Mercedes-Benz CLA Shooting Brake : le nouveau chef-d’œuvre germanique à l’essai…

Les allemands ont de vrais artistes, des virtuoses : Mozart, Kaspar David Friedrich, Goethe… Et ils ont également Mercedes-Benz, qui réalise aujourd’hui un véritable chef-d’œuvre avant-gardiste. On connaissait déjà le CLS Shooting Brake, ce break de chasse aux lignes à tomber, mais que l’on croise malheureusement si peu sur nos routes, probablement en raison de ses dimensions gargantuesques et de ses tarifs quelques peu élitistes. Mercedes l’a compris, et revient à la charge avec le CLA Shooting Brake sur un des segments porteurs du moment : les véhicules compacts. Et c’est un coup de maître !

Sous tous les angles, le CLA Shooting Brake est une réussite. Le break compact perd la lourdeur de son aîné pour n’en garder que le meilleur. Le CLA Shooting Brake « incarne l’alliance moderne de la limpidité des lignes et de la sensualité en conjuguant à la perfection le potentiel émotionnel d’un coupé et l’intelligence d’un break de chasse. » Nous ne ferons qu’avaliser ces paroles de Gorden Wagener, le directeur du style de Daimler. Le CLA Shooting Brake est l’incarnation même de la sensualité automobile, l’alliance parfaite entre dynamisme et élégance.

Le CLA Shooting Brake jette un pavé dans la mare, de la même manière que le CLA en 2013. L’auto révolutionne les normes esthétiques du segment pour devenir une référence. Et avec 150 000 CLA en circulation aujourd’hui, on peut parier que ce CLA Shooting Brake rencontrera un vif succès. Les lignes sont interminables, et jouent avec les perceptions, de telle manière que même à l’arrêt l’œil perçoit le mouvement. La ligne de ceinture, droite, confère une imposante stature au break de chasse. La ligne de toit fuyante plonge au niveau du pavillon, pour venir découper un profil acéré, renforcé par la faible surface vitrée qui se termine sur une glace en triangle à quelques centimètres à peine des optiques de feux arrière. Les proportions sont idéales, et cet athlétisme permet à le CLA Shooting Brake de revendiquer le Cx record de la catégorie : 0,26. La grille de calandre en diamant, les optiques de phares, les jantes caractéristiques sont autant d’éléments familiers, repris de la recette miracle de la CLA berline.

Le CLA Shooting Brake est un break de chasse. A ce titre, son premier atout restera son habitabilité. Quatre personnes peuvent voyager sans problème à bord de l’allemande. Les places arrière peuvent accueillir confortablement des adultes : le toit est plus haut de quelques centimètres que sur le CLA traditionnel, grâce à la ligne de pavillon plongeante. Selon le mode de chargement retenu et la position des sièges, le volume de coffre varie entre 495 et 1 354 litres. Là encore, une référence sur le segment ! Autant dire qu’il y a largement de quoi emmener Mozart, Friedrich et Goethe en ballade avec leurs instruments, toiles et bouquins respectifs !

Côté motorisations, deux diesels et quatre essences répondant tous aux normes Euro 6 seront proposés. Tous seront équipés de la fonction Stop & Start.  La transmission intégrale 4MATIC sera également de la partie. Pour exemple, un CLA Shooting Brake équipé du quatre cylindre 200 CDI développera 136 chevaux, atteindra les 215 km/h en vitesse de pointe, pour une consommation ridicule de 3,9 l/100 km. Efficience et sobriété semblent être les mots qui qualifient ces motorisations ! Même le CLA Shooting Brake 45 AMG, qui revendique pas moins de 360 chevaux et 4,7 secondes sur l’exercice du 0 à 100 km/h, ne consomme que 6,9 l/100 km ! Gut gemacht !

A la cavalerie, Mercedes ajoute un certain nombre de technologies de série pour améliorer la sécurité à bord : freinage autonome réduisant les risques de télescopage, le système d’assistance « Mercedes connect me ». Des options intéressantes sont par ailleurs disponibles, comme le « keyless go » qui permet au conducteur de démarrer en portant la clé sur lui et en appuyant simplement sur un bouton Start.

Alors ça y est, vous êtes convaincu. Vous voulez franchir le pas, commander votre CLA Shooting Brake et en essence s’il vous plaît. Mais vous ne savez pas quel modèle choisir, vous hésitez entre un CLA 250 Sport 4MATIC (en rouge) et un CLA 45 AMG (en gris). LesVoitures.com s’est plié en quatre pour essayer ces deux modèles rien que pour vous, et vous donner les premières impressions.

Sur le plan esthétique, assez peu de différence. La 250 Sport possède un kit AMG qui lui permet d’avoir le même air que sa grande sœur badgée AMG. La différence se voit aux étriers de freins peints et à la quadruple sortie d’échappement sur le CLA Shooting Brake 45 AMG. Sur le plan du moteur en revanche, pas de comparaison possible. S’il s’agit de la même base, un quatre cylindre turbocompressé de 1 991 cm³, la version 250 ne développe que 211 chevaux, contre 360 pour la version optimisée de la CLA 45 AMG. Le 0 à 100 km/h est abattu en 6,8 s pour la première, contre 4,7 s pour la seconde.

Ces caractéristiques se retrouvent dans le comportement. Le CLA 45 AMG bénéficie d’une tenue de route extraordinaire, d’un intérieur soigné et de sièges magnifiques qui maintiennent bien le conducteur. La sonorité aux passages de rapport est digne d’une sportive. Mais toutes ces qualités se paient au prix fort d’un confort de route réduit. Le CLA 250 4MATIC ne jouit pas du même niveau d’excitation et de radicalité, mais possède des sièges plus confortables, un long toit panoramique et une sobriété qui en feront l’alliée des longs voyages.

Maintenant que vous avez toutes les cartes en main, sachez que les premiers modèles seront livrés fin mars 2015. La transmission intégrale ne sera dans un premier temps disponible que sur les CLA 250, 250 Sport et CLA 45 AMG, pour être élargie dès la rentrée à toute la gamme. Les tarifs débutent à 30 700 €, soit près de deux fois moins que le CLS Shooting Break standard. Il y a fort à parier que l’on en verra pléthore, et pas que sur les autoroutes allemandes ! D’ici-là et avant de découvrir d’autres photos de notre essai, voici, mesdames et messieurs, le sensuel et sportif CLA Shooting Brake en vidéo.

Texte : Guillaume Ingelaere

Essai et photos : Thomas K. de Chessé