Du temps, la marque haut de gamme du groupe Toyota en a pris. Directement inspiré du concept-car LC-LF du salon de Detroit 2012, c’est également dans la capitale mondiale de l’automobile que le LC500 “100% thermique” au V8 5.0 l de 473 ch est apparu 4 ans plus tard, quelques mois avant sa déclinaison hybride.
Esthétiquement, le Lexus LC 500h ne ressemble à aucune autre voiture tel un “concept-car de série”. Son style très avant-gardiste s’étire sur 4, 760 m pour une hauteur de 1, 345 m et un long empattement de 2,870 m. La face avant du coupé révèle ainsi un équilibre parfait entre agressivité et sensualité. La grande calandre trapézoïdale en est le symbole. La signature lumineuse en forme de flèche du LC 500h peut-être considérée comme un autre symbole qui “vise” sa seule et unique concurrente, la non moins exclusive BMW i8.
Les designers japonais ont réussi a créé un look d’une homogénéité sportive parfaite à l’image des feux qui épousent les ailes avant. De profil, c’est encore plus sensationnel surtout que notre coupé à la teinte Blanc Nova métallisé est une version Sport + : jantes en alliage 20″, toit en carbone, petit aileron arrière rétractable. Le grand coupé apparaît ainsi très léger visuellement et semble même être suspendu au-dessus de la route grâce à son toit au rendu flottant.
A l’arrière, on retrouve une philosophie identique à celle de l’avant. Elle est matérialisée de nouveau au travers de grandes optiques à “3 directions expressives”. L’effet “toit aérien” étant, sous cet angle, encore plus saisissant.
Une fois la porte conducteur ouverte, on est bien loin d’être au bout de nos surprises. Tout est parfaitement en place mais surtout dans la lignée du style extérieur. Il ressort néanmoins de cet habitacle très premium un certain aspect massif qui pourrait heurter la sensibilité des femmes. On évoque ici la boîte à gant à “l’excroissance” prononcée. Quant au conducteur, il pourrait être gêné par les deux disgracieux commodos de gestion des aides et des modes de conduite situés sur les deux côtés des instrumentations. En revanche, avouons que leur position s’est avérée être très pratique lors de notre essai routier. Heureusement, on oublie rapidement ces deux petits points noirs tant la qualité de finition est perceptible au moindre contact avec le cuir ou tout autre élément qui compose ce cocon high-tech et feutré. Le volant en est le parfait exemple.
Nous avons également été agréablement surpris par le système Remote Touch Interface. Ce pavé tactile de commande demande un temps d’adaptation conséquent (de la patience positive encore). Une fois appréhendé, il est ludique et efficace. Quant aux sièges, ils sont fabuleux ! Ce dernier terme dithyrambique est largement mérité car la position de conduite et l’assise qu’ils proposent touchent la perfection. Une fois confortablement installé, on ne demande qu’à “cruiser”…
Qui dit hybride dit démarrage sans aucun bruit de moteur. Le coupé 2+2 est alors mu essentiellement par le système électrique de 132 kW (179 ch). Après quelques kilomètres, dès que l’on approche 30 km/h, le V6 3.5 l se met en ordre de marche. C’est en mode Sport S, l’un des 6 disponibles (Eco, Comfort, Normal, Custom, Sport S, Sport S+) que nous avons évidemment pris en main les palettes au volant du coupé. De ce fait, les portions au revêtement dégradé ont généré de logiques retours cassants dans l’habitacle. Cependant, sur les grandes courbes et virages serrés de la région d’Aix-en-Provence, la plateforme GA-L a révélé une stabilité presque parfaite.
Pure propulsion, le LC 500h Sport + dispose de tous les attributs pour coller littéralement au sol comme un différentiel arrière à glissement limité. Les roues arrière directrices apportent beaucoup à l’agrément de conduite du “lourd” coupé qui affiche près de 2 tonnes. En ligne droite, ce poids ne se fait clairement pas ressentir. A l’accélération, la puissance combinée de 359 ch et le couple du V6 de 348 Nm (à 4 900 tr/mn – +300 Nm électriques) procurent de très sérieuses sensations. De surcroît, le bruit du V6 se fait agréablement entendre. Quand le moment est venu de rétrograder, ou de monter un rapport, la technologie Lexus fait des merveilles. Exit le patinage propre aux hybrides, c’est fluide, rapide et d’une souplesse impressionnante. Le coupé profite du système hybride multi-étage (Multi Stage Hybrid System) dont la transmission en est une pièce maîtresse. Il s’agit d’un double système composé d’une CVT et d’une boîte automatique à 4 rapports. Résultat : ce mariage entre du classique et du moderne crée 10 rapports virtuels.
Malgré un centre de gravité très bas, le LC 500h marque le pas en matière d’agilité dans les virages serrés. Un léger sous-virage satisfera les conducteurs les plus avertis. Même si, à la relance, la motorisation fait plus que le boulot, le coupé Lexus est une GT aboutie plus qu’une sportive, ceci la faute à son poids et à sa direction à assistance variable qui ne remonte que très peu d’informations. Ne boudons pas notre plaisir, dans les longues courbes, le coupé s’est montré largement à son aise. Il procure alors à un rythme moins élevé un confort exceptionnel. Sur le plan du freinage, l’efficacité est au rendez-vous. A noter qu’il est néanmoins un peu doux à l’attaque de la pédale.
En chiffres, le coupé LC 500h affiche un 0 à 100 km/h en 5,0 s et une vitesse maximale de 250 km/h. Grâce à son “cœur hybride”, les émissions de CO2 sont contenues : 148 g/km. Les consommations en cycle mixte étant communiquées pour 6,5 l/100 km. Chiffre largement dépassé à plus de 9,0 l/100 km lors de notre très agréable essai.
Avec son design spectaculaire, son comportement efficace, le coupé Lexus LC 500h est un bonheur à conduire. Il représente une beauté automobile et une vitrine technologique. A ce titre, le groupe Toyota fête cette année 20 ans de “succès hybrides”. Moins sportif que la BMW i8, le coupé GT nippon est en revanche beaucoup plus abordable. En version Sport +, il s’offre à partir de 119 000 € (hors malus).
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com et Lexus
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