Après 20 ans de carrière et de succès commerciaux, le Scénic rentre dans sa 4ème génération. Dévoilé à l’occasion du salon de Genève 2016, il a vite attiré tous les regards grâce à son style élancé et moderne synonyme d’une forte évolution pour ne pas dire révolution. Mais que vaut cette superbe création destinée aux familles ? Découvrons la renaissance du Scénic à travers l’essai de sa version TCe 130 en finition Intens…
«Libéré, délivré ! » Ce cri bien connu de nos enfants colle parfaitement au design du nouveau Scénic, le monospace du renouveau. Exit, l’image de la voiture familiale populaire et vieillotte , place à un dessin attractif, dynamique malgré un gabarit plus imposant. Ainsi la longueur du Scénic 4 est de 4,41 m, soit un gain de 4 cm comparativement à la précédente génération. La largeur du monospace atteint désormais 1,87 m (+2 cm) et sa hauteur 1,65 m (+1 cm). Précisons qu’il a été développé sur la plate-forme CMF utilisée pour les Renault Espace, Mégane et Talisman.
Mais le chiffre qui donne tout son sens au rendu si réussi du nouveau Scénic est celui de sa garde au sol (17 cm), 4 cm supplémentaires qui sont accompagnés par des jantes de 20″. Cette monte équipe l’ensemble de la gamme Scénic. Ce choix qui procure un look digne d’un concept-car au monospace représente-t-il un risque pour le confort ? Nous reviendrons sur cette question primordiale, un peu plus tard, lors de nos impressions de conduite, suspense (ou pas).
Notre magnifique modèle d’essai arbore de plus la teinte bi-ton au toit noir (option). Durant notre journée d’essai, Renault a eu la bonne idée de nous faire visiter l’usine de Douai, site où est fabriqué l’auto. La ligne de peinture spécifique au Scénic bi-ton nous a littéralement passionné. Le travail de marouflage et de peinture est réalisé à la main, un véritable savoir-faire, un art à la française. Parenthèse fermée sur cette conception colorimétrique, vous ne pourrez plus jamais blaguer auprès de vos amis quand ils vous annoncerons un heureux événement. La phrase « Tu vas pouvoir rouler en Scénic ! » est désormais proscrite à tout jamais et tant mieux. Ce monospace d’une nouvelle ère est une pure sensation visuelle automobile, bravo au bureau de style au losange !
Avec une telle force d’attractivité, nous étions curieux de découvrir l’intérieur du Scénic 4. Contrairement à la cure de jouvence extérieure, le monospace revient à un affichage de la vitesse et des autres données classique. Rappelons que sur la 3ème génération, les données de conduite étaient visibles de tous car situées au centre de la console. Mais ce choix de revenir en arrière est plus que logique et finalement le plus adapté à la conduite moderne. Au centre de la planche de bord on trouve désormais le grand écran tactile vertical de 8,4″ (de série en Intens avec le système R-Link 2). Notons que son intégration est plus réussie que sur les berlines Mégane et Talisman.
Grâce à sa ligne de monospace, le regard se projette loin, très loin. Le pare-brise d’une taille géante offre une visibilité de très haut niveau. Ajoutez à cela le toit vitré panoramique (option), une finition et des éléments de très bonne qualité et vous obtiendrez un espace de vie qui ravira les familles. Précisons que le toit panoramique ne s’ouvre pas. Rajoutons au chapitre des points faibles, l’habitabilité arrière est un peu décevante et des rangements trop petits. Sur le plan du volume de chargement, celui-ci est de 506 l, de quoi satisfaire les plus exigeants. Autre point fort, les sièges arrière se rabattent automatiquement en une simple pression sur un bouton. Ce système baptisé One Touch est présent de série sur notre Scénic haut de gamme Intens.
Cette dernière finition inclut de nombreuses technologies et d’aides à la conduite comme principalement l’aide au stationnement, la caméra de recul, le système d’alerte et d’arrêt en cas de risque de collision.
Place à l’essai de ce beau Scénic mu par le petit 4-cylindres 1.2 l de 130 ch (à 5000 tr/min) et 205 Nm de couple (à 2000 tr/min). Commençons par une mauvaise nouvelle pour les fans de boîtes de vitesses automatiques car cette version est uniquement proposée en boite manuelle à 6 vitesses. Il faudra d’ailleurs jouer avec ses rapports en cas de dépassement rapide ou pour se sortir d’éventuels pièges urbains. Ce manque de nervosité est le seul bémol au caractère agréable de cette motorisation qui permet néanmoins au Scénic d’évoluer avec facilité. Avec ce bloc, le monospace est « l’objet roulant » idéal pour se déplacer en ville et s’offrir quelques escapades en week-end ou en vacances. En revanche, et les autres configurations diesels sur lesquelles nous reviendrons, devraient s’avérer plus efficaces pour une famille nombreuses de 5 personnes chargées de bagages.
Venons-en au comportement routier et au confort procuré par le Scénic. Et bien les ingénieurs de chez Renault ont réussi leur pari en « acceptant » de leurs collègues du design de monter ces fameuses jantes de 20″. Pour générer un confort excellent, des pneus spécifiques ont été développés (hauteur jusqu’à la bande de roulement de 10,7 mm et 19,5 mm de large). Remarque : d’après les représentants de Renault présents lors de l’essai, cette exclusivité n’impactera pas le coût du changement de gommes car les principaux manufacturiers ont joué le jeu, un très bon point pour la vie du Scénic 4. Sur route, l’amortissent du monospace est un savant mélange de douce fermeté et d’absorption des défauts de l’asphalte. Le ressenti de la direction assisté rend des informations précises et le freinage est tout aussi sécurisant. On a particulièrement apprécié la grande facilité avec laquelle nous l’avons rapidement appréhendé. Agile et dynamique, beaucoup plus que son prédécesseur, le Scénic 4 a subi une cure de jouvence dans les moindres détails.
Niveau consommation, le TCe 130 est donné pour 5,8 l/100 km en utilisation extra-urbaine, 5,0 l/100 km sur autoroute et 7,2 l/100 km en ville. Et sur le plan des performances, le Scénic TCe 130 réalise le 0 à 100 km/h en 11,4 s et sa vitesse maximale de 190 km/h est largement supérieure à celle autorisée chez nous. Les émissions de C02 faibles (129 g/km) sont un gage de budget maîtrisé (aucun malus).
Quant on parle Scénic, il faut évidemment évoquer le Grand Scénic (en photo ci-dessous). Plus long (4,63 cm) , ses 22 cm supplémentaires lui permettent d’accueillir 7 personnes pour 1 200 € : +600 € pour le Grand Scénic + 600 € pour la 3ème rangées de 2 sièges.
Du côté des tarifs, présentons la gamme complète (finitions Life, Zen, Business, Intens). En essence, seulement deux choix sont possibles. Cela est étonnant à la vue des changements en cours sur la fiscalité et surtout sur le goût pour l’essence des français, Mais le Scénic a des ambitions très internationales surtout en Asie, terre où le diesel est roi. En essence, on trouve ainsi le1.2 l Tce 115 à boîte manuelle (23 700 € en Life). Cette offre représente l’entrée de gamme et elle n’est pas disponible sur Grand Scénic. Notre Scénic 1.2 l Tce 130 (29 100 € hors options – Intens) est donc la proposition essence la plus intéressante puisque la seule d’une puissance convenable.
En diesel, le premier moteur est le 1.5 l dCI 95 à 25 200 € (boîte manuelle et non dispo sur Grand Scénic). Le Scénic dCI 95 est aussi uniquement disponible en finition Life. Le 1.5 l dCI 110 peut être choisi en BVM (à partir de 26 200€ – Life) ou en EDC (à partir de 29 800 – Zen). Le 1.6 l dCI 130 (BVM uniquement) s’affiche à partir de 29 600 € – Zen). La boîte EDC est en revanche exclusive avec le dCI 160 qui s’offre à partir de 35 200 € en finition Intens uniquement. Une version de lancement Edition One (+3000 € sur la finition Intens) est également proposée.
Et ce n’est pas tout grâce à la déclinaison du 1.5 l dCI 110 avec la technologie Hybrid Assist pour plus de couple (à partir de 29 300 € – Zen) . Attention, ce Scénic n’est pas un véhicule hybride et n’est donc pas éligible aux aides de l’Etat. A propos de l’Hybrid Assist, il aurait été judicieux de la proposer aussi en essence.
En conclusion, le nouveau Scénic est une belle réussite. Son design, son agrément de conduite et son confort sont des arguments de vente forts. Avant, les parents « imposaient » ou se voyaient « imposer » d’acquérir le monospace. Aujourd’hui, et sachant que le design est le critère de choix N°1, les couples jeunes et sans enfants risquent fort d’anticiper une naissance en se procurant le Scénic 4. Et les enfants ne s’opposeront plus jamais à leurs parents face à la plaquette commerciale du superbe Scénic. Si on va plus loin en terme de réflexion d’achat d’une Renault, le SUV Kadjar pourrait voir ses potentiels acheteurs partir vers le Scénic 2016. Renault n’est pas l’inventeur du segment des SUVs mais bien celui des monospace. Savoir se réinventer, cela n’est pas donné à tous les constructeurs. Le Scénic 4 est un coup de maître et le succès qui s’annonce devant lui semble évident. Un certain Tony Parker nous donne son avis en vidéo…
Essai, texte et photos : Frédéric Lagadec
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