En ce 8 mai 2023, nous vous proposons de découvrir des chars d’assaut qui ont marqué la Seconde Guerre mondiale. En 2021, dans le cadre de l’inauguration du “Patrimoine Arquus”, ou “Conservatoire du véhicule militaire Arquus”, plusieurs blindés de l’Armée française ont ainsi été exposés. Pour ne pas oublier, en tant que devoir de mémoire, 78 ans après le 8 mai 1945, date de l’armistice, voici notre commémoration du 8 mai 1945.
Débutons notre rétrospective sur les chars d’assaut de l’Armée française par celui qui a été considéré comme le premier char d’assaut de l’ère moderne. Bien avant le 8 mai 1945, le Renault FT est ainsi apparu à la fin des années 1910 sous la forme d’un prototype. Il est le fruit des travaux conjoints réalisés par Renault, SOMUA, Berliet et Delaunay-Belleville. Fabriqué à 3 728 exemplaires et ayant été utilisé par de nombreuses armées étrangères, ce char léger a marqué de son efficacité la Première guerre Mondiale. Il sera ensuite engagé durant la Seconde guerre Mondiale du côté de l’Armée française. En ce jour de commémoration du 8 mai 1945, nous nous devions de le rappeler.
A l’époque, la conception avant-gardiste du Renault FT en a donc fait le char le plus efficace principalement, car il a été le premier char d’assaut de l’histoire à être équipé d’une tourelle rotative à 360°, son moteur monté à l’arrière représentant une autre caractéristique innovante.
D’une fierté bleu-blanc-rouge à une autre, le célèbre SOMUA S35 montre son blindage indestructible juste à côté du Renault FT. Ce char a marqué la Seconde guerre Mondiale a plus d’un titre. Sa puissance extraordinaire de 190 ch issus d’un 8-cylindres SOMUA, son blindage incliné en acier moulé de 40 mm d’épaisseur, sa tourelle de 47 mm semi-autonome, ont notamment permis à l’Armée française de surpasser à tous les niveaux les Panzer I, II et III.
Entre le Renault FT et le SOMUA S35, précisons que c’est un char d’assaut dit “lourd” B1 bis (12-cylindres Renault de 307 ch) répondant à la catégorie des chars lourds qui a été présenté lors de l’inauguration du “Patrimoine Arquus“.
Continuons notre devoir de mémoire du 8 mai 1945 avec un engin beaucoup plus petit, la chenillette tout-terrain Renault UE qui apparaît comme “minuscule”.
Cependant, c’est bien son gabarit réduit qui a permis à l’Armée française de transporter du matériel léger, des munitions, des vivres ou de tracter un canon anti-char lors de la guerre 39-45.
Le 8 mai 45 et la Seconde guerre Mondiale sont, bien sûr, liés au Général de Gaulle. Pour rendre hommage, en ce jour de commémoration, à notre façon, au “sauveur”, présentons le Panhard EBR FL-II qui a transporté le corps du Général de Gaulle de la Boisserie à l’église de Colombey-les-Deux-Eglises. Concernant l’aspect technologique du Panhard EBR FL-II, il est d’abord représenté par son canon F2 de 90 mm en réponse à la concurrence naissante des chars de combat soviétiques, l’ensemble des versions du blindé EBR ayant servi dans les rangs de l’Armée française entre 1951 et 1984.
Les autres particularités révolutionnaires, pour l’époque, de l’EBR FL-II sont représentées par sa structure symétrique à 2 postes de conduite opposés et ses 8 roues dont 4 sont montées d’énormes pneus increvables. Ce n’est pas tout, car comme vous l’avez sûrement remarqué, 4 autres roues en fer font de l’EBR FL-II un engin tout-terrain hors normes. Sur route, les roues métalliques sont levées grâce à un dispositif oléopneumatique, ceci pour gagner en vitesse (jusqu’à 100 km/h). Quand le moment est venu, par exemple, d’affronter une colline ou autre obstacle rocailleux, ces mêmes 4 roues sont descendues. En termes de motorisation, le Panhard EBR FL-II d’un poids de plus de 13 tonnes est mu par le fantastique 12H 6000 S : un 12-cylindres 6.0 l à plat de 200 chevaux.
Enfin, en cette journée de commémoration du 8 mai 1945, saluons nos forces armées qui sont engagées à travers le monde, notamment Afrique.
Texte : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com