Un peu de technique, voire beaucoup, attention… Les batteries conventionnelles à électrolyte polymère de type solide ont de faibles performances, ceci en raison de limitations structurelles qui entravent un contact optimal des électrodes. Des cycles répétés de charge et de décharge peuvent, également, provoquer des incendies et des explosions, soit un problème de l’ordre de la sécurité pour le propriétaire d’une voiture électrique équipée, bien sûr, d’une batterie. Alors à quand une batterie capable de s’éteindre en cas d’incendie ? Les chercheurs de la Daegu Gyeongbuk Institute of Science and Technology (DGIST) ont, peut-être, trouvé la solution. Précisons que c’est la batterie du Peugeot e-3008 qui illustre, en photo, la couverture de ce sujet, à savoir qu’une seule photo (ci-dessous) des chercheurs a été publiée par la DGIST.
Pour remédier aux problèmes évoqués dans le paragraphe précédent, l’équipe de recherche de la DGIST a développé une structure à 3 couches pour l’électrolyte. Chaque couche a une fonction bien précise et distincte. Résultat : la sécurité et l’efficacité de la batterie sont améliorées de façon conséquente. Cet électrolyte intègre du Decabromodiphenyl ethane capable de prévenir les incendies, ainsi que du minéral Zéolite, dans le but de renforcer l’électrolyte. Ce n’est pas tout, car ce même électrolyte possède une concentration élevée de sel de lithium (LiTFSI), pour faciliter un mouvement rapide des ions. La DGIST a-t-elle développée la technologie parfaite pour les batteries des voitures électriques ?
L’électrolyte solide à 3 couches développé par la Daegu Gyeongbuk Institute of Science and Technology est composé, également, d’une structure centrale robuste qui augmente la résistance mécanique de la batterie, tandis que sa surface extérieure assure un excellent contact avec l’électrode. In fine, cela permettrait un transfert d’énergie plus rapide, tout en empêchant efficacement la formation de dendrites.
En chiffres, l’expérience a montré que la batterie développée par l’équipe de recherche de la DGIST a conservé environ 87,9% de ses performances, ceci après 1 000 cycles de charge/décharge. Cette dernière donnée se situe bien au-dessus de celle des batteries traditionnelles qui maintiennent, généralement, de 70 à 80% de leurs performances. De plus, la Daegu Gyeongbuk Institute of Science and Technology met en avant le fait que la batterie pourrait s’éteindre toute seule, mais sans communiquer de détail sur ce dernier point. Kim Jae-hyun nous en dit plus :
« Cette recherche devrait apporter une contribution significative à la commercialisation des batteries au lithium-métal utilisant des électrolytes polymères solides, tout en offrant une stabilité et une efficacité accrues aux dispositifs de stockage d’énergie. »
Enfin, en France, régulièrement, les sapeurs-pompiers se forment à éteindre les incendies spécifiquement liés aux batteries des voitures électriques. Pour cela, les « soldats du feu » utilisent des lances Cobra ultra-précises et des caissons, dans lesquelles sont plongées, dans l’eau, des batteries, ces dernières devant être manipulées avec précaution.
La rédaction
Photos : image d’illustration LesVoitures.com et DGIST
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