Au-delà d’exposer, sur leur stand, des voitures et autres véhicules des plus prestigieux et parfois très rares, les constructeurs automobiles et autres exposants présents au Rétromobile 2023 mettent aussi en avant de folles créations à quatre roues voire plus. En photo de couverture de ce sujet, le prototype Citroën C10 en est le parfait exemple. Cet unique exemplaire de 1956, inspiré par le domaine de l’aéronautique, pourrait être considéré comme le tout premier monospace de l’histoire de l’automobile.
Le Citroën C10 peut embarquer 4 personnes et atteindre une vitesse de 110 km/h soit, une prouesse technique pour l’époque obtenue grâce à la carrosserie fuselée de cet engin qui est motorisé par un petit bicylindre de 425 cm3 d’une puissance de 12 ch.
Toujours sur le stand Citroën du Rétromobile 2023, les plus irréductibles Gaulois y présentent le char du film Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu. Attention, la marque aux chevrons est connue, à travers les décennies, pour ses nombreuses innovations technologies. Ce char Citroën est équipé de suspension, non pas hydropneumatique mais, en panse de sanglier.
De Citroën à Renault, il ne faut qu’un pas pour découvrir un hot rod assez sensationnel que l’on aimerait voir rouler lors de la Normandy Beach Race 2023. Au salon Rétromobile 2023, l’ex-Régie Renault expose donc son nouveau concept-car, à savoir le “Mute the hot rod” basé sur une Type MT de 1924.
Quant à la Renault Twingo qui fête donc ses 30 ans au Rétromobile, elle y apparaît d’une manière très originale et californienne, en lowrider collé au sol et pimpant.
La vérité est ailleurs… Alors que le prototype Citroën C10 évoqué plus haut pouvait, dans les années 50, faire penser à un OVNI, il y a bien une soucoupe volante qui a atterri au salon Rétromobile. Cet insolite concept-car nous vient de la planète Renault sachant qu’il a été proposé lors de la vente aux enchères Artcurial Motocars.
Vendue par le département Renault Classic qui a signé, en 2020, un partenariat avec la maison de ventes aux enchères Artcurial Motorcars, cette soucoupe volante a été créée pour fêter l’ouverture du parc d’attractions Euro Disney. Ce dernier est connu, désormais, sous le nom “Disneyland Paris”. Ce sont, à l’époque, deux “2328 Reinastella” soucoupes volantes Renault qui ont été assemblées.
Revenons sur terre, précisément sur la glace avec l’insolite Porsche 356 du Valkyrie Racing. Cette Porsche 356 a roulé à travers le monde pour la bonne cause à savoir, lutter contre le trafic d’enfants. Au volant de cette 356 de 1956, Renée Brinkerhoff a ainsi participé à de nombreux rallyes, avant de s’attaquer à l’Antarctique. C’est pourquoi la 356 a été équipée de chenilles et de skis. Sur ses quatre roues, la Porsche 356 de l’équipe Valkyrie Racing a, notamment, été engagée sur l’East African Safari Rally Classic, l’épreuve Targa Tasmania, ainsi que sur le rallye Paris-Pékin. Au total, Renée Brinkerhoff a participé à 6 épreuves à chaque coin de la planète, ou presque.
Pour l’Antartica Race Challenge, il a alors fallu modifier la Porsche 356 afin qu’elle puisse glisser et s’accrocher à la glace ainsi qu’à la neige. A noter que deux ans de développement et de conception ont été nécessaires pour modifier la 356. Puis, après avoir été lancée sur l’élément glacé, au total des routes, pistes parcourues sur 7 continents, la Porsche 356 de l’équipe Valkyrie Racing a roulé sur environ 32 000 km.
Revenons sur l’élément solide à savoir, la route, avec un engin qui a marqué, à sa manière, l’histoire des véhicules militaires. Au salon Rétromobile 2023, le musée des blindés de Saumur organise des démonstrations dynamiques d’un EBR (Engin Blindé de Reconnaissance).
Ce n’est pas la première fois que nous avons croisé ce char à 8 roues car, EBR-FL II fait partie du Conservatoire Arquus du véhicule militaire, ou “Patrimoine Arquus”. Sur le plan de l’histoire de France, c’est un Panhard EBR FL-II qui a transporté le corps du Général de Gaulle de la Boisserie à l’église de Colombey-les-Deux-Eglises. Concernant l’aspect technologique du Panhard EBR FL-II , il est d’abord représenté par son canon F2 de 90 mm en réponse à la concurrence naissante des chars de combat soviétiques, l’ensemble des versions du blindé EBR ayant servi dans les rangs de l’Armée française entre 1951 et 1984. En photos dites “statiques” également dans cet article, il s’agit de l’EBR FL-II du “Patrimoine Arquus“.
Les autres particularités révolutionnaires, pour l’époque, de l’EBR FL-II sont représentées par sa structure symétrique à 2 postes de conduite opposés et ses 8 roues dont 4 sont montées d’énormes pneus increvables. Ce n’est pas tout, car comme vous l’avez sûrement remarqué, 4 autres roues en fer font de l’EBR FL-II un engin tout-terrain hors normes. Sur route, les roues métalliques sont levées grâce à un dispositif oléopneumatique, ceci pour gagner en vitesse (jusqu’à 100 km/h). Quand le moment est venu, par exemple, d’affronter une colline ou autre obstacle rocailleux, ces mêmes 4 roues sont descendues. En termes de motorisation, le Panhard EBR FL-II d’un poids de plus de 13 tonnes est mu par le fantastique 12H 6000 S : un 12-cylindres 6.0 l à plat de 200 chevaux.
Chez Artcurial Motorcars, on ne peut passer à côté de la Ford Mustang pilotée par Jean-Paul Belmondo pour le film Le Marginal. Dans ce film, notre “Bébel national” a rendu hommage à la course-poursuite la plus célèbre de l’histoire du cinéma. On évoque, bien sûr, sur ce dernier point, le film Bullitt (1968) avec Steve McQueen. Comme vous pouvez le constater grâce aux photos qui illustrent ce sujet, la Ford Mustang du film Le Marginal a largement été modifiée.
Ce sont précisément deux Ford Mustang qui ont été utilisées par Rémy Julienne lors du tournage du Le Marginal. Cependant l’une des deux Mustang a été détruite après ce même tournage. La Mustang qui sera proposée à de potentiels acheteurs, au Rétromobile 2023 par Artcurial Motorcars, es principalement plus basse et plus large que la version d’origine de 1968. Une fois Le Marginal tourné, la Ford Mustang, au V8 4.7 l à échappement libre et latéral de Jean-Paul Belmondo, a été récupérée par Jo Cote qui faisait partie des membres de l’équipe dirigée par Rémy Julienne. Puis, Jo Cote décide de l’envoyer à la casse. Fort heureusement, un passionné de la plus mythique des pony cars récupère l’auto qui est alors, à l’état d’épave.
Toujours chez Artcurial Motocars, le Röhr “Tatzelwurm” (1923) fait aussi sensation au salon Rétromobile 2023. Cet unique prototype conçu par l’ingénieur Karl-Wilhelm Ostwald est “fou”. De nouveau, ses formes ont été dictées par l’étude des flux d’air.
Le Ferves Ranger 4×4, construit entre 1967 à 1972 à 600 exemplaires, est une autre attraction à voir au salon Rétromobile 2023 soit, une Fiat 500 modifiée, sans toit et donc à transmission intégrale.
Cet engin a été développé pour transporter tout et n’importe quoi. Le Fervez Ranger est motorisé par bIcylindre de 425 cm3 d’une puissance de 18 ch.
Enfin, croyez-nous, au Rétromobile 2023, bien d’autres voitures et véhicules sont aussi assez impressionnants, ceci par leur aspect à la fois historique et original. Ci-dessus en photo, la sculpture à l’échelle 1:1 de Dufilho. Alors, foncez à Paris Expo Porte de Versailles pour les découvrir.
Texte : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com (Mathieu Langlais et Alexandre Besançon)
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