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Jeep Avenger e-Hybrid : à rendre jaloux les Américains, essai

Ce n’est pas un hasard si le Jeep Avenger a été dévoilé, pour la première fois en public, au Mondial de l’Auto 2022. En effet, il s’agit d’un SUV destiné uniquement au marché automobile européen. A l’époque à Paris, l’Avenger s’est montré dans sa configuration 100% électrique qui a permis au constructeur automobile américain de décrocher le trophée de « Voiture de l’Année 2023 ». Depuis, l’Avenger est disponible également, en deux autres déclinaisons essence et essence hybride. En attendant, l’Avenger 4xe, à quatre roues motrices, qui sera commercialisé fin 2024, voici notre essai de l’Avenger Avenger e-Hybrid (100 ch + 21 kW/28 ch), ceci en finition haut de gamme « Summit ». Direction notre belle Bretagne et la Côte de granit rose.

Au sein du groupe Stellantis, Jeep représente la marque américaine par excellence pour le marché automobile européen. L’Avenger cultive ainsi sa différence, ceci en matière de design et de motorisation, car il est, tout simplement, la toute première voiture électrique (Avenger e) à la calandre inspirée par la mythique et historique Jeep Willys. D’ailleurs débutons notre essai du Jeep Avenger e-Hybrid en présentant son design.

Le Jeep Avenger repose sur la plateforme CMP (Compact Modular Platform), celle des Peugeot 2008 et  Fiat 600, sachant que la CMP est donc modulaire et multi-énergies. Avec ses 4,08 m de longueur, l’Avenger, aussi « costaud » et américain qu’il soit visuellement, est un SUV « taillé » pour la ville. En version e-Hybrid, le SUV au nom de super-héros est identique, en termes de design, à l’Avenger e 100% électrique.

Le Jeep Avenger reprend logiquement les codes visuels propres aux modèles du constructeur automobile américain : calandre à 7 ouvertures verticales, galbes des ailes, optiques arrière rappelant le motif en croix du bidon à carburant de la Jeep Willys citée auparavant.

Avouons que le design du Jeep Avenger est, clairement, réussi avec cette sensation d’être en présence d’un SUV original, « made in USA », ou presque, au rendu robuste et moderne, mais en format réduit. Précisons que l’Avenger est produit en Pologne, sur le site de production Stellantis situé à Tychy. L’Avenger est une vraie Jeep, dans l’esprit 4×4 américain, ceci avec des angles d’attaque et de fuite, respectivement de 19 et 33 degrés en version e-Hybrid.

Quant à notre Jeep Avenger d’essai e-Hybrid en finition « Summit », il fait apparaître une belle teinte de carrosserie « Stone » au traitement bi-ton pour le toit peint en « Volcano » (option : 1 250 €). A cela s’ajoutent, en « Summit », des jantes en alliage d’une taille de 18 pouces, des optiques avant/arrière à LED et des vitres surteintées pour l’arrière.

Continuons notre essai du Jeep Avenger e-Hybrid en ouvrant les portes de ce petit SUV. L’architecture intérieure de l’Avenger fait la part belle à des volumes marques et plusieurs étages pour la structure de la planche de bord, ce qui est valorisant. Encore une fois, l’idée proposée par Jeep, avec son Avenger, est d’être au volant « d’un petit SUV qui se prend pour un grand », et cette dernière expression n’est pas du tout péjorative, bien au contraire.

L’écran tactile de 10,25″ est facilement accesible alors que, plus bas, on trouve les boutons de sélection « P », « R », « N » et « D » liés à la boîte de vitesses automatique. L’Avenger est, aussi, « malin », en proposant de nombreux espaces de rangement, notamment un très grand (34 l) au niveau de sa console centrale.

L’autre bon point à mettre à l’actif du SUV américain pensé pour l’Europe est représenté par sa bonne habitabilité que ce soit à l’avant ou à l’arrière. Seule la capacité du coffre (380 l) sera un peu juste pour partir, en famille, en Bretagne ou ailleurs.

Pour le reste, au niveau de la qualité des matériaux et des assemblages, « mention bien », car Jeep n’évite pas, pour des raisons logiques de coûts, des plastiques durs. A l’opposé, les sièges de l’Avenger sont réussis, un point sur lequel nous allons revenir, tout de suite. Place à l’essai routier, en Bretagne, du Jeep Avenger e-Hybrid.

Venons-en donc à nos impressions de conduite relevées au volant du Jeep Avenger e-Hybrid, dans des paysages bretons que l’on aimerait voir plus souvent dans la presse automobile, mais c’est un autre débat. Bien installés au volant du Jeep Avenger e-Hybrid, on apprécie, dès les premiers kilomètres parcourus, une position de conduite idéale. De plus, la planche de bord et le capot creusé du SUV, offrent une « vue d’ensemble » comparable à celle d’un gros 4×4 à l’américaine. C’est à la fois plaisant et inédit sur le marché automobile des SUV urbains ou compacts.

Concernant la motorisation de l’Avenger e-Hybrid, elle est composée d’un bloc 3-cylindres 1.2 l PureTech (100 ch – 205 Nm) connu pour être caché sous le capot de la Peugeot 208. Associé au moteur à essence, un moteur électrique développe, quant à lui, 21 kW/28 ch (couple : 55 Nm). Ce n’est pas tout, car la transmission aux roues avant est assurée par une nouvelle boîte de vitesses automatique DCS6 (6 rapports) à double embrayage. D’ailleurs, c’est au sein de cette transmission qu’est intégré un alterno-démarreur 48 V. Une petite batterie (capacité : 0,9 kWh), placée sous le siège conducteur, complète le système électrique de l’Avenger e-Hybrid.

En ville, l’Avenger est sur son terrain favori et ne souffre d’aucun défaut particulier, ou presque. En effet, il faut être patient avec le dispositif « Stop&Go ». Au feu vert, en démarrant, le moteur électrique suffit à mouvoir le SUV, mais, la direction reste, alors, étrangement, bloquée. Il faut attendre quelques secondes pour pouvoir reprendre le contrôle.

Le premier point fort de l’Avenger e-Hybrid est représenté pas sa direction informelle et assez consistante, ce qui est plutôt rare pour un SUV urbain. En mode « Sport », cela devient très précis et on apprécie pouvoir placer l’Avenger, en virage, avec une grande facilité. En Bretagne, sur les superbes routes côtières, l’Avenger e-Hybrid nous a surpris au niveau de son dynamisme de tous les instants. Sa suspension, bien réglée, apporte un bon confort. A faible allure, sur des portions de route dégradées, les jantes de 18 pouces remontent, quelque peu, les vibrations dans l’habitacle, mais, comme le veut l’expression, « rien de bien méchant ».

Plutôt douce, la DCS6 est plus que satisfaisante, bien aidée par l’alterno-démarreur, alors que le duo moteur électrique/moteur thermique apporte une plage d’utilisation intéressante. A bas et haut régime, l’Avenger e-Hybrid offre un très bon agrément de conduite. De plus, le dispositif de récupération au freinage s’appréhende facilement, comprendre que la pédale de gauche remonte, comme sa direction, des informations précises.  A un rythme soutenu, on en oublierait presque que l’on ne dispose que de 100 ch pour la seule partie thermique, tant la motorisation hybride de l’Avenger e-Hybrid offre un bon élan. A très haut régime, on ressent plus que cet Avenger e-Hybrid est motorisé par un petit 3-cylindres 1.2 l, mais, encore une fois, le trio bloc thermique/moteur électrique/boîte de vitesse est clairement cohérent. Avec 5 occupants à bord et le coffre plein de bagages, cela pourrait être moins satisfaisant. Que voulez-vous ? Les journalistes automobiles n’essayent pas les nouveautés automobiles en famille, même si la Bretagne pourrait s’y prêter.

L’Avenger e-Hybrid saura rassurer celles et ceux qui aiment s’aventurer en-dehors des sentiers battus, car il dispose de plusieurs modes off-road « Sable », « Boue », « Neige », en complément des classiques « Eco »,  « Normal » et « Sport », sans oublier de citer le système d’aide à la descente.

En matière de consommation, lors de notre petit road trip en Bretagne, nous avons relevé un 7,1 l/100 km plutôt correct. En d’autres chiffres, ceux des performances, le Jeep Avenger e-Hybrid réalise l’exercice du 0 à 100 km/h en 10,4 s et peut atteindre 184 km/h.

En conclusion de notre essai du Jeep Avenger e-Hybrid, avouons que nous sommes tombés sous le charme du design du SUV. Convaincant en termes de prestations routières, nous n’attendions pas cet Avenger e-Hybrid à ce niveau, celui d’un très bon dynamisme et d’une sérieuse motorisation hybride. De quoi, peut-être, rendre jaloux les Américains. En entrée de gamme, le Jeep Avenger e-hybrid s’offre à partir de 26 500 € (finition « Longitude »). En finition « Altitude », on passe à 28 500 €, alors que notre modèle d’essai Jeep Avenger e-Hybrid finition « Summit » s’offre à partir de 31 000 €.

Texte et essai : Frédéric Lagadec

Photos : LesVoitures.com

Publié par
Frédéric Lagadec

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