En ces temps de répression et de dévalorisation totale du sport automobile sur notre territoire, qui aurait cru en l’existence d’un championnat du monde de monoplace dans les rues de Paris ? Il faut croire que la maire de Paris Anne Hidalgo a accordé une part de sa confiance à la FIA en concrétisant la venue de la Formule Electrique sur les pavés parisiens. Pavés qui pour le coup ont subi un léger recouvrement d’asphalte digne des meilleures pistes du championnat. Découvrons le premier ePrix de Paris !
Une fois le tracé de 1,9 km aménagé autour des Invalides, il était temps pour les protagonistes de ce championnat du monde très disputé de venir en découdre. Très vite le suisse Sébastien Buemi s’est approprié le circuit contrairement à toutes attentes très technique de par son revêtement urbain malgré tout très bosselé. Ce dernier s’empare donc de la tête lors de la première manche d’essais au volant de sa Renault avec une vitesse moyenne de 120 km/h. Un chiffre qui peut donner le vertige lorsque l’on connaît le site hors compétition avec son trafic si dense. Buemi devance ainsi le leader actuel du championnat après les six premières manches, Lucas di Grassi qui roule sur Audi. Cependant, la pole position reviendra à Sam Bird après les autres manches qualificatives.
L’ensemble des manches d’essais et la course se déroulant le même jour sur cette compétition, les pilotes n’ont pas réellement de repos avant d’aligner leurs autos sur la grille de départ. Dès le premier virage di Grassi prend l’avantage et assoit sa première place jusqu’à l’arrivée. Une troisième victoire qui place le pilote Audi Sport ABT dans une position plus que confortable en tête du championnat du monde. La deuxième place reviendra au français Jean-Eric Vergne ancien pilote de Formule 1 qui avait à cœur de placer sa DS Virgin sur ce grand prix à domicile. La troisième place revient à Sébastien Buemi qui a finalement passé un samedi sur les avant-postes dans la capitale française. Un podium qui a tout de même était adjugé sous safety car suite à un accrochage en queue de peloton. Une fin de course forcément moins spectaculaire mais qui aura permis au public parisien de découvrir cette discipline montante. Voici les belles actions du ePrix de Paris
La Formula E est une nouvelle façon de voir le sport automobile avec une conception beaucoup moins poussée qu’une Formule 1 ou un prototype du WEC. Ces autos chaussées de pneus routiers et ne développant pas plus de 300 ch donnent à voir un spectacle de tous les instants, non pas par des prises de vitesses ahurissantes, ou des passages en courbes démoniaques, mais plutôt par des joutes entre gladiateurs équipés de montures grossièrement équivalentes. Ce ePrix serait-il le premier d’une longue série ? L’avenir nous le dira, en fonction de la cohérence des décisions écologiques qui jalonnent le quotidien parisien depuis quelques semaines …
– Classement ePrix Paris 2016 (Top 10) :
Texte : Guillaume Pons
Photos : Formula E
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