Le segment C, celui des berlines compactes, connaît une bataille féroce que se livrent les principaux constructeurs européens pour dominer leur marché interne. Au milieu des Volkswagen Golf, Peugeot 308, Renault Mégane, références en la matière, Hyundai essaie de sortir son épingle du jeu en proposant la troisième génération de sa i30. Allons l’essayer ensemble.
Acteur très confidentiel du marché automobile français avec un peu moins de 29 000 immatriculations pour l’exercice 2016, soit précisément 1,39% de part de marché, Hyundai connaît néanmoins une forte progression constante depuis son implantation dans l’hexagone (+17% sur un an). Si nombreuses sont les personnes à ne pouvoir citer un modèle de la gamme, quasiment tout le monde connaît de nom le Tucson, son SUV. Hyundai capitalise en effet sur des modèles à très fort potentiel pour s’en servir comme d’un cheval de Troie et ainsi, doucement mais sûrement, grignoter des marchés (la gamme, de moins de deux ans participe à ce dynamisme).
L’i30 doit elle aussi jouer ce rôle de porte-étendard à l’heure où les groupes européens, attaqués chez eux, rivalisent d’énergie pour maintenir leur suprématie. Pour ce faire, Hyundai produit sa nouvelle i30 dans son usine ultra moderne de république Tchèque.
Premier contact, visuel, avec cette nouvelle i30. Nos modèles d’essai sont garés dans le rue. Ah? Je croyais que c’était une 308…Il y a pire, me direz-vous comme héritage. Hyundai souffrait en effet d’un manque de gueule concernant ses modèles. Sur le segment des berlines compactes, on ne peut se rater à ce sujet car la cible est jeune, branchée et véhicule une forte image. Une 308 donc qui aurait été restylée mais attention, restylée en profondeur et avec goût.
Au menu des nouveautés : grosse calandre en nid d’abeilles avec, soi-disant, un rappel de l’image d’un haut fourneau déversant de l’acier en fusion. Feux bi-LED à trois lentilles, ligne dynamique qui relie les feux avant aux feux arrière. L’arrière en question est bodybuildé afin de donner une image robuste et costaude, loin de l’image que certains pourraient avoir de voitures asiatiques. Bref, ce n’est pas révolutionnaire mais ça a du caractère, et les couleurs Fiery Red et Stargazing Blue des i30 de cet essai participent au sentiment de dynamisme.
A l’intérieur, c’est bien fini, très bien même par endroit avec l’adjonction de plastiques moussés sur le tableau de bord. Le style, sans être dépouillé est épuré, pas de boutonnite aiguë avec des commandes qui tombent naturellement sous la main, dont beaucoup sont regroupées via l’interface que vous pouvez gérer par le biais de l’écran tactile dont la taille peut atteindre 8″. La positon de conduite est trouvée facilement et se révèle idéale quand les sièges, par leur maintien, procurent un très bon confort.
Un vrai bon point donc que cet intérieur, passons alors aux réjouissances motorisées. Pour ce faire, Hyundai propose deux moteurs essence et deux moteurs diesel dont on ne nous a pas beaucoup parlé tant cette motorisation semble désormais délaissée de tous.
Moteur nouvelle génération 140 cv avec boîte double embrayage ? Bien sûr que nous sommes volontaires pour essayer ça ! “J’avais dit réjouissances !” Quelle déception ! Certes la voiture est lourde (1 315 kilos malgré l’emploi d’acier haute résistance maison), mais que se passe-t-il ? Il arrive parfois que soit le moteur est à la peine, soit la boîte ne suive pas. Hyundai arrive à combiner les deux défauts dans sa i30 1.4 T-GDi 140 DCT-7.
Concrètement, vous êtes à 120 km/h sur l’autoroute, vous mettez pied dedans pour doubler et…..rien ne se passe. La boîte ne tombe aucun rapport toute seule et, lorsque vous le faites aux palettes, le moteur montre ses limites, comme à bout de souffle.
En essai mixte autoroute/routes de campagne, nous avons vu notre consommation atteindre plus de 9,0 l/100 km pour 5,5 l/100 km annoncés avec, en outre, la désagréable obligation de cravacher la voiture en permanence ce qui pénalise fortement le résultat. C’est d’autant plus regrettable que le châssis n’est vraiment pas à la traîne et que, doublé d’une suspension remarquable, il permettrait une utilisation beaucoup plus agréable sur tous types de revêtements.
Afin, tout de même, d’essayer de repartir avec un sentiment moins mitigé, nous avons demandé à essayer l’opposé de ce modèle avec une version en boîte mécanique et diesel, le 1.6 CRDi 110. Là, une révélation, un couple supérieur et beaucoup mieux réparti à notre goût pour une conduite souple et confortable. A noter de plus qu’il ne s’agissait pas de l’autre version disponible en 136 ch mais d’un simple 110 ch. Les qualités de L’i30 sont alors beaucoup mieux mises en avant et, tout simplement, on peut profiter de la route, et de, notamment, la direction plus directe de 10% et des équipements du véhicule sans se soucier d’avoir sans cesse à relancer l’engin.
Ainsi, parmi la multitude d’équipements connectés proposés, notons l’Apple CarPlay/Android Auto, un système de recharge des téléphones par induction, ainsi qu’un service TomTom Live proposé avec un abonnement gratuit de 7 ans. Déclinée en 4 gammes, l’i30 propose un très large choix. Dès le premier niveau de finition Intuitive, l’allumage automatique des feux, la climatisation bi-zone, l’éclairage des virages ainsi que le régulateur de vitesse pour ne citer qu’eux sont de série.
Les versions Business et Édition#1 ajoutent respectivement la connexion totale de votre smartphone au véhicule, l’écran 8″, le système TomTom ainsi que le système sans clef pour l’une et les feux avant bi-LED, les jantes 17″ notamment pour l’autre. La version Créative quant à elle complète le tout avec des feux arrière à LED, une aide au stationnement, un ordinateur de bord et une sellerie tissu cuir.
Pour ce qui est des tarifs, la gamme débute à 22 550 € pour le 1.0 T- GDi 120 en Intuitive et se termine à 31 350 € avec le 1.6 CRDi 136 DCT-7 en finition Créative. Tous ces modèles ne nécessitant pas le paiement d’un malus. A noter que pour ces prix, vous bénéficierez d’un grand panel d’équipements de série pour garantir votre sécurité, tels que le freinage autonome d’urgence, l’assistance au maintien de voie et des feux de route adaptatifs, le tout dans une caisse métallique dont la résistance aura été augmentée de 22% par rapport à l’ancienne version. Pour l’achat de ce véhicule, préférez la version diesel boîte mécanique impérativement et vous aurez alors, entre les mains, un véhicule polyvalent, confortable et bien équipé. Si le besoin de vous convaincre se fait encore sentir, sachez que Hyundai propose une garantie 5 ans, kilométrage illimité.
Texte, essai et photos : Charles Oulan
Sur le segment des SUV 5 ou 7 places, les propositions dites "sportives" sont plutôt…
Enorme coup dur pour la filière automobile française et l'un de ses acteurs historiques. Michelin…
Magique comme "Magic Senna". Le week-end dernier, dans le cadre du GP du Brésil 2024,…
Cupra continue d’élargir ses horizons avec le Terramar, un SUV qui partage de nombreux éléments…
En 2025, Suzuki se mettra, enfin, à la voiture électrique, en commercialisant l'e Vitara, soit…
Les auto-écoles, ces institutions séculaires de la route, se retrouvent aujourd’hui à la croisée des…
Vous êtes actuellement sur la version allégée. Pour la version complète, cliquez sur le Logo LesVoitures.com