Même s’il fait partie, avec les Taigo et T-Cross, de la gamme des SUV compacts Volkswagen, le T-Cross peut être considéré comme étant un SUV urbain, car il affiche 4,135 m de longueur sur sa fiche descriptive. Le marché automobile des voitures à vocation urbaine est, bien sûr, incontournable pour les constructeurs automobiles. C’est pourquoi Volkswagen a largement « revu et corrigé » le T-Cross qui doit affronter une sérieuse concurrence représentée, en France, principalement par les Renault Captur et Peugeot 2008. Débutons l’essai du Volkswagen T-Cross restylé en présentant ses évolutions de style.
Le design du Volkswagen T-Cross change profondément avec une partie avant qui fait apparaître un bouclier aux contours plus marqués, ceci grâce à de nouvelles ouvertures. Ces dernières intègrent une barre de LED inclinée.
On remarque, aussi, que le sabot de protection est totalement horizontal, ce qui n’était pas le cas sur le T-Cross de 2019. On notera, aussi, que la calandre du SUV urbain allemand a été redessinée. Plus haut, c’est une nouvelle signature lumineuse qui change le « regard » du T-Cross. De nouvelles optiques LED « IQ.Light » équipent, en série, les T-Cross en finitions « Style » et « R-Line ». Avec les LED « IQ.Light », le T-Cross 2024 intègre, à l’avant, un bandeau lumineux du plus bel effet, de nuit comme de jour.
Cela tombe bien, car c’est bien un T-Cross finition « R-Line » au beau « Jaune Raisin » que nous avons mis à l’épreuve lors de notre essai. De plus, notre T-Cross d’essai est équipé des nouvelles jantes en alliage « Misano » (option) d’une taille de 18 pouces.
Avant de passer à l’arrière du T-Cross, sachez, d’ailleurs, que son panel de couleurs s’enrichit de trois nouvelles teintes : « Jaune Raisin », « Bleu Clair métallisé » et « Rouge Roi » qui sont toutes proposées sans coût financier supplémentaire.
Concernant la partie arrière du Volkswagen T-Cross 2024, les feux n’évoluent que très peu avec de nouvelles formes pour l’éclairage qui offrent un maximum de relief et une dose supplémentaire de modernité. Le bas du bouclier arrière du SUV urbain a aussi été visuellement élargi grâce à l’apport d’une longue ouverture noire dont la structure est plutôt sportive, soit en nid d’abeilles.
Avant notre essai dit « routier » du Volkswagen T-Cross de 150 ch au bloc moteur évolué, ouvrons les portes du SUV VW. L’habitacle du T-Cross change grandement avec l’apport d’éléments et d’une structure reprise au plus grand SUV Volkswagen T-Roc restylé fin 2021. L’écran central tactile est en 8″ (« Life ») et en 9,2″ en « Style » et « R-Line ».
Concernant l’instrumentation numérique « Digital Cockpit » dédiée au conducteur, elle est de série sur tout le catalogue T-Cross 2024. Volkswagen précise, dans son communiqué que le T-Cross 2024 bénéficie d’une « qualité des matériaux améliorée dans l’habitacle. »
C’est, bel et bien ce que nous avons constaté lors de notre essai, l’écran central étant, désormais, dissocié de la planche de bord du T-Cross. Même si des plastiques durs sont toujours présents, leur nombre est réduit, le T-Cross gagnant en qualité pour son habitacle. Du plastique moussé est visible au niveau du tableau de bord et sur les contre-portes avec des inserts. Notre Volkswagen T-Cross « R-Line », c’est surtout, de très nombreux éléments haut de gamme dont font partie une belle sellerie en tissu très valorisante pour les sièges. Au final, l’atmosphère intérieure du T-Cross est beaucoup plus agréable pour son conducteur et ses passagers.
L’un des points forts du T-Cross est, toujours, représenté par son habitabilité. Malgré son gabarit réduit, il y a de la place pour tout le monde. Au volant du SUV allemand, on se sent à son aise, grâce à un espace aux coudes largement suffisant, toutes les commandes tombant naturellement sous la main. Des boutons classiques, et non tactiles/sensitifs (à bannir) équipent le T-Cross. Croyez-nous, c’est très appréciable, Volkswagen étant revenu sur ce type de boutons, plus pratiques, notamment lors du restylage de l’ID.3.
A l’arrière, les passagers du T-Cross ne seront jamais à l’étroit. De plus, avec une capacité de chargement allant de 385 à 455 l, le SUV est clairement une voiture urbaine également à vocation familiale. De surcroît, cette même banquette arrière peut coulisser sur 14 cm.
On notera, aussi, que dès le premier niveau de finition « Life Plus », la dotation en équipements est très riche avec, entre, autres, le volant multifonctions, l’instrumentation numérique « Digital Cockpit » et la conduite semi-autonome grâce aux aides à la conduite du système « Travel Assist ». Place à l’essai routier du Volkswagen T-Cross de 150 ch.
Notre essai du Volkswagen T-Cross « R-Line » a débuté dans un environnement plutôt insolite, les salins de Camargue. Des montagnes de sel, la ville médiévale fortifiée d’Aigues-Mortes, des pistes bordées d’eau teintée de rouge, tels sont les éléments qui composent un décor au contraste exceptionnel. A allure modérée, nous progressons dans un environnement presque digne d’une autre planète.
De quoi apprécier le confort du T-Cross. Cependant, nous avions hâte d’évoluer sur un « terrain de jeu » plus délicat à appréhender pour un SUV compact, les gorges de l’Hérault aux courbes et virages variés.
Dès les premiers kilomètres parcourus aux commandes de cet T-Croos, comme au volant de n’importe quelle Volkswagen, on retrouve une sensation de sérieux, avec un comportement très sécurisant. Une direction suffisamment précise, un freinage informel et une suspension efficace, pour un SUV compact, offrent un agrément de conduite digne d’un SUV premium de taille supérieure.
Typé confort, le Volkswagen T-Cross reste suffisant dynamique grâce à sa suspension plutôt ferme que nous avons appréciée. En mode « Sport », on gagne en précision au volant et la boîte DSG (7 rapports) est plus réactive lors des changements de rapports. On peut aussi qualifier le comportement du T-Cross de neutre, sans aucune mauvaise surprise. A un rythme plus élevé, les légers mouvements de caisse sont sains. On est loin du ressenti que l’on peut avoir en conduisant une voiture électrique sur ce type de routes sinueuses. Le T-Cross, c’est un poids à vide de 1 326 kilos pour notre version d’essai.
Néanmoins, encore une fois, c’est à allure modérée que le T-Cross s’apprécie. Alors « rien ne lui fait peur », surtout que le duo moteur/boîte a du répondant, à bas et haut régime. Dans ce dernier cas, le 4-cylindres 1.5 l essence de 150 ch Evo2 du T-Cross se fait un peu trop entendre dans l’habitacle. C’est le seul point faible du T-Cross, car ce nouveau bloc de 150 ch est une réussite en offrant de l’aisance au SUV. 150 ch (à 6 000 tr/min) et 250 Nm de couple (entre 1 500 et 3 500 Nm) pour un SUV compact/urbain familial, c’est ce qu’il faut, pourquoi ? Tout simplement qu’une fois les bagages chargés dans le coffre et les enfants assis à l’arrière, il faut ce minimum de puissance pour partir en week-end ou en vacances.
En d’autres chiffres, ceux des performances, le T-Cross de 150 ch est communiqué pour un 0 à 100 km/h réalisé en 8,4 s et une vitesse maximale de 200 km/h. Quant à la consommation relevée lors de notre essai du Volkswagen T-Cross, nous avons relevé un bon 8,6 l/100 km, ceci, de nouveau, sur des routes très vallonnées, aux très nombreux virages.
En conclusion de notre essai du Volkswagen T-Cross « R-Line » de 150 ch (à partir de 34 210 €) soit le plus haut de gamme, le SUV allemand progresse à tous les niveaux avec un style très attractif et, de nouveau une montée en gamme high-tech. En entrée de gamme, le T-Cross s’offre à partir de 25 790 € (1.0 l TSI 95 ch – BVM5 – finition « Life »).
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : Volkswagen et LesVoitures.com
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