Claude Laurent et Jean-Claude Ogier sur la n°51, Pierre Lelong et Alain Bertaut sur la n°52, et enfin Georges Heligoin et Johnny Rives sur la n°53, ce sont les trois équipages CD Peugeot SP66 qui ont partagé la piste avec les autres concurrents à l’occasion de l’édition 1966 des 24 Heures du Mans. C’est la n°53 qui sera, de nouveau, au Mans cet été, lors de l’événement Le Mans Classic. La n°52 ne sera pas loin car, elle est exposée au musée des 24 Heures du Mans.
Le premier équipage, associant Claude Laurent et Jean-Claude Ogier, évoquait immédiatement le monde du rallye. Le premier nommé commença sa carrière en 1952, associé à Citroën puis roulant avec Renault et enfin DKW. Agé aujourd’hui de 86 ans, il compte 20 participations au Rallye Monte-Carlo tout comme au Tour de Corse et s’est engagé à 12 reprises au Tour de France Automobile. Vu aux 24 heures du Mans à huit reprises (entre 1960 à 1973) c’est avec une Porsche 911T qu’il décrocha ses meilleurs résultats, à savoir une deuxième place en catégorie GT en 1968 (avec Jean-Claude Ogier) et en 1969 (avec Jacques Marché).
Jean-Claude Ogier commença sa carrière comme copilote avant de devenir pilote de rallye, toujours associé au constructeur Citroën. Sans aucun lien de parenté avec Sébastien Ogier, il obtint d’excellents résultats avec notamment une victoire de catégorie à l’occasion du Rallye Monte-Carlo 1967 (sur Citroën DS21) ou encore l’année suivante au Rallye Sanremo avec… sa femme Lucette Pointet comme copilote. Son expérience aux 24 Heures du Mans se résuma à deux participations. La course en 1966 avec la CD Peugeot SP66 puis, le résultat précédemment évoqué, avec Claude Laurent, en 1968.
Sur la deuxième voiture engagée par CD, Pierre Lelong et Alain Bertaut se partageaient le volant. Ce sont eux qui, malheureusement, ont connu la plus courte expérience, avec un abandon intervenant après seulement 19 boucles. Pierre Lelong était pilote de voitures de sport depuis les années 1950 et a régulièrement pris le départ du Tour de France Automobile. Le Mans, c’est à quatre reprises qu’il s’y est présenté. Il y faisait ses débuts en 1960 en terminant 17ème. Lors de ses trois autres participations (1962, 1964, 1966), il devait abandonner prématurément.
Alain Bertaut était le véritable « couteau suisse » de la bande. Pilote, essayeur, devenu commissaire sportif, journaliste mais, également administrateur et même ensuite Vice-président de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) ensuite, il a contribué à créer la Coupe R8 Gordini (en 1966 justement). Responsable de l’élaboration puis de l’application des règlements sportifs et techniques aux 24 Heures du Mans dans les années 80, il est un personnage clé qui a permis à l’endurance de se moderniser et d’évoluer avec son temps. En 1966, il fut appelé en dernière minute pour pallier à l’absence d’André Guilhaudin. Celui-ci avait bien participé aux essais avec la CD Peugeot SP66 mais, la jugeait trop dangereuse et refusa de prendre le départ.
Enfin, la n°53 roulait en 1966 aux 24 Heures du Mans avec Georges Heligoin et Johnny Rives. Georges Heligoin était pilote essayeur chez Michelin et pilote instructeur du Circuit Bugatti (construit en 1965 et inauguré justement en 1966). Johnny Rives, journaliste et spécialiste des sports automobiles pour L’Equipe. Un duo prometteur, mais sans aucune expérience de la course automobile. Cette édition 1966 resta comme la seule participation de Johnny Rives, tentant en vain de se qualifier en 1967. Dans les années 1970, il allait connaître le succès comme copilote en remportant deux fois le Tour de France Automobile. Il gagna en 1971 avec Gérard Larrousse sur une Matra MS650 et en 1974, toujours avec Larrousse et Jean-Pierre Nicolas comme second pilote, sur une Ligier JS2.
Enfin, la CD Peugeot SP66 sera, de retour, grâce à L’Aventure Peugeot qui l’engage, sur le grand circuit des 24 Heures du Mans cette année avec, à son volant Thomas de Chessé et Etienne Bruet, ceci dans le cadre du tant attendu événement Le Mans Classic !
Texte : Geoffroy Barre
Photos : DR et LesVoitures.com
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