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Volkswagen T-Cross : l’incontournable SUV, essai

Enfin, Volkswagen lance son SUV compact. « Enfin » car le constructeur allemand a pris le temps de développer le Volkswagen T-Cross. Nous étions donc impatients d’essayer cette prometteuse nouveauté. La Corse nous a ainsi offert ses fantastiques paysages mais, les routes de l’Île de beauté sont connues pour leurs difficultés. Le T-Cross 1.0 TSI (finition Carat) en boîte de vitesses manuelle a-t-il relevé ce défi ?

Pour son entrée en scène en octobre 2018, le Volkswagen T-Cross était accompagné d’une ambassadrice au charme aussi saisissant qu’atypique : Cara Delevingne. Un signe fort de la part de la marque allemande afin d’attirer les jeunes regards sur son SUV urbain. Sur un plan plus global, le constructeur allemand a intelligemment préféré commencer son offensive SUV avec le T-Roc. Le gabarit de ce dernier se positionnant juste en-dessous des stars du marchés, à savoir les Peugeot 3008, Seat Ateca ou Nissan Qashqai. Alors que les autres constructeurs ont depuis longtemps une offre de SUV compact à leur catalogue, Volkswagen tente un nouveau coup décalé, cette fois, en termes de timing avec le T-Cross.

D’une longueur de 4,108 mètres, le T-Cross est le cousin du Seat Arona dont il partage la plateforme avec la Seat Ibiza ou encore la Volkswagen Polo. Niveau design, le « petit » SUV VW joue la carte d’une robuste modernité en proposant des lignes très étirées, ceci dans le but de générer une silhouette imposante sachant que, sur la planche à dessin, le T-Cross et le T-Roc sont très proches.

A l’avant, la grande calandre vient épouser des optiques dont la signature lumineuse amplifie visuellement la courbure des ailes. Pour accentuer ce phénomène d’élargissement savamment étudié, le T-Cross se pare de nombreux éléments de style brillants, le tout étant rehaussé par ce grand sabot de protection propre au segment des SUV urbains.

De profil, le T-Cross génère, cette fois, une saisissante sensation de hauteur. Les surfaces vitrées sont réduites mais, sans excès, histoire de ne pas devenir claustrophobe une fois à bord de l’auto. Des flancs marqués et des ailes aux galbes conséquents contribuent à asseoir une allure qui a tout d’un grand SUV. Seules les jantes, de série, d’une taille de 17″ cassent cet effet en n’occupant pas assez les passages de roues.

Volkswagen a néanmoins pensé à tout, notamment avec un catalogue d’options très riche et, bien sûr, des possibilités de personnalisation encore plus variées avec, entre autres, 12 coloris de jantes dont certaines très flashy. Il en est de même pour les teintes de carrosserie à réveiller les plus blasés des piétons qui verront surgir le T-Cross sous leurs yeux. Le « Pack Design Orange » (400 €) peut aussi transformer n’importe quelle configuration du T-Cross grâce à ses jantes et coques de rétroviseurs couleur « fruit ».

L’arrière du T-Cross reprend les mêmes recettes que la partie avant, l’ampleur de la calandre étant remplacée par une large bande noire qui fait le lien entre des feux en forme de « C ». De nouveau, les designers de chez Volkswagen ont su jouer avec la lumière pour façonner un caractère athlétique. Revenons rapidement sur le long bandeau lumineux qui est plutôt un apanage dédié aux voitures premium, voire de luxe. Pour Volkswagen, ce qui se voit à l’extérieur se vit à l’intérieur…

Ce que l’on aime en tant que journalistes automobiles, c’est être surpris et, avouons que les SUV ont plus que tendance à casser nos élans car ils inondent le marché. Cependant, une fois à bord du Volkswagen T-Cross, nous sommes immédiatement saisis par le grand espace de vie qu’il propose. Il y a ainsi de le place pour tout le monde sans risque de toucher, par exemple, les portières avec son coude ou la console centrale avec sa jambe droite. Le constat est identique pour les passagers arrière, sans oublier une modularité de haut niveau et un volume de chargement de 385 l qui peut atteindre 455 l, une fois les sièges arrière rabattus.

Connu pour la sobriété de ses habitacles, Volkswagen ose des petites subtilités de très bon goût notamment pour la planche de bord très graphique. Notre T-Cross Carat dispose également, de sièges très accueillants aux jolis motifs. En matière de finitions proprement dit, c’est ce qu’il est coutume d’appeler de la « Deutsche Qualität ». Pour un peu plus de fantaisie et, de jeunesse, le « Pack Design Orange » rajoute à l’intérieur un ton presque fluorescent. Nous lui préférons quand même le sérieux de notre ambiance de série Carat.

Continuons notre découverte de l’habitacle du T-Cross avec les équipements et aides à la conduite. Sur ce point, soyons directs, il n’y a pas mieux sur le marché. La dotation est clairement exceptionnelle car, dès le modèle d’entrée de gamme on trouve, en série sur le T-Cross, le détecteur de fatigue, le détecteur d’angle mort, le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistant de maintien dans la voie, etc… En options, le T-Cross met la barre encore plus haut avec, pour seulement 160 €, le « Park Assist » (aide au stationnement) et, une liste d’aides à la conduite clairement premium ! A titre d’exemple, citons les feux de route intelligents « Light Assist » (170 €).

Sur notre T-Cross Carat, on note aussi, de série, la présence de l’instrumentation digitale « Active Info Display » avec un écran dédié au conducteur de 10,25″ et, du système d’infodivertissement « Discover Media » avec une dalle de 8″, le tout étant le « must » de la catégorie des SUV compacts.

Place à l’essai routier en commençant par une balade le long de belles plages corses. Notre choix de mettre à l’épreuve le T-Cross 1.0 l TSI de 115 chevaux (à 5 500 tr/min) en boîte manuelle n’est pas anodin. En effet, cette déclinaison devrait représenter la majorité des ventes. Malgré un petit 3-cylindres de seulement 1.0 l de cylindrée, le SUV compact propose des prestations plutôt intéressantes. Le moteur ne rechigne pas à la tâche, son allonge est suffisante et, le couple de 200 Nm disponible très tôt (entre 2 000 et 3 500 tr/min) favorise un agrément de conduite agréable. Equipé d’un turbo, ce 1.0 l TSI ne manque également pas de reprises.

En direction de col de Bavella, sur le tracé emprunté par le Tour de Corse WRC, un autre point positif s’est fait sentir entre nos mains. Parfaitement suspendu, le T-Cross s’est révélé d’une agilité surprenante. Moins ferme que le Seat Arona, le SUV allemand n’en demeure pas moins très équilibré et confortable. Sur des routes escarpées, réduites en largeur et aux multiples virages, le T-Cross a démontré qu’il pouvait largement s’en sortir surtout que sa direction est précise. La vache corse que vous avez pu voir dans notre vidéo d’introduction s’en souvient encore. Sur la liste des points forts, il faut rajouter un train avant très accrocheur qui procure ainsi une conduite saine et sûre. Rajoutez à cela des freins très efficaces et vous obtenez une voiture familiale aux arguments de haut niveau !

Avec 4 occupants et le coffre plein, le T-Cross 1.0 l TSI ne devrait pas trop souffrir car, il affiche un poids à vide de seulement 1 175 kilos. S’en se prendre pour un pilote de rallye, on prend même un petit plaisir à jouer avec la commande de boîte de vitesses. Avouons néanmoins que la boîte DSG7 se serait avérer beaucoup plus pratique en Corse.

Nous ne pouvions quitter l’Île de Beauté sans passer par Bonifacio pour un ultime test de maniabilité. Dans les rues de la citadelle médiévale, le T-Cross a évolué avec une facilité déconcertante. A son volant, on l’a placé au millimètre près sans aucun stress.

En chiffres, les bonnes surprises continuent. Si les performances du T-Cross 2019 sont anecdotiques (0 à 100 km/h en 10,2 s – 193 km/h de vitesse maximale), les chiffres des consommations et émissions de CO2 sont d’autres arguments de choix : entre 4,9 l et 5,1 l/100 km en cycle mixte et 105 g/k de CO2 émis (pas de malus).

Le bilan de notre essai est plus que positif, qu’il est bon d’écrire ses lignes pour un SUV. Avec son style abouti qui a tout d’un grand, son habitacle tout aussi « grandiose » et ses technologies embarquées de dernière génération, le T-Cross se positionne comme l’incontournable des SUV compacts du moment. Disponible à partir de 25 570 €, le Volkswagen T-Cross BVM6 Carat et, les autres versions, mettent un coup de vieux radical à ses concurrents français, les Peugeot 2008 et Renault Captur vont souffrir…

Texte et essai : Frédéric Lagadec

Photos : LesVoitures.com et Volkswagen (habitacle et dynamiques)

Publié par
Frédéric Martin

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