Dévoilée en octobre dernier, la Volkswagen Golf 8 évolue beaucoup plus qu’il n’y paraît malgré une silhouette qui reste proche du modèle actuel, le constructeur allemand ne souhaitant pas brusquer une clientèle habituée au « style Golf ». Longue de 4,284 m, large de 1,789 m, pour une hauteur de 1,456 m, la nouvelle Golf repose toujours sur la plateforme MBQ mais, dans une version évoluée et son empattement ne change pas (2,636 m).
En termes de design, la face avant de la nouvelle Golf fait apparaître un capot très plongeant, ce dernier étant souligné jusqu’aux ailes grâce à une calandre minimaliste qui s’étire jusqu’à des optiques à LED de série. Equipé des projecteurs “IQ.LIGHT” à faisceau matriciel, notre modèle d’essai projette, sans jeu de mots, d’autant plus la modernité visuelle de la Golf 8. Plus bas, le bouclier avant aux multiples barrettes participe à rendre encore plus large la compacte.
De profil, toujours comparativement à la Golf 7, on remarque une ligne de caisse saillante située beaucoup plus en hauteur. Sous cet angle, c’est de nouveau l’aspect très effilé de la partie avant qui saisit le regard. Quant aux jantes « Dallas » de 18″ (option) de notre Golf, elles offrent un rendu graphique qui se marie joliment avec les angles de la compacte allemandes. En revanche, les poignées de portes auraient mérité d’être intégrées.
Des angles, on en retrouve d’ailleurs pour l’arrière de la Golf, ceci sous les formes des galbes des ailes arrière qui dessinent des contours plutôt imposants. Comme à l’avant, une attention toute particulière a été donnée aux feux aux lumières très futuristes et aux lignes plus droites et « découpées » qu’auparavant. Le bouclier reste, en revanche, classique avec un creux synonyme de robustesse, le tout étant souligné par un élément chromé qui agrandit l’ensemble. On remarque également une inclinaison de la vitre arrière plus prononcée.
Au final, les toutes premières images officielles de la VW Golf 8 qui ont été publiées il y a 2 mois sont bien loin de mettre en valeur le coup de crayon novateur décidé par le bureau du style Volkswagen. De plus, ceux qui choisiront la couleur de carrosserie baptisée « Limonengelb » ne passeront pas inaperçus. Inutile alors de vous préciser que nous en sommes fans.
Quand on ouvre la porte conducteur d’une Golf 8, on retrouve, bien sûr, un environnement à l’allemande, c’est à dire parfaitement agencé avec des matériaux de très bonne qualité. Contrairement aux précédentes générations de l’auto, cette 8ème du best-seller d’outre-Rhin gagne en fantaisie et en brillance. A ce titre, le Digital Cockpit qui, rappelons-le, est composé d’une dalle de 10″ pour l’instrumentation et, au minima d’un écran central de 8,25″ en guise de système d’infodivertissement, est habillé d’un matériaux laqué très brillant, voire trop. En option, ou, selon les modèles, il est possible de profiter d’un écran central tactile plus grand (10″). Du tactile, il y en a pour toutes les commandes de la Golf 8. Hélas, ces dernières se confondent trop avec le tableau de bord.
Sans vous spoiler notre essai routier à découvrir ensuite, sachez que ces touches sensitives représentent un manque d’ergonomie. Il faut, en effet, un temps d’adaptation considérable pour les apprivoiser. Pour exemple, le bouton, pardon le mini-pad tactile, qui permet de choisir les modes de conduite est minuscule et positionné sur un « carré » qui intègre d’autres commandes. On aurait largement préféré, une molette plus accessible; il en est de même pour les réglages de la climatisation. Cela est un moindre mal car, la commande vocale qui répond au doux nom d’Alexa à vos différents désirs… automobiles, on se calme ! La navigation, le choix d’une musique, ou encore d’un itinéraire, Alexa sait tout faire et peut même se prendre pour une miss météo et beaucoup plus encore. Précisons que cette présence féminine vocale et virtuelle est “mariée” avec les options “Discover Pro” et “Discover Média”, soit avec l’écran de 10″.
En complément, comprendre en option pour le conducteur, la Golf 8 propose aussi un affichage tête haute très clair et précis. Une autre nouveauté et, pas des moindres, débarque sur la Golf 8 équipée de la DSG7, à savoir une manette de sélection des modes de la boîte de vitesses automatique, ceci à la façon Porsche.
En termes d’équipement, selon les modèles, la Golf 8 ne manque de rien. L’ambiance de l’habitacle peut être personnalisée avec un panel de 32 couleurs au choix, les systèmes embarquées sont omniprésents faisant de la nouvelle Golf une voiture qui peut évoluer presque toute seule dans la circulation et même jusqu’à 210 km/h (sur Autobahn de préférence). La liste des aides à la conduite proposées sur la Golf est très longue : assistance de maintien dans la voie, aide au braquage, surveillance de l’environnement, dispositif de freinage d’urgence, etc… Pour couronner le tout, la Golf 8 inaugure la technologie automobile la plus avant-gardiste du moment avec le Car2X, une intelligence artificielle ultra-connectée aux autres véhicules qui sont également dotés de ce protocole de communication. Tout peut alors être anticipé, d’une simple panne, à un accident ou à d’autres dangers. Avant de passer au test routier, évoquons l’habitabilité de la Golf. Elle est sans faille pour ses occupants et propose un coffre de 380 l.
Ceux qui nous lisent régulièrement auront d’ores et déjà compris que le « e » de notre Golf d’essai 1.5 l 4-cylindres eTSI correspond à une micro-hybridation (batterie lithium-ion de de 48 V et alterno-démarreur), ce boost électrique étant aussi présent, en essence, sur les deux autres niveaux de puissance (110 et 130 chevaux). L’autre atout de cette technologie est une promesse de consommation et d’émissions de CO2 en baisse mais, c’est loin d’être les deux points les plus intéressants…
Au volant de la Golf, le petit système hybride fait des merveilles. Quel que soit le mode de conduite enclenché, il offre une souplesse moteur remarquable à la Golf. A cela s’ajoute une fluidité incroyable lors des passages de rapports avec la DSG7. A allure normale, le confort ressenti au volant de la Golf est alors exceptionnel mais, que vaut la Golf 8 eTSI 150 à un rythme plus élevé ? La réponse tout de suite.
En mode « Sport », sur les routes plutôt sinueuses des rives du Douro, la Golf 8 de 150 chevaux est d’une agilité à toutes épreuves. A l’avant, elle est équipée de suspensions de type McPherson et, à l’arrière, d’un essieu multibras. Avec l’option DCC (trains roulants adaptatifs), on a accès à pas moins de 16 paliers de rigidité pour l’amortissement, du plus souple au plus raide, ceci en mode « Individual », un must ! Mais, le mode « Sport » suffit largement pour se rendre compte de l’efficacité des trains roulants de l’auto dans les courbes. La compacte allemande génère un maximum de plaisir grâce à un train avant d’une grande précision. Le volant, tout aussi précis, remonte un maximum d’informations.
Le 4-cylindres de 150 chevaux (entre 5 000 et 6 000 tr/min) pour un couple de 250 Nm (entre 1 500 et 3 500 tr/min) répond avec brio à nos moindres sollicitations notamment en sortie de virage. On peut alors aller jouer avec la zone rouge pour encore plus de plaisir. Niveau freinage, la pédale de frein est juste parfaite de mordant et de ressenti. Quel bonheur de conduire une compacte qui génère un tel agrément de conduite plaisir. Rajoutons à la liste des points forts de la Golf un maintien de haut niveau procuré par les sièges.
Depuis la Peugeot 308, on avait plus connu un châssis aussi affûté. C’est presque à en oublier le côté trop aseptisé de la Golf GTI de 7ème génération ! C’est plutôt prometteur sachant que la Golf 8 sera prochainement déclinée en GTE avec deux niveaux de puissance (204 et 245 chevaux) et en plusieurs versions très performantes : Golf GTI, Golf GTI TCR et Golf R. Les autres chiffres de la Golf eTSI sont au niveau de notre ressenti plus que positif : 0 à 100 km/h en 8,5 s et une « Vmax » de 224 km/h.
Le bilan de notre essai est plus que positif. En matière de style La Golf 8 représente un subtil mélange de continuité moderne. Au volant de la Golf 8, le plaisir ressenti est supérieur à la génération actuelle de la compacte allemande. Ajoutez à cela la rigueur allemande et le “plein de technologies” et vous obtiendrez une voiture premium sans concurrence. La Golf 8 a des années d’avance sur les Peugeot 308 et Renault Mégane vieillissantes mais, Peugeot va réagir dans quelques mois avec la nouvelle 308.
Enfin, pour évoquer les tarifs, de la nouvelle Golf, ils devraient être dévoilés en détail à l’occasion du salon de Genève qui se tiendra du 5 au 15 mars 2020, ceci en parallèle du lancement commercial de l’auto. Ce que l’on sait à ce jour, c’est que la compacte est proposée en série de lancement avec les Golf 1.5 l 110 eTSI Life 1st et Golf 1.5 l 110 eTSI Style 1st, le premier prix étant de 28 200 €. Même si elle ne peut concourir à l’élection de la “Voiture de l’Année 2020”, la nouvelle Golf roule, à notre avis, vers un succès international.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com et Volkswagen (dynamiques)
En 2025, Suzuki se mettra, enfin, à la voiture électrique, en commercialisant l'e Vitara, soit…
Les auto-écoles, ces institutions séculaires de la route, se retrouvent aujourd’hui à la croisée des…
A l'arrivée d'un GP du Brésil complètement dingue, grâce à la pluie, Max Verstappen s'impose…
Lando Norris a pour objectif de revenir au plus vite sur Max Verstappen, dans la…
En ce jour de la "Fête des morts", revenons sur l'entreprise de pompes funèbres, Le…
Au tour de la Porsche 911 Carrera T Type 992 (394 ch) de se montrer…
Vous êtes actuellement sur la version allégée. Pour la version complète, cliquez sur le Logo LesVoitures.com