Ces dernières semaines, l’actualité automobile a été monopolisée par l’arrivée de nombreuses offres 100% électriques dont la Volkswagen ID.3. Si l’on rajoute à ce phénomène l’engouement toujours suscité par les SUV, la Volkswagen Passat GTE passerait presque inaperçue. Mais pour LesVoitures.com, il n’y a pas que les SUV et les voitures « à piles » dans la vie. La preuve, non sans un peu de provocation, avec le titre de cet essai. En effet, comme vous allez pouvoir le constater, la Passat GTE Berline est, à nos yeux, parfaite sous tous les plans.
Pour commencer, son design profite de « coups de crayon » que nous qualifierons de subtils. Le restylage de ce best-seller vendu à plus de 30 millions d’exemplaires à travers le monde apporte du dynamisme et de la modernité aux deux Passat GTE berline et break.
A l’avant, la grille de calandre a notamment été revue. Tel un premier indice de son nouvel aspect high-tech, la Passat peut (selon les finitions ou en option) être équipée des optiques intelligentes « Matrix LED IQ.LIGHT » (2 150 € sur la GTE) et les LED standard sont désormais de série. Rappelons que les « Matrix LED IQ.LIGHT » sont apparues pour la première fois sur le Volkswagen Touareg. Plus bas, le bouclier de notre Passat GTE profite de grandes ouvertures à ses extrémités et, de surcroît, de feux diurnes spécifiques en forme de « C » propres à cette voiture hybride de type PHEV pour « Plug-in Hybrid Electric Vehicle ».
De profil, précisons qu’en série, la Volkswagen Passat GTE est équipée de jantes d’une taille de 17″ au rendu plein mais, notre berline d’essai est posée sur les superbes nouvelles jantes « Bonneville (18 »). Ces roues en alliage léger sont en option exclusive (880 €) à la Passat GTE car, elle sont seulement de série sur les Passat R-Line. Les étriers de frein de couleur bleue sont une autre spécificité de la Passat GTE. Pour ceux qui adorent, comme nous, la teinte « Beige Bronze » de notre belle Passat, sachez qu’elle figure aussi au programme des options (650 €).
L’arrière de la Passat change également à tous les niveaux avec, ente autres, des feux à la signature lumineuse plus expressive, les six lettres « PASSAT » qui s’affichent en grand format et un bouclier arrière légèrement redessiné. Au final, la silhouette de la berline allemande gagne clairement en dynamisme.
Passons à l’intérieur de la Passat avec ce qui se voit puis, ce qui ne se voit pas mais se conduit : comprendre en mode conduite autonome de niveau 2. A l’instant où l’on s’installe dans une Passat, deux sentiments ressortent immédiatement. Le premier est un espace de vie automobile grandiose et, l’autre, un sérieux en termes de qualité des matériaux et d’assemblage. Une seule fausse note saute aux yeux, à savoir le carré grossier qui remplace l’horloge analogique au centre de la planche de bord. De nouveaux inserts décoratifs et selleries sont au programme du restylage ainsi que de multiples possibilités au niveau des personnalisations. Un volant capacitif fait son apparition, ce qui est une grande première chez Volkswagen. Ce volant repère la position des mains du conducteur avant même qu’elles ne soient en contact avec « le cercle » mais ce n’est pas tout…
En effet, le « Digital Cockpit » (dalle de 10,25″) apporte l’instrumentation digitale au conducteur. Le système est de série sur la Passat GTE et il est accompagné par le dispositif « Discover Pro » (écran tactile 9,2″). Ces nouveautés projettent, un peu comme les « Matrix LED IQ.LIGHT », la Passat vers de nouveaux horizons, comprendre une expérience de conduite ultra-moderne. La Passat est aussi ultra-connectée et intègre toutes les compatibilités possibles avec les smartphones.
Ce qui ne se voit donc pas, ce sont les nouvelles ADAS (Advanced Driver Assistance Systems). Pardon, parlons bleu-blanc-rouge à l’image du drapeau qui flotte aux abords de la Mairie d’Yport pour présenter les aides à la conduite de la Passat. En complément du volant capacitif, trois principales aides à la conduite débarquent sur la Passat pour en faire une voiture à la conduite partiellement automatisée : le régulateur de vitesse actif et prédictif (ACC), le « Lane Assist » et le « Travel Assist ». Pour faire simple, le premier système gère le freinage et régule la vitesse automatiquement dans la circulation, en s’aidant de la signalisation routière et des informations fournies par le GPS. Le second repère les voies de circulation et, le troisième a la capacité de guider la voiture automatique à plus haute vitesse, jusqu’à 210 km/h. Et si nous prenions le volant pour réellement essayer cette Volkswagen Passat GTE Berline ?
A la lecture de sa fiche technique, on pourrait penser que les 1 730 kilos à vide sont un handicap monstre pour mouvoir avec agilité notre Passat hybride. En aussi peu de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, cette lourde donnée s’est envolée à l’instant où nous avons appuyé sur la pédale de droite. Trois modes de conduite sont disponibles au choix sur la Passat GTE : « E-Mode », « Hybrid » et « GTE ». Le premier privilégie l’utilisation du moteur électrique (en ville) et le second peut être considéré comme un mode « Normal ». Quant au « GTE », on est proche d’un mode « Sport ». C’est bien sûr le « GTE » que nous avons choisi !
Le 4-cylindres essence 1.4 l TSI turbo de 156 chevaux et les 115 chevaux supplémentaires issus du moteur électrique suffisent très largement à faire évoluer la « lourde » Passat GTE. C’est même assez surprenant mais, la sensation de puissance prend réellement le dessus sur celle du poids. Le 1.4 l TSI atteint son seuil de puissance entre 5 000 et 6 000 tr/min pour un couple de 250 Nm (entre 1 550 et 3 500 tr/min). L’apport de l’électrique fait grimper ces données à 218 chevaux de puissance et 400 Nm de couple cumulés, ce qui est plus qu’intéressant.
Les autres points forts de la Passat GTE, comme toutes hybrides, sont sa motricité impressionnante, sa souplesse d’utilisation et l’allonge de son « double moteur ». Cela ne serait pas aussi efficace sans le rôle primordial parfaitement joué par la boîte de vitesses DSG6 fluide et réactive. Au volant de la Passat GTE, on se prend instinctivement vite au jeu des accélérations dans un confort de haut niveau. On en vient à évoquer le comportement de la berline sachant que notre Passat GTE ne dispose pas de l’option DCC (amortissement piloté). L’auto est néanmoins collée au sol et il est difficile de la prendre en défaut quelles que soient les circonstances. Pourquoi ? Car nous sommes au volant d’une berline et non d’un SUV, les très sérieux châssis et trains roulants de la Passat répondant à toutes nos sollicitations avec efficacité. C’est seulement au freinage que l’on retrouve quelque peu une sensation de lourdeur et, surtout, un manque d’infos dû à la récupération de l’énergie au freinage. Cependant, les ingénieurs de chez Volkswagen maîtrisent leur sujet sécurité. Cela freine donc bien mais attention néanmoins à l’endurance des freins. La Passat est certes, très dynamique mais, n’est pas une sportive avec les composants qui vont avec. Hormis cela, la direction est précise et plaisante. Bref, la surprise est totale au volant de la Volkswagen Passat GTE.
En chiffres, la Passat Berline GTE réalise le 0 à 100 km/h en 7,4 s et peut atteindre 222 km/h. Sa consommation en cycle mixte est annoncée par Volkswagen à près de 1,5 l/100 km. Il faudra bien charger les batteries, adopter un rythme de sénateur, user du mode « E-mode » et positionner la DSG6 en « B » (mode le plus régénératif au freinage) jusqu’à ce que la batterie soit vide pour tenter de respecter cette consommation constructeur. Lors de notre essai, nous avons relevé un intéressant 8,9 /100 km, ceci à un rythme élevé et en mode « GTE » synonyme de plaisir. Les émissions de CO2 sont de 31 g/km. Concernant la recharge, la batterie d’une capacité de 13 kWh se recharge en 3h40 sur une Wallbox (AC 3,6 kW) et en 7h15 avec la prise classique (AC 1,8 kW).
En conclusion, la Volkswagen Passat GTE Berline génère un agrément de conduite plus qu’intéressant grâce à sa motorisation hybride et une conception intrinsèquement plus proche du bitume. Sa tenue de route irréprochable et son aisance à toutes épreuves ainsi que son habitabilité exceptionnelle en font donc une hybride parfaite. Pondérons nos propos car, il faut avoir les moyens de se l’offrir. 50 200 € seront à débourser mais ce sera toujours mieux, à nos yeux, qu’un SUV et de loin.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com et Volkswagen (habitacle)
En 2025, Dacia sera au départ du plus connu des rallyes-raids avec le Sandrider, ce…
Lando Norris remporte le GP d'Abu Dhabi, dernière manche de la saison F1 2024. Carlos…
Souvenez-vous, en marge du GP de Monaco 2024, Mercedes-AMG a dévoilé le speedster PureSpeed, ceci…
Humblement, en ce week-end historique, celui de la réouverture de Notre-Dame de Paris, nous souhaitons,…
Après avoir commercialisé son premier véhicule 100% électrique, le SUV Mustang Mach-E en 2020, Ford…
Le bonus écologique 2025 est en place depuis lundi dernier, soit le 2 décembre 2024.…
Vous êtes actuellement sur la version allégée. Pour la version complète, cliquez sur le Logo LesVoitures.com