D’un Arona à un autre, quelques 5 000 km séparent le TSI 150 FR du TSI 115 Xcellence. Ainsi, c’est à Barcelone en octobre dernier que la version la plus puissante et haut de gamme du SUV nous avait clairement convaincus (à lire ici). A Tel-Aviv en Israël, celle située juste en-dessous du sportif FR nous attendait pour un exercice fou, à avoir un road trip jusqu’au désert du Néguev en passant par la mer Morte, sur des routes et portions off-road aux dénivelés impressionnants avec, pour finir, un détour rapide à Jérusalem. Le défi était de taille pour un SUV conçu pour la « jungle urbaine ».
L’image diffusée par Tel-Aviv à l’étranger colle parfaitement aux prétentions de l’Arona. La seconde plus grande ville d’Israël attire les jeunes du monde entier. La ville bordée de plages magnifiques compte ni plus ni moins que la plus grande concentration de startups au monde ! C’est d’ailleurs là-bas que l’application Waze a été créée.
Il n’a pas été rare de voir de nombreux passants se retourner sur notre Arona lors de notre court parcours à Tel-Aviv. D’une longueur de 4,138 m, le petit SUV développe un style très tendance qui fait le renouveau de Seat depuis l’Ateca. Il est vrai que les différences entre les deux Arona essayés en Espagne et en Israël sont mineures, ceci grâce aux options qui figurent sur la fiche descriptive du 115 TSI.
A l’avant, la calandre de notre Arona Xcellence « Blanc Candy » (200 €) est d’ailleurs plus raffinée et les optiques Full LED (options : 600 €) lui confèrent une signature lumineuse moderne. Ses profils profitent d’autres options comme ce beau toit « Gris ¨Pyrénées (200 €) et les jantes de 17 » Dynamic Xcellence (400 €). Au-delà de ces aspects esthétiques, cette déclinaison motorisée par un petit 3-cylindres s’est montrée, sans surprise, plus qu’à son aise dans les rues de Tel-Aviv.
Le challenge était ailleurs, plus loin. Une fois sortie de la « Ville Blanche » et après avoir emprunté l’autoroute, nous étions clairement impatients de rouler vers la mer Morte. La route qui mène jusqu’à la vaste étendue d’eau (très) salée est l’une des plus belles que nous ayons eu la chance de parcourir. De virages en virages, le paysage se transforme, petit à petit, pour nous plonger dans une atmosphère d’un autre monde surtout qu’il est rare de conduire au-dessous du niveau de la mer. Un incroyable panel de couleurs naturelles nous a été offert sur cette route. Plus bas, à -430 m d’altitude, nous n’avons pas pu résister à l’envie de rouler sur ce terrain unique au monde où le sable, le sel et l’eau se mêlent.
Devant ce décor époustouflant, le temps d’une pause, évoquons l’habitacle du SUV. Simple et efficace, voici comment définir cet espace de vie automobile où tout tombe parfaitement sous la main. L’assemblage des différents éléments est de bonne facture. Seat jouant la carte d’un compromis confort/prix agressif, certains matériaux sont plutôt brut s mais les bénéfices de la finition Xcellence aident à les oublier. Le Pack chrome, le ciel de pavillon noir au tissu de qualité et le tableau de bord blanc relèvent clairement le niveau. La texture des sièges est l’une des très bonnes surprises rencontrées sur cet Arona Xcellence. Un autre point fort enchantera les familles; celui du grand nombre des rangements, sans oublier les 400 l de volume de chargement.
Avant de reprendre notre road trip, sachez que l’Arona TSI 115 Xcellence propose en série du sérieux en matière d’aides à la conduite et d’équipements. Citons par exemple le régulateur de vitesse, le radar de recul et le très pratique écran tactile 8″.
Comme vous l’avez peut-être constaté, nous avons joué les touristes sur cette première partie d’essai. En quittant la mer Morte, le temps était venu de jauger les capacités routières sur un terrain de jeu encore plus escarpé ! Avec 115 ch (entre 5 000 et 5 000 tr/min) et 200 Nm de couple (entre 2 000 et 3 500 tr/mn), il n’était pas établi d’avance que notre SUV soit à son aise en Israël mais sa générosité et son allonge nous ont offert suffisamment d’agrément de conduite. « Suffisamment » car il ne faut pas hésiter à solliciter le 1.0 l 3-cylindres. Ce dernier se fait certes entendre dans l’habitacle mais, au moins, il ne rechigne pas à la tâche.
A la relance en sortie de virage, les accélérations sont franches. Le plus étonnant est, comme sur le FR, le dynamisme ressenti au volant de cet Arona 115 TSI. La nouvelle plateforme MQB A0 fait des miracles et la suspension ferme du SUV en est un autre atout. Même sans le système de suspensions adaptatives Dual Ride (disponible en option avec la boîte DSG7) aux 4 modes de conduite au choix (Eco, Confort, Sport et Individual), notre Arona en boîte manuelle à 6 rapports s’est montré presque aussi convaincant que le TSI 150 FR.
Les épingles serrées ont révélé deux autres bons points routiers pour l’Arona. En effet, sa direction est précise et son freinage est des plus efficaces. Oui, l’Arona peut donc s’échapper des villes pour s’amuser en montagne ou ailleurs. Les kilomètres s’enchaînant à un rythme plutôt élevé, l’endurance du SUV espagnol a été mis à rude épreuve jusqu’aux abords du cratère Ramon. Même si, encore une fois, l’Arona a rempli son rôle, ses occupants pourraient souffrir de son manque d’insonorisation. Comme évoqué précédemment, il ne faut pas hésiter à solliciter la pédale de droite pour gravir des sommets à son volant. Du coup, seul le bruit du moteur trop présent dans l’habitacle est à mettre au chapitre de ses défauts. Avouons que c’est bien le seul à la vue de son positionnement.
Avant de quitter l’asphalte pour la piste du désert de Néguev, détaillons les chiffres de l’Arona TSI 150 BVM6. Seat l’annonce pour 9,8 s sur le 0 à 100 km/h et 182 km/h de vitesse maximale. Les consommations constructeur sont faibles avec 5,0 l/100 km en cycle mixte. Donnée largement dépassée lors de notre essai, la faute à la typographie extrême mais si magistrale des routes d’Israël. Les émissions de CO2 homologuées à 114 g/km pour l’Arona sont synonymes de zéro malus.
Nous étions loin d’être au bout de nos surprises. Cette fois, nous sommes obligés de « lâcher prise » et d’oublier le temps d’un parcours off-road, l’Arona. Epoustouflant à plus d’un titre, Le cratère Ramon est un cirque d’érosion karstique naturelle situé dans le désert du Néguev au Sud d’Israël.
Cette formation géologique est aussi exceptionnelle qu’authentique. L’homme y est juste repassé pour extraire les différentes couches de sable. Il reste de cette époque d’exploitation quelques vestiges industriels. Bien avant, au fondement de l’humanité, l’homme y a séjourné.
Sur une profondeur de 500 m, ce site touristique s’étend sur une superficie de 40 km de long et une dizaine de large. Y accéder, équivaut à atterrir (presque) sur Mars tant les références des paysages européens en sont éloignées. Ce Makhtesh (cratère) est un joyau de la géologie car il est tout simplement le plus grand cratère d’érosion au monde. La carrosserie blanche de l’Arona contraste avec les différentes couches de roches qui le composent.
Les photos qui étayent cet article parlent d’elle-mêmes. La puissance visuel de ce lieu « écrase » l’Arona. Pourtant, malgré ses deux roues motrices, le SUV n’a pas flanché à affronter des chutes abruptes. Attention, il ne faut pas s’arrêter en chemin lors d’une telle ascension car la sanction serait de ne pas repartir. Le sol meuble n’est pas simple à gérer pour un SUV urbain. Le petit tout-chemin Arona n’aime pas grimper haut sur ce genre de terrain. Quoi qu’il en soit, quel plaisir intense de rouler ici…
Nous ne pouvions pas quitter la « Terre Promise » sans passer par Jérusalem que nous avons contemplé du Mont des Oliviers.
Sans transition et, en guise de conclusion, Seat possède à nos yeux le meilleur SUV compact actuel. Son design consensuel, sa modernité, sa plateforme aboutie issue de l’expertise du groupe Volkswagen en font une offre incontournable du marché. Sérieux, c’est aussi son positionnement habile qui en fait l’un des concurrents majeurs aux Peugeot 2008 et Renault Captur. Ces derniers souffrants aujourd’hui du poids des années. Le Seat Arona TSI 150 Xcellence BVM6 s’affiche à partir de 22 015 €. Vous savez maintenant qu’un SUV peut rouler loin, très loin. En voici de nouvelles preuves grâce, ci-dessous, aux autres images de notre road trip.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com et Seat
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