Il est acquis qu’une voiture neuve commence à se déprécier dès qu’elle franchit les portes du concessionnaire. En moyenne, une auto perd environ 20 % de sa valeur la première année, et entre 50 et 60 % au bout de cinq ans. Mais derrière ces chiffres globaux se cachent de fortes disparités selon la marque, la motorisation ou encore le positionnement tarifaire. Les modèles low-cost, comme la Dacia Sandero essence, ne perdent que 14 % de leur valeur en cinq ans, preuve que leur prix d’achat déjà bas limite la chute. À l’inverse, une Nissan Micra diesel peut s’effondrer de 64 %, illustrant la fragilité des petites citadines à motorisation vieillissante. Quant aux voitures électriques d’occasion, leur décote s’explique par de nombreux facteurs. Le Parisien s’est appuyé sur les données du site Leboncoin, qui recense plus de 700 000 annonces automobiles, pour mettre en lumière ces tendances de forte décote.
En effet, dès que l’on aborde le cas des voitures électriques d’occasion, la décote est inquiétante, car aucun modèle n’échappe à une décote brutale. La meilleure élève, la Volkswagen ID.3, perd déjà 58 % de sa valeur en cinq ans. La Tesla Model 3 suit avec 59 %, la Peugeot e-208 atteint 61 %, le SUV Audi e-tron grimpe à 65 %, et la pionnière Nissan Leaf culmine à 67 %. Quant à la Renault Zoé, pourtant star du marché de l’occasion, elle affiche une décote de 63 % : achetée neuve environ 30 852 € en 2020, elle se revend en moyenne 11 293 € en 2025, soit une perte sèche de 19 559 €.
Cette fragilité s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la baisse des prix du neuf, qui tire mécaniquement les occasions vers le bas. Exemple frappant : une Tesla Model 3 Autonomie Standard Plus coûtait 50 800 € en 2020. Aujourd’hui, une version Propulsion est proposée à 41 990 €, et même 39 990 € il y a quelques semaines. Ensuite, les progrès technologiques rapides rendent les anciens modèles obsolètes. Les électriques ont gagné en autonomie, en puissance de recharge, et proposent désormais des fonctions comme le V2L (Vehicle-to-Load) ou la conduite One Pedal. Résultat : un modèle de 2020 paraît déjà dépassé en 2025, ce qui accentue la décote des voitures électriques d’occasion.
À cela s’ajoutent les inquiétudes liées à l’état des batteries des voitures électriques. Les acheteurs craignent la perte d’autonomie due à l’usure et redoutent la fin de garantie sur cet élément coûteux à remplacer. Les professionnels recommandent d’exiger un certificat de santé de batterie (SoH) avant tout achat. Enfin, l’offre explose : les retours de véhicules en LOA ou LLD gonflent le marché des voitures électriques d’occasion, avec un décalage de trois ans par rapport aux ventes neuves. Les concessions anticipent déjà une vague de retours massifs liés au leasing social dès 2027.
Les chiffres d’Indicata confirment cette tension. En juin 2025, il fallait 85 jours pour écouler un modèle essence, contre près du double pour un électrique. En novembre, la situation s’est améliorée, mais au prix d’une baisse des tarifs : une électrique restait en moyenne 84 jours sur le parc, contre 60 jours pour une essence. Et pendant que les prix des voitures électriques d’occasion reculaient de 22 % par rapport à 2020, ceux des modèles essence progressaient de 6 %.
Pour les acheteurs, cette décote massive peut toutefois se transformer en opportunité. Une Renault Zoé ou une Peugeot e-208 d’occasion devient une solution économique pour un second véhicule, idéal pour les trajets quotidiens. Les familles peuvent aussi accéder à des modèles plus spacieux, dotés d’autonomies désormais correctes, à des prix attractifs. En somme, si les technologies évoluent trop vite pour préserver la valeur des voitures électriques d’occasion, elles offrent paradoxalement aux particuliers la possibilité de rouler propre… sans se ruiner.
Enfin, à l’autre extrémité du spectre, loin des voitures électriques d’occasion, les véhicules premium résistent mieux. Une Mercedes CLA essence affiche une perte de seulement 30 % en cinq ans, devant le GLA, la Classe A ou l’Audi Q3 Sportback. Le prestige du blason joue ici pleinement son rôle.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
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