En matière de design, ce terme étant le plus approprié pour souligner son originalité connue sous le nom de KODO, la version Retractable Fastback (RF) du roadster japonais est de longueur identique (3,91 m) à la version équipée de la capote en toile (soft top). Les ingénieurs japonais ont donc dû faire preuve d’un maximum d’ingéniosité pour « faire rentrer » le toit et son mécanisme dans le coffre.
En seulement 13 s, ce dernier se soulève, emmenant avec lui le haut des galbes des ailes arrière et les custodes, afin de laisser la petite surface rigide et la lunette arrière se replier à l’intérieur. L’opération peut même être effectuée en roulant jusqu’à 10 km/h. Les japonais ont pensé à tout pour maximiser le confort du MX-5 RF car, le toit rangé, une petite plaque transparente fait office de système anti-remous. Fixe, elle est positionnée juste derrière les sièges.
Alors que le soft top du MX-5 chute à environ 45° vers la malle, le toit du MX-5 prolonge sa ligne pour offrir un rendu plus imposant et un look Fastback du plus bel effet. Toujours sur le plan du style, cela agrandit visuellement le profil du MX-5. Le toit en place ou retiré, ses montants musclent le look du roadster et affirment le caractère de cette version « confort ». Elle porte les ambitions de Mazda dans le but d’aller chercher ses « compatriotes » concurrents, à savoir, les Toyota GT86 et Nissan 370Z.
Pour encore plus de personnalité, c’est la nouvelle teinte sombre, Machine Grey, qui a été sélectionnée pour la First Edition de notre essai. Cette série de lancement du MX-5 RF est limitée à 130 exemplaires. Elle se distingue également de par son toi bi-ton Piano Black, des jantes BBS allliage 17″ Gunmetal, les sièges Recaro cuir/Alcantara, une finition également en Alcantara avec surpiqûres rouges et une plaque numérotée. Mais ce n’est pas tout car elle dispose des suspensions Sport Blistein, d’une barre anti-rapprochement et du différentiel à glissement limité. La majorité de ces éléments esthétiques et mécaniques peut être commandée en option sur un modèle standard grâce au pack Sport : 1 800 €. C’est le cas pour le roadster blanc de nos photos.
Avec une telle force visuelle digne d’un petit coupé, comme aime le présenter Mazda, le MX-5 en configuration RF exerce un pouvoir d’attraction plus fort mais les fantastiques sensations de plaisir et de fun qui caractérisent le MX-5 soft top seront-elles identiques sur ce RF sachant qu’il pèse 40 kilos de plus (1 0 55 kilos) ? Pour minimiser au maximum cet impact pondéral, le toit est en partie en aluminium et les contours des ailes « mobiles » en matériaux composite. Et, afin d’assurer une sérieuse rigidité au roadster, la traverse du toit est en acier.
A l’intérieur, on retrouve à l’identique l’habitacle du MX-5 « funtastique », surnom que nous lui avons attribué lors de son essai (à lire ici). La position de conduite est très basse, au ras du sol, le volant est quasi- droit et le petit pare-brise,très proche, saute aux yeux. Malgré un espace réduit à son maximum qui conserve les mêmes dimensions que celles du modèle soft top, le réglage des sièges est donc aussi réduit. Il est parfois si bon de ne pas mesurer plus d’1 m 85 ! On se sent bien dans cette petite automobile dont toutes les commandes tombent parfaitement sous la main. Sans oublier un pédalier situé très proche du conducteur et une commande de boîte courte. Un fois assis, on plonge immédiatement dans une ambiance très sport mais aussi cossue. A noter que le volume du coffre ne perd que 3 l, soit une capacité de 127 l, l’équivalent de deux bagages cabine.
En revanche « Madame » risque vite de se plaindre d’un manque cruel de rangements. Les seuls emplacements accessibles sont situés entre les sièges, pour l’un et derrière les sièges pour l’autre. Ne cherchez pas de boîte à gants ou de bacs de portes, il n’y en a pas. Pour faire « voler » les cheveux au vent de Madame, le bouton qui déclenche l’ouverture du toit se trouve sous les boutons de commandes de la climatisation.
Avant d’attaquer notre essai routier, faisons un rapide tour d’horizon des équipements, technologies embarquées et autres aides à la conduite. Le constructeur japonais est réputé pour faire dans la simplicité et dans la générosité en termes de finition. Pour exemple et dès la première ligne Élégance, on trouve, entre autres, le système multimédia MZD Connect et son écran 7″, six haut-parleurs, l’aide au freinage d’urgence et les phares à LED. Ceux qui n’utiliseraient pas Waze devront obligatoirement opter pour le second niveau, Dynamique, qui propose un système de navigation, les sièges en cuir chauffants, la climatisation automatique. Tout en haut de la gamme, en Sélection, le MX-5 RF ne manque de rien surtout au niveau des aides à la conduite : phares directionnels adaptatifs, aide à la marche arrière avec reconnaissance des obstacles mobiles, feux de route intelligents (HBSC). Le HSBC détecte les véhicules qui vous croise et passe automatiquement des feux de route aux feux de croisement. En Sélection, le système audio devient Hi-Fi (Bose à 9 haut-parleurs).
C’est le toit fermé, que nous débutons l’essai de cette MX-5 « Targa ». L’atmosphère feutrée génère un confort indéniable. A faible allure, on se surprend à « cruiser ». Après quelques kilomètres, aucune différence significative n’est à remarquer entre le MX-5 à capote en toile et notre MX-5 2.0 l SKYACTIV-G. A noter néanmoins quelques bruits d’air parasites au niveau du toit qui pourraient gêner certains conducteurs très exigeants. Précisons que cet « acouphène automobile » se fait entendre bizarrement qu’à gauche. Après avoir enquêté sur ce défaut auprès de nos confrères journalistes présents lors de l’essai, certains d’entre eux ne l’on pas entendu sur leur MX-5 RF.
Pour amoindrir les éventuels effets négatifs qu’auraient pu faire subir les 40 kilos de surcharge, un travail d’optimisation des trains roulants a été effectué : réglages spécifiques des suspensions avec des ressorts plus souples et un durcissement des amortisseurs.
A rythme plus élevé, une infime différence de comportement se fait sentir. Quant au moteur, il est bien sûr et toujours aussi généreux et linéaire jusqu’à 4 500 tr/min avant de lâcher 100% de son énergie à 6 000 tr/min. On retrouve le même plaisir qu’avec la petite sœur décapotable La boîte manuelle à 6 rapports nous est familière, toujours aussi précise et efficace, un must ! Le 4-cylindres atmosphérique de « notre jouet du jour » ne demande qu’à être sollicité. Nous décidons donc rapidement de ranger le toit. 13 s plus tard, c’est une autre voiture qui nous est proposée de conduire.
Un peu plus vite à l’attaque des virages et après avoir déconnecté les aides, la MX-5 RF est un régal de sportivité et d’aisance. Permissive à souhait, elle offre des sensations de conduite uniques et surtout abordables que l’on soit peu habitué, ou pas, à enchaîner les virages à vive allure mais toujours en respectant le code de la route. Le couple de 200 Nn (à 4 600 tr/min) est largement suffisant. C’est aussi fun qu’avec le roadster à toile et le différentiel à glissement limité, qui accompagne exclusivement le 2.0 l SKYACTIV-G est parfaitement paramétré. Le pack Sport, cité auparavant, contribue fortement au dynamisme de ce petit bijou japonais.
A ciel ouvert, La bonne surprise est à mettre à l’actif de la plaque anti-remous d’une bonne efficacité. Hélas, l’absence de trop de mouvements d’air dans l’habitacle est gâchée par des bruits d’air plus importants que nous n’avions pas relevé sur la version soft top. Mis de côtés, et, on peut facilement le faire, car rouler sans toit est si enivrant, on oublie vite ces inconvénients.
Sur le plan des performances, le MX-5 RF 2.0 l SKYACTIV-G abat le 0 à 100 km/h en 7,5 s pour une vitesse maximale de 215 km/h. La consommation en cycle mixte est annoncée pour 6,6 l/100 km. Lors de notre essai, nous avons relevé un excellent 8,0 l/100 km. Les émissions de CO2 (154 g/km) engendrent un malus de 1 873 €.
En conclusion, un chiffre est primordial à présenter, celui de la différence tarifaire entre la MX-5 « classique » et la version RF. L’écart peut grimper à 2 500 € selon les versions. La question qu’il faudra donc se poser avant d’investir dans un RF est de savoir si le design Fastback et le toit rigide en valent le coût. Sur le plan du style, notre réponse est sans aucune hésitation : oui. En revanche, les bruits d’airs avec le toit « cassent » l’idée de rouler couvert dans un parfait confort. Mais certains pourraient être rassurés par ce toit dur, à défaut du soft top en toile qui peut être facilement transpercé par un couteau. Quoi qu’il en soit, c’est évidemment à ciel ouvert qu’une telle « petite pépite automobile » se conduit. Notre modèle d’essai limité First Edition s’affiche à 37 750 €. La configuration à grande production 2.0 l SKYACTIV-G Sélection s’offre pour 33 250 €. La Mazda RX-5 RF est une offre unique en son genre, sa seule concurrente est sa version soft top, à vous de choisir…
Retrouvez d’autres photos de notre essai ci-dessous.
Texte, essai et photos : Frédéric Lagadec
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