Avec ces 4,50 m de longueur, le nouveau Hyundai Tucson se positionne, à quelques millimètres près, au niveau de la star française des SUV compacts, le Peugeot 3008. Ce dernier, disponible en deux versions PHEV (hybrides rechargeables), vient d’ailleurs d’être restylé. La plateforme de dernière génération développée par Hyundai permet donc de voir débarquer le Tucson hybride. Débutons notre essai en présentant le design très identitaire du SUV sud-coréen.
Lorsque Hyundai a publié les premières images de son nouveau SUV, nous étions partagés à la vue de cette prise de risque visuelle surtout en découvrant cette face avant qui n’a rien à envier à un concept-car. Dans la vraie vie, loin de nos écrans d’ordinateurs, cela fait réellement son effet ! La grille de calandre composée de multiples lamelles à effet relief intègre de nombreux petits de feux de jour qui, une fois éclairés, “transpercent” de leur lumière cette même calandre.
Répondant à la nouvelle tendance « Sensuous Sportiness » du constructeur sud-coréen, cette face avant, également très imposante, fait clairement du nouveau Tucson une voiture statutaire à l’image du Mercedes-Benz EQC qui possède le même type de grande calandre à optiques intégrées mais, différemment.
Une fois la nuit tombée, des optiques à LED situées aux extrémités du bouclier se déclenchent. Attention à ceux qui verront apparaître le Hyundai Tucson dans leurs rétroviseurs car, ils pourraient bien vivre une rencontre du 3ème type !
De profil, c’est peut-être moins séduisant mais, toujours aussi original avec la présence de galbes très graphiques qui dessinent notamment les contours des ailes. A la limite de la surcharge visuelle, le Tucson ne manque pas de générer un dynamisme hyper-moderne, les jantes d’une taille de 19 pouces de notre modèle y participant joliment. Plus haut, on remarque un traitement bi-ton et chromé qui apporte une indispensable fluidité même si, à nos yeux, on aurait apprécié une autre prise de risque à savoir, l’abandon des éléments prétendus, à tort, indispensables aux designers automobile en matière de SUV. On évoque ici, les protections en plastique noir des passages de roues. Sous cet angle, on remarquera beaucoup de similitudes avec le Kona, le best-seller 2020 Hyundai.
Il y a beaucoup à écrire sur le design du Tucson 4 ! C’est plutôt bon signe car, Hyundai à donc revu en long, en large et en travers le dessin de son SUV. Ainsi, la partie arrière est tout aussi saillante que le reste de la carrosserie avec, principalement, une superbe signature lumineuse soutenue par un bouclier décoré par d’autres formes géométriques à effet 3D. Au final, le Tucson a fait l’objet d’un savant travail que l’on peut qualifier de conception visuelle avant-gardiste et dans les moindres détails ! En effet, détrompez-vous, les ingénieurs de chez Hyundai n’ont pas oublié d’équiper le SUV d’un essuie-glace arrière, il est tout simplement habilement caché sous le becquet de toit.
Place à l’habitacle du Tucson. Comme évoqué en introduction, nous montons à bord de la version la plus haut de gamme. Nous observons alors bel et bien une ambiance premium. Tout est soigné, de nombreuses attentions faisant clairement mouche. La structure de la planche de bord en est le premier exemple. Elle forme une sorte de double cockpit dont les lignes s’étirent avec finesse et brillance vers les contre-portes. Cela amplifie une forte impression d’habitabilité.
Autre exemple : des matériaux d’excellente qualité et parfaitement assemblés pour ce Tucson Executive ! La sellerie en cuir est accompagnée d’inserts noirs laqués et chromés, tous deux brillants ainsi que de pièces en plastique moussé, s’il vous plaît ! Ajoutez à cela, un beau tissu pour le planche de bord et les contre-portes et vous obtiendrez réellement une Hyundai premium, surtout que le Tucson ne manque de rien en termes d’équipements et de technologies embarquées.
Un grand écran tactile central de 10,25″ et une instrumentation digitale (dalle de 10″) feront le bonheur des parents. Le détail qui tue, c’est l’absence de casquette au-dessus des compte-tours. Résultat, le conducteur profite d’une vue panoramique sans obstacle pour ses yeux. Il lui manquera juste la vision tête haute.
Pour revenir sur les équipements de notre Tucson « Executive », le SUV propose tout ce qui peut se faire de mieux sur le marché : sièges/volants chauffants, chargeur à induction, compatibilité Apple CarPlay/Android Auto, aide au stationnement. Des aides à la conduite, en veux-tu en voilà comme on dit, de l’aide au stationnement au régulateur de vitesse adaptatif, en passant par la caméra de recul, etc… sachant que l’on vous réserve le meilleur pour notre essai routier… petit teaser. Précisons, en effet, que dès les deux premiers niveaux de finition (« Intuitive », « Creative »), la dotation en équipements est très généreuse. La sellerie cuir, le toit panoramique, le système Hi-Fi Krell, la caméra 360°sont, pour info, uniquement au programme du Tucson « Executive ». Le Tucson Hybrid peut même être garé sans que l’on ne soit à son volant, avec une simple télécommande !
Au niveau de l’habitabilité, c’est grandiose que ce soit pour les places avant ou arrière. Banquette arrière (non coulissante) en place, le volume du coffre est de 616 l pour notre version hybride. A noter que les dossiers se rabattent en 40-20-40, très pratique n’est-ce pas ? Après tous ces éloges très convaincants, passons à la route.
Pour commencer, la gamme Hyundai Tucson, ce sont aussi deux essence et deux diesel, tous à micro-hybridation 48 V. Parenthèse fermée, le nouveau Tucson Hybrid est motorisé par un 4-cylindres 1.6 l turbo (T-GDi) essence d’une puissance de 180 ch (à 5 500 tr/min) auquel est couplé un moteur synchrone à aimants permanents de 44,2 kW/60 ch (petite batterie lithium-lion de 1,49 kWh), En puissance cumulée, cela donne 230 chevaux et 350 Nm envoyés, via une boîte de vitesses automatique (6 rapports) aux roues avant pour mouvoir pas moins de 1 639 kilos. Autre parenthèse : un Tucson de 265 ch PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) à 4 roues motrices sera très prochainement commercialisé.
Dans un confort parfait, le regard en hauteur projeté vers l’avant, on se sent vraiment bien au volant du Tucson. Les technologies et l’espace de vie automobile premium présentés plus haut offrent un agrément de conduite bluffant pour une Hyundai. Sans logiquement proposer de mode 100% électrique, le SUV hybride utilise que sur quelques mètres le moteur électrique avant que le 1.6 l T-GDi ne rentre en action. On roule alors tranquillement et, quand le moment arrive de dépasser un véhicule, la générosité du moteur est une première bonne surprise ! A cet instant, on est juste, encore et toujours, surpris par le SUV qui affiche sur notre écran conducteur une petite vue arrière très pratique contre les angles morts. Pendant quelques kilomètres, nous avons littéralement joué avec les clignotants pour l’afficher.
Le duo thermique/électrique fait des merveilles en apportant une bonne souplesse d’utilisation et du punch au besoin (0 à 100 km/h : 8,0 s – vitesse maximale : 193 km/h). Il n’y a également rien à dire sur la boîte de vitesses, réactive et fluide. Entre cette dernière, le moteur 1.6 l essence et le système électrique, ce « mariage à trois » facilite chaque action. Les accélérations sont très franches, le mode « Sport » en rajoutant ce qu’il faut même si le mode « Eco » est loin, excusez-nous l’expression, d’être plan-plan, bien au contraire.
Satisfaits, on aborde les premières courbes soit, le juge de paix pour mettre à l’épreuve du dynamisme les SUV. En virage, le Tucson Hybrid est d’un équilibre impressionnant, sans aucun roulis ! Cette tenue de route n’a d’équivalent que le Peugeot 3008. C’est ferme, on ressent bien la route, la direction étant suffisamment précise. Au moment de freiner, le constat est identique : c’est efficace et très informel.
Tout cela ne serait pas possible sans de sérieux trains roulants. Le châssis du Tucson répond ainsi présent en assurant des mouvements de caisse sécurisant et une agilité de haut niveau (MacPherson à l’avant, multibras à l’arrière avec, pour les deux essieux, des ressorts hélicoïdaux, une barre stabilisatrice et des amortisseurs à gaz). Pour ceux qui en souhaiteraient plus, il est possible de cocher la case option dédiée à la suspension pilotée (800 €). Bref, le Tucson Hybrid est l’un des meilleurs SUV que nous avons pu essayer cette année !
Au niveau des consommations, le Tucson Hybrid est communiqué pour 5,6 l – 5,7l/100 km (WLTP). Cependant, nous avons tellement apprécié et, oui, comprendre pris du plaisir au volant du SUV hybride, que nous avons atteint 8,4 l/100 km lors de notre essai réalisé à un rythme plutôt élevé, ce qui est très raisonnable. Les émissions de CO2 officielles sont comprises entre 127 et 131 g/km (WLTP). On est bien en-deçà du premier seuil du malus écologique.
Pour conclure, le Hyundai Tucson Hybrid pourrait vite faire de l’ombre au Peugeot 3008 HYbrid de 225 chevaux qui, rappelons-le, à pour avantage de pouvoir, contrairement au Tucson, rouler en mode 100% électrique beaucoup plus longtemps, ceci grâce à son mode de conduite « Electric » propre aux PHEV. A ce titre, il faudra, bien sûr, recharger régulièrement sa batterie : inconvénient ou avantage ? Telle est la question… Le Tucson Hybrid en finition « Executive » s’offre à partir de 44 000 € soit, pour près de 1 000 € de moins que le 3008 Hybrid d’entrée de gamme « Allure » (prime de 2 000 € à déduire). Avec son design unique en son genre, son habitacle et ses qualités routières incontestables, le Tucson Hybrid est le SUV compact au rapport prestations/prix le plus intéressant du moment et, cela risque de durer longtemps.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : Hyundai
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