, pour nous : “Oui”. En revanche, pas sûr qu’un acheteur d’un GLC prenne ce risque. Malgré tout, Mercedes-Benz propose un très intéressant “Pack Off-Road” (option : 550 €) : rehaussement de 20 mm et protections renforcées des soubassements avant/arrière.
Le meilleur et le plus fun du “Pack Off-Road” est, peut-être, représenté par la vision “capot transparent” offerte au SUV. L’écran tactile central permet de voir tout ce qui se qui se passe sous le SUV, positions des roues avant et leurs angles de braquage inclus. On adore !
En pratique, le GLC est assez bluffant en conduite tout-terrain. Il passe vraiment partout, ne demande qu’à “jouer dans la gadoue et à crapahuter” mais, même si nous avons répondu “Oui” à la question posée dans le paragraphe précédent, avouons que nous avions alors, toujours en tête, ce sentiment que le GLC n’était pas fait pour cela. C’est pourtant bien le cas mais, attention aux éventuelles rayures et petits dégâts liés à ce type d’aventure. Ce même sentiment nous a parcouru l’esprit lors de notre essai de la Porsche Taycan Cross Turismo, certes beaucoup plus basse. Dilemme donc mais, quel plaisir d’évasion peut procurer le GLC 220d, loin, très loins des villes embouteillées.
Avant de conclure cet essai du Mercedes-Benz GLC 220d, évoquons rapidement les autres déclinaisons PHEV qui seront très bientôt disponibles : GLC 300e 4Matic (313 ch) , GLC400e 4Matic (381 ch) et GLC 300de 4Matic (333 ch). Tous ces GLC hybrides rechargeables seront donc dotés d’une “énorme” batterie d’une capacité de 31,2 kWh qui leur offre, plus de 120 km en mode tout électrique ! De quoi faire trembler la concurrence. 120 km en cycle WLTP mixte, c’est donc beaucoup plus pour une utilisation en ville. Il sera alors possible, de “rouler propre” sans passer par la “case recharge” pendant toute la semaine de travail, pour quelques 20 km parcourus par jour, pas mal n’est-ce pas ? Mais alors, à quoi bon proposer, sur le marché automobile, des SUV 100% électriques ? Ce n’est pas sans provocation que nous posons cette autre question, pourtant… bref, la voiture électrique, c’est un autre débat…
Pour conclure l’essai du Mercedes-Benz GLC 220d, nous ne nous attendions pas à être autant surpris par ce SUV qui se rapproche d’une berline premium, ceci à tous les niveaux. Mais cela a un prix, surtout s’il faut accumuler les options. Le GLC 220d s’offre pour 60 700 € (à partir de) en finition “Avantgarde Line”. En “AMG Line”, cela grimpe à 65 500 € (à partir de). C’est le prix à payer pour rouler dans un SUV premium de référence, ultra-polyvalent et au confort qui n’a pas d’égal. Retrouvez, ci-dessous au terme de cet article, d’autres photos de notre essai du Mercedes-Benz GLC 220d.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : Mercedes-Benz (Tibo – The Good Click)