Ce radar de covoiturage désormais en fonction sur l’A1 utilise une technologie infrarouge capable de distinguer, sans intervention humaine, la présence de passagers à l’avant du véhicule. Concrètement, tout conducteur circulant sur la voie de covoiturage avec moins de deux personnes à bord s’expose à une contravention immédiate. La voie concernée, mise en service en septembre 2023, est activée en semaine, aux heures de pointe, ou lorsque la vitesse moyenne du trafic descend en dessous les 70 km/h. Elle est réservée aux véhicules transportant au moins deux occupants, aux taxis et aux transports en commun. Précisons que la photo de couverture de cet article est celle du radar de covoiturage situé sur l’A13.
Selon la Direction Interdépartementale des Routes Nord (DIR Nord), cette voie de covoiturage, utilisée par près de 100 000 véhicules par jour, aurait permis une hausse du covoiturage de 18 % à 20 %. Les covoitureurs gagneraient en moyenne 4 minutes par trajet, soit une réduction de 12 % du temps de parcours.
Mais derrière ces chiffres, la réalité est plus nuancée : près de 45 % des véhicules dépassent la vitesse limite de 70 km/h et 49 % circulent en infraction avec un seul occupant. C’est précisément pour contrer ces comportements que le radar est désormais opérationnel.
Le radar de covoiturage de l’autoroute A1 n’est qu’une suite. En effet, rappelons que des radars de covoiturage similaires sont déjà en action à Paris et ailleurs :
Ces radars de covoiturage s’ajoutent à une longue liste d’outils de contrôle : radars fixes, radars mobiles, radars tronçons, radars de franchissement de stop… Désormais, l’État dispose aussi de radars capables de compter les passagers.
Pour les associations d’automobilistes, le constat est clair : la répression routière ne cesse de s’alourdir. Après les radars automatiques dans les années 2000, les radars de feu rouge, puis les radars de vitesse moyenne, voici désormais les radars de covoiturage.
Le discours officiel met en avant la sécurité routière et la fluidité du trafic. Mais pour de nombreux conducteurs, il s’agit avant tout d’une nouvelle machine à verbaliser, qui frappe encore une fois le portefeuille des automobilistes, déjà soumis à une pression fiscale et réglementaire croissante.
Enfin, Les « voies olympiques » mises en place à Paris pour les Jeux Olympiques de 2024 ont déjà montré la volonté des pouvoirs publics de réserver certaines portions de route à des usages spécifiques, au détriment des automobilistes ordinaires. Les radars de covoiturage s’inscrivent dans cette même logique : réduire la place de la voiture individuelle et contraindre les conducteurs à changer leurs habitudes.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
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