Depuis le 1er octobre 2024, la vitesse maximale autorisée sur les 35 km du périphérique de Paris a été abaissée de 70 à 50 km/h, une mesure censée améliorer la fluidité du trafic, réduire les nuisances sonores et limiter la pollution atmosphérique. Mais près d’un an après sa mise en œuvre, les résultats sont contrastés. Si certains indicateurs environnementaux montrent des progrès, la situation en matière de congestion routière s’est nettement détériorée. Selon le bulletin hebdomadaire publié par la Ville de Paris, les embouteillages, sur le périphérique de Paris, ont explosé de 556 % sur la semaine du 4 au 8 août 2025, par rapport à la même période en 2023. Cette hausse spectaculaire s’inscrit dans une tendance déjà préoccupante : +56 % la semaine précédente, +42 % du 21 au 25 juillet. Ces chiffres sont d’autant plus significatifs qu’ils excluent l’année 2024, jugée non représentative en raison des perturbations liées aux Jeux Olympiques.
Parmi les causes identifiées de l’augmentation phénoménale des embouteillages sur le périphérique de Paris, les travaux sur l’A6b ont fortement contribué à la saturation du trafic, notamment entre Porte Dorée et Porte d’Italie, où les remontées de files ont été particulièrement sévères. Mais au-delà des circonstances ponctuelles, ces données interrogent sur l’efficacité réelle de la réduction de vitesse à 50 km/h en matière de fluidité.
Faut-il encore s’étonner ? Sous l’impulsion d’Anne Hidalgo, la mairie de Paris poursuit sa croisade probablement autophobe avec une constance presque militante. Réduction de la vitesse, voies réservées, ZFE étendue… chaque mesure semble conçue pour dissuader les automobilistes de circuler, quitte à engorger davantage un axe vital pour le transit européen. À force de vouloir transformer le périphérique de Paris, ainsi que les rues de la capitale, en laboratoire de la mobilité douce, on en oublie que le périphérique n’est pas qu’un anneau parisien : c’est un maillon stratégique entre Rotterdam et Barcelone, entre Hambourg et Marseille. Et pendant que les bouchons explosent, les Parisiens, eux, sont en vacances à la plage, à la montagne, ou ailleurs.
Malgré les embouteillages qui sont donc en très forte hausse sur le périphérique de Paris, les autres indicateurs suivis par la Ville de Paris révèlent des effets positifs sur l’environnement et la qualité de vie des riverains. En particulier :
Autre innovation apportée au périphérique de Paris, issue des Jeux Olympiques : la mise en place d’une voie réservée au covoiturage et aux transports publics, activée en semaine de 7h à 10h30 et de 16h à 20h. Les premiers résultats montrent une vitesse moyenne supérieure de 10 km/h sur cette voie par rapport aux autres, contre seulement 5 km/h d’écart en 2024, lorsque la vitesse réglementaire était encore de 70 km/h. Rappelons, si cela est encore nécessaire, que cette voie de covoiturage du périphérique de Paris est contrôlée par des radars.
Au-delà des chiffres, le périphérique de Paris cristallise des enjeux majeurs : il relie les grands axes autoroutiers du nord et du sud de l’Europe, tout en traversant des zones densément peuplées. Les populations les plus précaires, souvent installées dans un rayon de 500 m autour de l’anneau, sont les premières exposées aux nuisances. Selon l’Observatoire régional de santé, le risque de mortalité liée à la pollution de l’air est cinq fois plus élevé pour ces habitants que pour le reste de la population parisienne.
La Ville de Paris poursuit donc ses efforts pour apaiser cet axe vital, avec des mesures complémentaires comme la végétalisation des abords, l’extension de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) dès janvier 2025, et une étude sur cinq ans pour suivre l’évolution des indicateurs clés : bruit, qualité de l’air, fluidité, usage de la voie réservée.
Enfin, si la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique de Paris, n’a pas encore tenu ses promesses en matière de fluidité, elle semble porter ses fruits sur le plan environnemental et sanitaire. Reste à voir si, dans les mois à venir, les ajustements apportés permettront de concilier les impératifs de mobilité européenne avec ceux de santé publique et de qualité de vie urbaine.
La rédaction
Photos : Ville de Paris et LesVoitures.com
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