Suite à ce cas de freinage fantôme révélé par Joanna, cette dernière a donc été entendue par le ministère des Transports qui a confirmé à Le Figaro, avoir eu un échange avec elle via le Service de Surveillance du Marché des Véhicules et des Moteurs (SSMVM), une entité rattachée au ministère et déjà impliquée dans la gestion du scandale des airbags Takata. Le rôle du SSMVM est de collecter les témoignages, d’analyser les faits et de déterminer si une enquête technique approfondie doit être ouverte au sujet du dispositif de freinage automatique d’urgence (Automatic Emergency Braking : AEB).
Selon des sources proches du dossier lié au freinage fantôme, le ministère ne minimise pas la gravité potentielle de ce dysfonctionnement. L’implication du SSMVM, habitué aux enquêtes complexes et sensibles, témoigne de la volonté gouvernementale de traiter ce dossier avec rigueur et transparence. L’objectif est clair : éviter que des défaillances systémiques ne mettent en péril la sécurité des usagers.
Depuis la médiatisation de son cas de freinage fantôme, Joanna Peyrache affirme avoir reçu plus de 300 témoignages d’automobilistes ayant vécu des situations similaires. Ces récits évoquent des freinages intempestifs, parfois sur autoroute, parfois en milieu urbain, avec des conséquences allant de la simple frayeur à des collisions évitées de justesse. Cette accumulation de cas pourrait constituer la base d’une action collective, visant à faire reconnaître un défaut de conception ou de calibration dans les systèmes d’aide à la conduite, particulièrement le freinage automatique d’urgence (Automatic Emergency Braking : AEB).
Rappelons que depuis juillet 2024, la norme européenne GSR 2 impose l’intégration de plusieurs systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS) sur tous les véhicules neufs. Parmi eux, le freinage d’urgence automatique (AEB), peut-être en cause dans les cas de freinage fantôme, est désormais obligatoire, sachant que la grande majorité des constructeurs automobiles avait anticipé cet aspect réglementaire en l’intégrant bien avant sur leurs nouveautés. En effet, le cycle de vie d’un véhicule oblige les marques automobiles à intégrer des dispositifs en amont des obligations techniques décidées par l’Europe. Dans le cas contraire, une voiture ou un autre véhicule ne peut plus être commercialisé lorsqu’une réglementation entre en vigueur. De plus, les systèmes embarqués, les ADAS (Advanced Driving Assistance Systems), représentent aussi un argument de vente. Ces systèmes, dont fait partie le freinage d’urgence automatique ont pour vocation de sauver des vies, mais l’AEB semble donc dans certains cas, se déclencher de manière inopinée sans qu’aucun danger ne soit détecté. Avant un freinage automatique d’urgence décidé par l’intelligence électronique d’un véhicule, un autre dispositif préventif, l’Alerte de collision, alerte. comme son nom l’indique, le conducteur d’un potentiel choc.
Enfin, si les investigations du SSMVM au sujet du freinage fantôme confirment l’existence d’un défaut récurrent, les conséquences pourraient être considérables. Rappels massifs, audits techniques, sanctions réglementaires : le spectre d’un scandale industriel plane sur le secteur automobile français et européen. Le gouvernement, conscient des enjeux, semble déterminé à ne pas reproduire les erreurs du passé.
La rédaction
Photos : Joanna Peyrache, Nissan et Opel
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